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La poésie et l'intimité ou L'identité et l'être au monde - Epublications

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Guy Goff<strong>et</strong>te, lui évoque l‟orgueil dans l‟intimité du poète avec la mort,<br />

puisque : « à midi forcée sur la terre <strong>ou</strong>verte / tu me supplieras de livrer ta chair<br />

/ <strong>au</strong> peuple du verger ». 547<br />

Guy Goff<strong>et</strong>te considère l‟orgueil de l‟artiste <strong>au</strong>:même titre que celui du « peintre<br />

du dimanche ». 548 P<strong>ou</strong>r qui l‟art paraît si simple, si accessible. Les deux poètes<br />

sont des maîtres du langage, p<strong>ou</strong>r l‟un, le verbe est Vivant (Guy Goff<strong>et</strong>te), p<strong>ou</strong>r<br />

l‟<strong>au</strong>tre, il est la meilleure réponse à la mort, <strong>et</strong> à la p<strong>ou</strong>rriture qu'elle entraîne<br />

(Philippe Jaccott<strong>et</strong>). Le verbe est vivant : « le verbe meurt d’apoplexie ». 549<br />

Guy Goff<strong>et</strong>te a conscience de l‟orgueil du moment d‟am<strong>ou</strong>r, qui est, p<strong>ou</strong>r le<br />

poète, la continuité du poème. Et il sait qu'il est plus simple de prendre le parti<br />

de la chair que celui du cœur <strong>et</strong>/<strong>ou</strong> de l‟âme. Le poète a conscience de la<br />

dichotomie âme chair.<br />

« Tu as été ma s<strong>au</strong>vegarde, ma réserve,<br />

s<strong>ou</strong>s l’herbe ta be<strong>au</strong>té ruisselant fut ma s<strong>ou</strong>rce,<br />

celle qui dissimule <strong>au</strong>x regards sa clarté.<br />

Tu as été le lit du plus parfait silence ». 550<br />

<strong>La</strong> vie devient une : « Altière capitainerie ». 551 P<strong>ou</strong>r Guy Goff<strong>et</strong>te, la vie est<br />

orgueil. C‟est en luttant contre le temps, la finitude, l‟exil <strong>et</strong> la mort, que l‟<strong>ou</strong>bli<br />

547 Guy Goff<strong>et</strong>te, « Maison », SLO, p.20.<br />

548 Ibid.<br />

549 Guy Goff<strong>et</strong>te, « Maison », SLO, p.18.<br />

550 Philippe Jaccott<strong>et</strong>, « Tu as été ma s<strong>au</strong>vegarde, ma réserve », EFF, p.40.<br />

551 Guy Goff<strong>et</strong>te, « Maison », SLO, p.21.<br />

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