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La poésie et l'intimité ou L'identité et l'être au monde - Epublications

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Le regard de Guy Goff<strong>et</strong>te, constitue une sorte de sublimation de l‟ordinaire, du<br />

quotidien, mais se pose <strong>au</strong>ssi dans une dimension supérieure, <strong>et</strong> devient non pas<br />

philosophique, mais aborde des vérités incont<strong>ou</strong>rnables <strong>et</strong> non abstraites.<br />

Philippe Jaccott<strong>et</strong>, poète de l‟intime, du regard, écrit :<br />

« je n’ai pas besoin de réfléchir longtemps p<strong>ou</strong>r penser qu’il y a la<br />

‘tombe des abeilles’ <strong>ou</strong> ces ‘tombes d’ardoises bleues’. Cela fait<br />

partie de c<strong>et</strong> état un peu mystérieux des choses ». 877<br />

Les deux poètes, ont utilisé le thème du regard p<strong>ou</strong>r exprimer leurs émotions. De<br />

Goff<strong>et</strong>te à Jaccott<strong>et</strong>, l‟am<strong>ou</strong>r procure vie <strong>et</strong> espoir, mais il est <strong>au</strong>ssi, centre<br />

d‟intérêt, <strong>et</strong> raison d‟être. P<strong>ou</strong>r Guy Goff<strong>et</strong>te, le regard de l‟am<strong>ou</strong>r c‟est : « ce<br />

qui donne à tes yeux le plaisir de s’y perdre » 878 c‟est <strong>au</strong>ssi p<strong>ou</strong>r le poète<br />

déc<strong>ou</strong>vrir en la femme aimée, une raison de vivre, puisque le poète dit : « ma vie<br />

ne me regarde / qu’à travers toi ». 879 Philippe Jaccott<strong>et</strong> parle du visage de<br />

l‟am<strong>ou</strong>r : « l’<strong>au</strong>tre, je l’ai peut-être vue en ton visage » 880 , <strong>et</strong> surt<strong>ou</strong>t, il incarne<br />

dans la femme qu‟il aime, la be<strong>au</strong>té de t<strong>ou</strong>te la terre : « je vois en toi / s’<strong>ou</strong>vrir <strong>et</strong><br />

s’entêter la be<strong>au</strong>té de la terre ». 881 Am<strong>ou</strong>r idéal <strong>ou</strong> idéalisé, les deux poètes<br />

s‟épan<strong>ou</strong>issent à l‟évocation de la femme aimée, ses yeux sont la be<strong>au</strong>té de la<br />

876 Guy Goff<strong>et</strong>te, « Ce qui est grave, ce n‟est pas de n‟avoir », UMF, p. 64.<br />

877 Philippe Jaccott<strong>et</strong>, De la <strong>poésie</strong>, op. cit., p. 44.<br />

878 Guy Goff<strong>et</strong>te, « …avons éteint les volcans la soif d‟être brûlés nus dans nos chairs sitôt bénies sitôt j<strong>et</strong>ées en<br />

pâture », SLO, p.108.<br />

879 Guy Goff<strong>et</strong>te, « Ma vie ne me regarde qu'à travers toi », SLO, p.164.<br />

880 Philippe Jaccott<strong>et</strong>, De la <strong>poésie</strong>, op. cit., p. 38.<br />

881 Philippe Jaccott<strong>et</strong>., « Comme l‟huile qui dort dans la lampe <strong>et</strong> bientôt t<strong>ou</strong>t entière se change en lueur », POS,<br />

p.57.<br />

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