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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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<strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Itinéraires</strong>, <strong>blocages</strong><br />

miner sur les autres. Le dogme était que la défense nationale et la sécurité <strong>de</strong> l’Etat<br />

étaient liées à la question nationale dans le sens <strong>du</strong> soutien à l’indépendance et à<br />

l’égalité <strong>de</strong> toutes les nationalités et à la disposition que ces <strong>de</strong>rnières luttent pour les<br />

droits nationaux indivisibles <strong>du</strong> pays.<br />

3.1.3.2. La Roumanie<br />

Le rôle <strong>du</strong> partenaire indépendant était privilégié par la direction roumaine. Ceausescu,<br />

dirigeant <strong>communiste</strong>, phénomène paradoxal, contre l’Union soviétique sur la question<br />

<strong>du</strong> Moyen-Orient, l’intervention en Tchécoslovaquie, les relations avec la Chine, soutint<br />

le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) et chassa le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong><br />

sous K. Koligiannis hors <strong>du</strong> pays ; il entretint <strong>de</strong>s rapports avec la Yougoslavie nonalignée,<br />

il soutint l’eurocommunisme. La base <strong>du</strong> raisonnement et <strong>du</strong> sentiment, en renforçant<br />

le dogme <strong>du</strong> regroupement <strong>de</strong>rrière le triptyque « parti, dirigeant, nation », se<br />

trouvait dans la version nationale <strong>du</strong> communisme.<br />

Dans le champ interne <strong>du</strong> parti, les <strong>communiste</strong>s roumains traversèrent, après la<br />

Secon<strong>de</strong> Guerre mondiale, la phase jusqu’en 1965, avec pour dirigeants Ana Pauker et<br />

Gheorghe Gheorghiu-Dej. Ce <strong>de</strong>rnier géra en 1956, pendant un mois, la crise dans le<br />

parti <strong>communiste</strong> grec. Dans l’intervalle 1960-1965, dans l’opposition contre le «<br />

khrouchtchevisme », fut privilégiée, par la direction <strong>de</strong> Gheorghiu-Dej, la montée <strong>du</strong><br />

communisme national. Ceausescu, après le IX e congrès <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> roumain,<br />

en juillet 1965, se stabilisa progressivement dans le mécanisme <strong>du</strong> parti, jusqu’au X e<br />

Congrès <strong>de</strong> 1969 qui marqua sa souveraineté absolue. <strong>Les</strong> membres radiés <strong>du</strong> parti<br />

<strong>communiste</strong> grec (ceux qui s’étaient retirés, opposés aux décisions <strong>de</strong> la XII e session<br />

plénière), en février 1968, reçurent le soutien contre la volonté <strong>du</strong> parti soviétique. Le<br />

profil idéologique <strong>du</strong> parti roumain sous la direction <strong>de</strong> Ceausescu reflétait, à côté <strong>du</strong><br />

verbalisme sur les idéaux socialistes, les quêtes <strong>du</strong> communisme international, qui renvoyaient<br />

à la disparition <strong>de</strong> la nation dans la pério<strong>de</strong> après le complet triomphe <strong>du</strong><br />

communisme. En politique extérieure, fut tenté le rapprochement avec les Etats-Unis.<br />

La réponse <strong>de</strong>s Etats-Unis avait les caractéristiques d’une pression politique. Après la<br />

guerre <strong>de</strong> juin 1967, la Roumanie n’interrompit pas les relations diplomatiques avec<br />

Israël, comme d’autres Etats socialistes le firent. Ceausescu rechercha <strong>de</strong> bons rapports<br />

avec la <strong>Grèce</strong> et la Turquie. Un rapprochement avec la Turquie survint après la visite<br />

<strong>du</strong> Premier ministre Suleyman Demirel à Bucarest <strong>du</strong> 13 au 17 septembre 1967. Une<br />

tension se maintint dans les relations avec la <strong>Grèce</strong>, à cette même pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> la visite <strong>de</strong><br />

Demirel, avec la protestation contre le régime grec en raison <strong>de</strong> l’arrestation <strong>du</strong> second<br />

secrétaire <strong>de</strong> l’ambassa<strong>de</strong> roumaine à Athènes, Ilie Stefan, le 12 septembre 1967. Ce<br />

<strong>de</strong>rnier fut arrêté par le service <strong>de</strong> sécurité, ils le soumirent à une fouille corporelle, le<br />

traitèrent grossièrement et essayèrent <strong>de</strong> le persua<strong>de</strong>r <strong>de</strong> collaborer avec les services secrets<br />

grecs. <strong>Les</strong> relations entre les <strong>de</strong>ux pays se refroidirent.<br />

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