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La poésie et l'intimité ou L'identité et l'être au monde - Epublications

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delà de laquelle on ne p<strong>ou</strong>rrait sûrement pas aller sans l’avoir<br />

d’abord aimée ». 781<br />

Comme il a été vu, la présence <strong>et</strong> l‟absence d‟am<strong>ou</strong>r p<strong>ou</strong>r nos deux poètes<br />

coïncident intimement avec la sensation d'une vie véritable. C‟est-à-dire qu‟il y<br />

a une vraie Vie, comme il y a un véritable am<strong>ou</strong>r. L‟incertitude est à la frontière<br />

de l‟absence de vie <strong>et</strong> de l‟absence d‟am<strong>ou</strong>r, désormais il y a c<strong>et</strong>te « b<strong>ou</strong>che<br />

close, message <strong>ou</strong>blié, cherchant / ce qu’il f<strong>au</strong>drait dire <strong>et</strong> à qui parler ». 782<br />

C‟est la même loi, qui s‟applique depuis l‟am<strong>ou</strong>r jusqu'à la lumière, elle est à la<br />

fois présente <strong>et</strong> absente. Il y a des instants où l‟on peut dire : « maintenant c’est<br />

le noir ». 783 Guy Goff<strong>et</strong>te est clair sur ce point, l‟am<strong>ou</strong>r disparaît lorsque la<br />

lumière est absente, la lumière étant le plus h<strong>au</strong>t symbole d‟une présence<br />

d‟am<strong>ou</strong>r supérieur, <strong>ou</strong> de Connaissance. Philippe Jaccott<strong>et</strong> utilise des<br />

métaphores lumineuses, <strong>et</strong> régies par le m<strong>ou</strong>vement, un peu comme son âme de<br />

poète, espérante, vulnérable <strong>et</strong> voyageuse. Jaccott<strong>et</strong> est sûr de lui, il y a un<br />

am<strong>ou</strong>r de l‟homme p<strong>ou</strong>r la lumière : C<strong>et</strong>te<br />

« lumière qui te voûte p<strong>ou</strong>r s<strong>ou</strong>lever l’ombre / <strong>et</strong> sec<strong>ou</strong>er le froid<br />

de tes ép<strong>au</strong>les, / je n’ai jamais cherché qu’à te comprendre <strong>et</strong><br />

t’obéir ». 784<br />

qu‟il considère comme une force qu‟il f<strong>au</strong>t comprendre <strong>et</strong> à laquelle il f<strong>au</strong>t obéir,<br />

peut-être, parce qu‟elle est capable de « sec<strong>ou</strong>er le froid de tes ép<strong>au</strong>les ». 785<br />

781 Philippe Jaccott<strong>et</strong>, « Je ne cueillerai pas les fleurs dit l'ép<strong>ou</strong>se du Cantique spirituel », ETN, p.21.<br />

782 Guy Goff<strong>et</strong>te, « Embarquer sans r<strong>et</strong><strong>ou</strong>r, voilà ce qu‟ils v<strong>ou</strong>laient », UMF, p.116.<br />

783 Guy Goff<strong>et</strong>te, « Maintenant c‟est le noir », SLO, p.95.<br />

784 Philippe Jaccott<strong>et</strong>, « J<strong>ou</strong>r à peine plus j<strong>au</strong>ne sur la pierre <strong>et</strong> plus long », PSN, p.31.<br />

785 Ibid.<br />

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