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La poésie et l'intimité ou L'identité et l'être au monde - Epublications

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En conclusion de notre travail, n<strong>ou</strong>s chercherons à voir si effectivement<br />

les hypothèses s<strong>ou</strong>levées lors de l‟introduction ont tr<strong>ou</strong>vée leurs réponses, <strong>et</strong> si<br />

les questions ont bien été analysées, <strong>et</strong> résolues. L‟axe central de ce travail, <strong>ou</strong>tre<br />

celui de l‟intimité réside dans la quête d‟une <strong>au</strong>tre vie, t<strong>ou</strong>t en faisant référence à<br />

la pensée de Rimb<strong>au</strong>d.<br />

Guy Goff<strong>et</strong>te insiste sur ce thème qui constitue également, comme p<strong>ou</strong>r<br />

Rimb<strong>au</strong>d, sa problématique majeure. En eff<strong>et</strong>, il dit dans son recueil <strong>La</strong> vie<br />

promise 1464 : « je me disais <strong>au</strong>ssi : vivre est <strong>au</strong>tre chose ». 1465 <strong>La</strong> deuxième<br />

hypothèse de recherche de notre travail consisterait dans la démonstration que<br />

nos deux poètes p<strong>ou</strong>vaient être définis comme des poètes de l‟intime, en eff<strong>et</strong> les<br />

expériences poétiques de Goff<strong>et</strong>te <strong>et</strong> de Jaccott<strong>et</strong> ne sont pas les mêmes, ils<br />

construisent néanmoins t<strong>ou</strong>s deux leur création à partir non de l‟abstraction mais<br />

du quotidien. C‟est p<strong>ou</strong>rquoi n<strong>ou</strong>s les avons caractérisés comme étant des poètes<br />

de l‟intime. Les deux poètes transcendent l‟ordinaire. Guy Goff<strong>et</strong>te <strong>et</strong> Philippe<br />

Jaccott<strong>et</strong> s<strong>ou</strong>ffrent t<strong>ou</strong>s les deux du même symptôme : du manque de la vraie<br />

vie. P<strong>ou</strong>r Guy Goff<strong>et</strong>te, la vie est t<strong>ou</strong>j<strong>ou</strong>rs ailleurs, parce que le poète est dans<br />

son essence, insatisfait. C‟est p<strong>ou</strong>r cela que le poème est création, alchimie à<br />

partir de la matière ordinaire.<br />

En ce qui concerne la problématique de chercher par la <strong>poésie</strong>, une vie ailleurs :<br />

« Rimb<strong>au</strong>d proclama il y a plus de cent ans c<strong>et</strong>te nécessité de changer la<br />

vie ». 1466 <strong>La</strong> <strong>poésie</strong> p<strong>ou</strong>r éclore <strong>et</strong> p<strong>ou</strong>r être reconnue a besoin d‟<strong>au</strong>thenticité.<br />

Une <strong>au</strong>thenticité qui demanderait en définitive de la part de nos deux poètes, une<br />

foi, <strong>et</strong> une obstination inéluctables dans la p<strong>ou</strong>rsuite de la vraie vie.<br />

1464 Guy Goff<strong>et</strong>te, nrf, Gallimard, coll. Poésie, 1991, 285p.<br />

1465 Guy Goff<strong>et</strong>te, « cela se tait si fort qu‟on s‟arrête », LVP, p. 15.<br />

1466 Ibid., p.12.<br />

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