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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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ALEXANDROS DAGKAS – GIORGOS LEONTIADIS<br />

<strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) s’étaient enten<strong>du</strong>es avec le front PAK d’A. Papandréou,<br />

mais n’étaient pas d’accord sur les conditions <strong>du</strong> retour à la démocratie. <strong>Les</strong><br />

arrestations <strong>de</strong>s cadres furent la conséquence fatale <strong>de</strong> l’action <strong>communiste</strong>. Il exista<br />

<strong>de</strong>s pertes. En mai 1968, fut ren<strong>du</strong>e publique l’arrestation <strong>de</strong> Georgios Tsarouchas, cadre<br />

<strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>, député <strong>de</strong> la Gauche démocratique unifiée (EDA),<br />

recherché par le service <strong>de</strong> sécurité nationale, sur l’autoroute <strong>de</strong> Thessalonique-<br />

Athènes. Pendant son transport à Thessalonique, il décéda. Selon l’information cédée<br />

aux Britanniques, le rapport médico-légal affirmait que le décès était <strong>du</strong> à une attaque<br />

cardiaque en raison d’une artériosclérose avancée. La coïnci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> l’arrestation et <strong>du</strong><br />

décès éveillait une réaction immédiate <strong>de</strong> méfiance, toutefois le fait qu’il soit mort dans<br />

la voiture et non dans un poste <strong>de</strong> police rendait crédible le rapport <strong>de</strong>s autorités. <strong>Les</strong><br />

Britanniques ne se préoccupèrent pas au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’inci<strong>de</strong>nt. Chaque classe sociale avait<br />

ses propres héros, avec les démarches <strong>de</strong> la partie bourgeoise démocratique se concentrant<br />

sur la défense <strong>de</strong>s bourgeois éclairés arrêtés ; la classe ouvrière disposait <strong>de</strong><br />

moyens limités, pour faire rappeler ses propres victimes.<br />

Le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) décida d’envoyer en <strong>Grèce</strong> ses cadres supérieurs.<br />

En juin 1969, fut communiquée la décision <strong>de</strong> ce parti sur la « création<br />

d’organisations indépendantes <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> » et Partsalidis retourna<br />

clan<strong>de</strong>stinement à Athènes. Il trouvait refuge dans l’appartement <strong>de</strong> l’organisation<br />

clan<strong>de</strong>stine dans la rue Spetson. Le jeu dangereux pour Partsalidis, Drakopoulos et 30<br />

autres cadres prit fin, le 18 octobre 1971, par leur arrestation. Une gran<strong>de</strong> quantité<br />

d’explosifs, d’armes, <strong>de</strong> munition et <strong>de</strong> matériel typographique pour l’impression <strong>du</strong><br />

journal Rizospastis (Machitis) [Radical (Combattant)] fut confisquée. C’était « le coup<br />

le plus vital contre les <strong>communiste</strong>s pendant les <strong>de</strong>rnières dix années ». En décembre<br />

1972, L. Tzefronis, membre <strong>du</strong> comité central <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur),<br />

fut arrêté. Le procès <strong>de</strong> 17 membres <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur), y<br />

compris Partsalidis et Drakopoulos, par un tribunal politique, s’acheva le 29 janvier<br />

1973. Partsalidis accepta l’accusation selon laquelle il utiliserait la violence, en précisant<br />

qu’elle se tournait contre une minorité qui, par <strong>de</strong>s moyens violents, refusait au<br />

peuple le droit <strong>de</strong> libre expression. Drakopoulos, secrétaire général <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur), trouva l’occasion <strong>de</strong> proclamer les principaux points <strong>de</strong> la<br />

plate-forme <strong>de</strong> son parti. Son parti avait pris position en faveur <strong>de</strong> la monarchie constitutionnelle<br />

et agissait seulement contre la dictature, qu’il renverserait par une action<br />

commune <strong>de</strong>s forces antidictatoriales y compris celle <strong>du</strong> roi. Après le rétablissement <strong>de</strong><br />

la démocratie, il développerait une action politique au sein <strong>du</strong> système parlementaire.<br />

Le tribunal accorda <strong>du</strong> temps à Drakopoulos pour développer les opinions <strong>de</strong> son parti.<br />

<strong>Les</strong> peines infligées étaient relativement légères (12 années <strong>de</strong> réclusion), en comparaison<br />

<strong>de</strong> celles semblables, dans le passé, pour violation <strong>de</strong> la loi 509 qui aboutissaient à<br />

<strong>de</strong>s exécutions. <strong>Les</strong> déclarations modérées <strong>de</strong>s chefs <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur)<br />

paraissaient avoir été appréciées par la dictature – et par les forces qui<br />

l’encourageaient ou la supportaient – dûment.<br />

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