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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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ALEXANDROS DAGKAS – GIORGOS LEONTIADIS<br />

pondirent que, lorsque le parti roumain prendrait position face au parti grec, il <strong>de</strong>vrait<br />

prendre en considération que la XII e session plénière <strong>du</strong> comité central constituait un<br />

organe <strong>du</strong> parti qui prit une décision à la majorité en ce qui concernait les sujets soumis<br />

à discussion.<br />

De la conversation, le parti <strong>communiste</strong> grec en conclut que la direction roumaine<br />

n’était pas disposée à laisser les adversaires <strong>de</strong>s décisions <strong>de</strong> la XII e session plénière<br />

sans protection. Après la rencontre, les Roumains posèrent les scellés à la station <strong>de</strong> radio<br />

jusqu’à ce que soit décidé ce qui en <strong>de</strong>viendrait.<br />

Le parti <strong>communiste</strong> grec imputa la responsabilité aux membres radiés (adversaires<br />

<strong>de</strong>s décisions <strong>de</strong> la XII e session plénière) sur le silence <strong>de</strong> la station <strong>de</strong> radio. Il soutint<br />

que leur action était à leur détriment, « parce que seul un ennemi aurait pu le faire ». Ils<br />

privèrent le peuple grec <strong>de</strong> la possibilité d’écouter la voix <strong>du</strong> parti. Si le premier soin <strong>de</strong><br />

la dictature fut <strong>de</strong> priver le parti <strong>de</strong> la parole écrite en fermant le journal I Avgi<br />

[L’aurore], dans la phase <strong>de</strong> conflit interne <strong>du</strong> parti les partisans <strong>de</strong> Partsalidis furent la<br />

cause que la parole orale soit également retirée. En quinze jours, le parti <strong>communiste</strong><br />

grec parvint à réitérer les émissions d’une station <strong>de</strong> réserve à Leipzig, en République<br />

démocratique alleman<strong>de</strong>, sans toutefois atteindre le précé<strong>de</strong>nt niveau <strong>de</strong> réception en<br />

<strong>Grèce</strong>. Auparavant, les émissions étaient retransmises par la station <strong>de</strong> radio <strong>de</strong> Moscou<br />

tout comme également <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> Sofia. Ce réseau efficace <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> avait été<br />

ren<strong>du</strong> inutile. En <strong>Grèce</strong>, il existait alors 1.300.000 appareils <strong>de</strong> radios et transistors. «<br />

Nous ne pouvons pas imaginer que tous l’entendaient, mais 5-10 milliers <strong>de</strong> personnes<br />

écouteraient certainement notre station » était l’estimation sur le dommage provoqué.<br />

3.2.1.3.2. La bibliothèque et les documents d’<strong>archives</strong><br />

<strong>du</strong> comité d’instruction<br />

En même temps que le conflit sur la mainmise <strong>du</strong> discours oral, l’agitation s’étendit aux<br />

points <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction et <strong>de</strong> conservation <strong>du</strong> matériau écrit.<br />

Selon l’information qui parvint aux Bulgares, dans les locaux <strong>de</strong> l’appareil<br />

d’édition <strong>du</strong> parti se trouvait, prêt à être imprimé, le volume <strong>de</strong> février 1968 <strong>de</strong> la revue<br />

Néos Kosmos [Nouveau Mon<strong>de</strong>]. <strong>Les</strong> adversaires <strong>de</strong>s décisions <strong>de</strong> la XII e session plénière<br />

ne permirent pas d’éditer ce magazine. Ayant comme arbitres informels les Roumains,<br />

l’imprimerie fut retirée <strong>du</strong> comité central <strong>du</strong> parti (sous la con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong> Koligiannis)<br />

et fut remise à ces <strong>de</strong>rniers. D’ailleurs, Partsalidis et les autres procédèrent à une<br />

occupation <strong>de</strong> la section d’instruction (« éclaircissement ») et <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> – à Mogosoaia<br />

–. Des collaborateurs <strong>du</strong> comité central (sous la con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong> Koligiannis) accoururent<br />

sur place, dans l’intention d’y entrer, mais furent arrêtés à l’entrée. Le gardien<br />

roumain, au nom <strong>de</strong> la non immixtion dans les affaires intérieures <strong>du</strong> parti, interdit à<br />

ces <strong>de</strong>rniers <strong>de</strong> rester dans le local. Le bâtiment resta entre les mains <strong>de</strong>s partisans <strong>de</strong><br />

Partsalidis. « Ce qu’ils font <strong>de</strong>dans », dit Grozos aux Bulgares – en mars 1968 –, « nous<br />

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