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La poésie et l'intimité ou L'identité et l'être au monde - Epublications

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« Le feu de la pal<strong>et</strong>te<br />

des dieux <strong>et</strong> tel un ru<br />

de lumière mon be<strong>au</strong><br />

désordre <strong>et</strong> ma folie ». 456<br />

Guy Goff<strong>et</strong>te, <strong>ou</strong> Philippe Jaccott<strong>et</strong> aiment faire de la vie une fête permanente,<br />

l‟un parce qu‟il pense que la vraie vie est absente (Guy Goff<strong>et</strong>te), l‟<strong>au</strong>tre qui<br />

cherche l‟expérience du Be<strong>au</strong>, comme l‟expérience poétique (Philippe Jaccott<strong>et</strong>).<br />

En fait, nos deux poètes le disent : « n<strong>ou</strong>s v<strong>ou</strong>lons vivre dans le vert <strong>et</strong> m<strong>et</strong>tre / le<br />

ciel à nos cornes comme un ruban / de fêtes ». 457 Guy Goff<strong>et</strong>te v<strong>ou</strong>drait vivre<br />

une fête permanente car l‟homme veut sans d<strong>ou</strong>te dépasser en permanence sa<br />

condition.<br />

Et c<strong>et</strong>te volonté d‟être heureux porte les poètes à explorer le <strong>monde</strong> s<strong>ou</strong>s l‟angle<br />

de la magie. Guy Goff<strong>et</strong>te : évoque l‟orgueil de l‟homme qui attend<br />

l‟impossible. Son espoir porte h<strong>au</strong>t, il veut « voir la mer derrière la mer ». 458<br />

Jaccott<strong>et</strong> pense que la parole de l‟homme peut se mêler à la magie de la nuit <strong>et</strong><br />

que la parole a, en un certain sens, une dimension ésotérique. <strong>La</strong> nuit <strong>et</strong> la lune<br />

restent susceptibles d‟être atteints dans leur globalité.<br />

Guy Goff<strong>et</strong>te pense que la nature <strong>et</strong> l‟univers ne sont que fluctuation, <strong>et</strong> que la<br />

d<strong>ou</strong>leur (comme le bonheur) sont susceptibles d‟être évacués comme ces :<br />

« corps qui vont avec <strong>et</strong> se défont / <strong>et</strong> les fleuves larges <strong>et</strong> paisibles, <strong>et</strong> les nuées<br />

/ entraînent la d<strong>ou</strong>leur <strong>au</strong> loin ». 459 Guy Goff<strong>et</strong>te pense que la nature est<br />

susceptible de soigner. Les fleuves sont « larges <strong>et</strong> paisibles » 460 , mais Guy<br />

Goff<strong>et</strong>te évoque la puissance de c<strong>et</strong>te nature susceptible d‟éradiquer la d<strong>ou</strong>leur.<br />

456 Goff<strong>et</strong>te Guy, « Le feu de la pal<strong>et</strong>te », p.102.<br />

457 Goff<strong>et</strong>te Guy, « Mars à l‟étable », LVP, p.36.<br />

458 Entr<strong>et</strong>ien avec Guy Goff<strong>et</strong>te, du 22 septembre 2006, à la BFM de Limoges.<br />

459 Guy Goff<strong>et</strong>te, « L‟or bleu », PCE, p.47.<br />

460 Ibid.<br />

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