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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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<strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Itinéraires</strong>, <strong>blocages</strong><br />

grammées, afin que soit couvert le vi<strong>de</strong>. La préparation <strong>de</strong>s tomes <strong>de</strong> la collection « Le<br />

<strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> et la question nationale macédonienne » fut également programmée.<br />

A la fin <strong>du</strong> texte intro<strong>du</strong>ctif, Papapanagiotou, démontrant sa capacité diplomatique,<br />

concluait que les <strong>de</strong>ux parties, par leur travail historique, édifiaient « le fon<strong>de</strong>ment<br />

<strong>du</strong> lien qui, par excellence, fait rapprocher, unit nos recherches historiques sur<br />

le passé ». Il entendait par là la question macédonienne.<br />

C’était le moment aussi pour les plaintes. Du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la légalisation <strong>de</strong>s activités<br />

dans la République socialiste <strong>de</strong> Macédoine, l’autorisation écrite à l’égard <strong>du</strong><br />

participant au Groupe était indiquée, <strong>du</strong> côté <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur),<br />

comme nécessaire pour couvrir les travaux concernant le secteur d’histoire et les <strong>archives</strong>.<br />

Papapanagiotou, voulant avoir la couverture politique <strong>de</strong> son parti pour ses actions<br />

à Skopje, revenait sur la pro<strong>du</strong>ction d’un texte <strong>du</strong> parti et sur sa remise à lui-même au<br />

lieu <strong>de</strong> la transmission orale <strong>de</strong>s décisions. Tout aussi sérieuse était sa critique contre<br />

l’attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s cadres <strong>du</strong> parti qui paraissaient à Skopje. Tous les membres <strong>du</strong> bureau politique<br />

qui y passèrent ne communiquèrent pas avec lui. Aucun <strong>de</strong>s cadres qui visitaient<br />

le comité central <strong>de</strong> la Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Macédoine et discutaient la question<br />

<strong>du</strong> secteur d’histoire (P. Dimitriou, S. Karras, Mitsos Vatousianos, L. Eleftheriou)<br />

n’appelait pas Papapanagiotou à y assister, bien qu’il se soit agi <strong>de</strong> questions qui<br />

concernaient directement son domaine <strong>de</strong> responsabilité.<br />

Cependant, Papapanagiotou ne semblait pas avoir absolument raison. Toutes les<br />

questions avaient un double aspect. Dissimulé était celui <strong>de</strong> la liaison <strong>de</strong>s cadres <strong>du</strong> parti,<br />

au cours <strong>de</strong> la dictature, avec la lutte contre la junte militaire, dans le but <strong>de</strong> la sauvegar<strong>de</strong>r.<br />

La couverture <strong>de</strong>s mouvements <strong>du</strong> réseau <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur),<br />

dans les conditions alors <strong>de</strong>s activités clan<strong>de</strong>stines, était une mesure <strong>de</strong> protection<br />

et un respect <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> conspiration. La confiance envers les membres <strong>du</strong> parti,<br />

même ceux éprouvés, n’était pas impru<strong>de</strong>nte – ni ne <strong>de</strong>vait l’être –. Nous laissons, sur<br />

ce point, une incertitu<strong>de</strong> supplémentaire à discuter, celle <strong>de</strong> l’infiltration <strong>de</strong>s services<br />

adverses <strong>de</strong> sécurité dans les réseaux <strong>du</strong> parti. Très rapi<strong>de</strong>ment ils étaient parvenus à atteindre,<br />

comme nous le verrons ensuite, l’organe suprême <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Grèce</strong>, le comité central.<br />

La question pour régler les <strong>archives</strong> en suspens fut le prochain point <strong>de</strong> protestation.<br />

L’appel à <strong>de</strong>s « décisions réellement courageuses » et à <strong>de</strong>s « mesures décisives »<br />

constituait à nouveau une incitation pour transférer immédiatement les <strong>archives</strong> <strong>de</strong> Bucarest.<br />

Conformément à l’estimation <strong>de</strong> Papapanagiotou, par référence à la partie <strong>de</strong>s<br />

<strong>archives</strong> qui se trouvait entre leurs mains après la scission <strong>du</strong> parti, le mot correct pour<br />

l’action <strong>de</strong> leur acquisition était qu’ils les sauvèrent (c’est-à-dire qu’ils agirent correctement<br />

lorsqu’ils attaquèrent et les enlevèrent <strong>de</strong> Sibiu). Cependant, le pas suivant, la<br />

valorisation <strong>de</strong> ces <strong>archives</strong>, par le transfert <strong>du</strong> matériau à Skopje, était ce sur quoi serait<br />

jugée leur ponctualité. L’incohérence dans leurs actions, la non application <strong>de</strong> décisions<br />

prises, les exposait face à la République socialiste <strong>de</strong> Macédoine. Des formulations<br />

métaphysiques <strong>de</strong> Papapanagiotou, sur <strong>de</strong>s « forces invisibles », qui agissaient <strong>de</strong><br />

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