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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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ALEXANDROS DAGKAS – GIORGOS LEONTIADIS<br />

parti roumain n’avaient pas l’élément d’une pleine entente, mais en surface étaient respectées<br />

les apparences.<br />

4.2. D’Ivanovo à Athènes<br />

Après 1974 – dans la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> la légalité –, la réaffirmation <strong>de</strong>s compétences antérieures<br />

<strong>du</strong> service d’<strong>archives</strong> à Ivanovo rendit nécessaire une classification élémentaire<br />

<strong>de</strong> la matière d’<strong>archives</strong>. Le contact <strong>du</strong> service d’<strong>archives</strong> avec l’appareil <strong>du</strong> parti se<br />

faisait par le biais <strong>de</strong> l’organisation <strong>du</strong> parti <strong>de</strong> Moscou. Kostas Gatsos, membre <strong>du</strong><br />

comité central, en avait la responsabilité. Des <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> réfugiés étaient transmises à<br />

Ivanovo via Moscou, pour procurer <strong>de</strong>s informations sur <strong>de</strong>s parents disparus. La procé<strong>du</strong>re<br />

bureaucratique – pour ainsi dire – prévoyait, pour les réponses aux <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<br />

qui parvenaient aux <strong>archives</strong>, la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux copies <strong>de</strong>s documents sortis, dont<br />

l’une était expédiée et l’autre était archivée. L’envoi <strong>de</strong> la correspondance (par courrier<br />

<strong>du</strong> parti) exigeait trois jours. La remise d’un accusé <strong>de</strong> réception <strong>de</strong> correspondance (en<br />

double) était indispensable. <strong>Les</strong> frais étaient à la charge <strong>de</strong> l’organisation - <strong>de</strong>stinataire.<br />

L’expédition <strong>de</strong>s affaires se faisait relativement rapi<strong>de</strong>ment (pas plus d’un mois), indice<br />

que les <strong>archives</strong> faisaient preuve <strong>de</strong> promptitu<strong>de</strong>. Le service <strong>de</strong>s <strong>archives</strong> recevait <strong>de</strong><br />

nouveaux matériaux, qui étaient rassemblées parmi les réfugiés. De plus, il archivait le<br />

journal <strong>de</strong> l’organe <strong>du</strong> parti Rizospastis [Radical] (la publication légale d’Athènes,<br />

après 1974).<br />

Le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> savait que les « <strong>archives</strong> dérobées » aux mains <strong>de</strong>s<br />

révisionnistes se trouvaient à Bucarest et, assez tôt, en dépit <strong>de</strong> la sauvegar<strong>de</strong> <strong>du</strong> travail<br />

<strong>du</strong> groupe <strong>de</strong> Papapanagiotou, apprit les transferts d’une masse limitée <strong>de</strong> documents à<br />

Skopje. On ne savait pas, dans le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>, concrètement, quels documents<br />

avaient été transférés, puisque d’ailleurs il était inconnu, précé<strong>de</strong>mment – jusqu’en<br />

1968 –, quelles collections et documents existaient. C’est seulement par <strong>de</strong>s suppositions,<br />

dans les discussions, que les cadres pouvaient dire que les informations qu’ils<br />

recherchaient, dans une circonstance donnée, se trouvaient parmi les documents <strong>de</strong>s <strong>archives</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur). L’affaire <strong>de</strong>s <strong>archives</strong> à Skopje avait<br />

une dimension – à cette époque – beaucoup plus sérieuse. Toute action <strong>de</strong>s cadres grecs<br />

serait liée au différend <strong>communiste</strong> interne (opposition idéologique et politique <strong>de</strong> la<br />

Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Yougoslavie avec le parti soviétique) et à la situation politique<br />

gréco-yougoslave (question macédonienne) et serait considéré comme un mouvement<br />

au détriment <strong>de</strong>s Yougoslaves. Dans toutes les questions, était impliqué le <strong>Parti</strong><br />

<strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) – otage, au fond –. Dans l’âpre concurrence avec le<br />

<strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur), le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> trouvait une<br />

consolation auprès <strong>du</strong> parti bulgare. Sur les questions interétatiques et le problème national,<br />

il constatait que le parti adverse, volontairement ou non, se trouvait dangereusement<br />

mêlé aux partis adversaires. L’intention était le rétablissement <strong>de</strong>s relations bilatérales<br />

avec la Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Yougoslavie sans engagements, seulement<br />

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