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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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<strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Itinéraires</strong>, <strong>blocages</strong><br />

toute, tandis qu’après le conflit, ils interrompirent la microphotographie. Il ne retourna<br />

pas à son bureau, au bâtiment <strong>de</strong>s <strong>archives</strong>, et <strong>de</strong>s discriminations furent appliquées.<br />

Par rapport à la question nationale – continua Papapanagiotou –, le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) évitait la discussion, était retenu, sans répondre ouvertement aux<br />

positions <strong>de</strong> l’historiographie slavomacédonienne sur la <strong>Grèce</strong>, sur le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>, sur la résistance nationale et la guerre civile. Il y avait besoin <strong>de</strong> dialogue, <strong>de</strong><br />

confiance réciproque, <strong>de</strong> collaboration ; c’est pourquoi, en 1982, il leur fit connaître son<br />

premier travail <strong>de</strong> synthèse [La guerre patriotique <strong>de</strong> 1940-1941], d’ailleurs dans sa<br />

première rédaction non finale, pour que soient échangées <strong>de</strong>s pensées et <strong>de</strong>s opinions.<br />

Ceux qui ne <strong>de</strong>mandèrent jamais l’avis <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) sur les<br />

positions qu’ils promouvaient, prirent <strong>de</strong>s mesures administratives et saisirent le<br />

<strong>de</strong>uxième travail [La substance <strong>de</strong> la question nationale macédonienne].<br />

<strong>Les</strong> sous-enten<strong>du</strong>s <strong>de</strong> Papapanagiotou étaient clairs. Nous voyons qu’en réalité, le<br />

conflit n’était pas entre les slavomacédoniens et Papapanagiotou. Il était avec le <strong>Parti</strong><br />

<strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur).<br />

Par son document, Papapanagiotou protesta également « ... contre la saisie d’une<br />

matière exclusivement interne <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) », une intervention<br />

dans les fonctionnements intérieurs <strong>de</strong> la base <strong>de</strong>s <strong>archives</strong> <strong>de</strong> réserve qui lésait<br />

l’indépendance <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur), remettait en doute les compétences<br />

<strong>de</strong> son représentant à Skopje [Papapanagiotou] et ne permettait pas à celui-ci<br />

d’exécuter sa tâche. Sur les faits ci-<strong>de</strong>ssus, il comptait informer la direction <strong>de</strong> son parti,<br />

à Athènes. « Je suis obligé <strong>de</strong> vous le dire au niveau <strong>du</strong> service et officiellement.<br />

Personnellement je n’ai rien à discuter ».<br />

Papapanagiotou, jugeant le résultat <strong>de</strong> la querelle, considéra le dénouement comme<br />

avantageux. En promouvant les trois documents à Athènes, dans une note <strong>de</strong> transmission<br />

contenue dans le troisième document (sa réponse à la communication verbale), il<br />

apprécia avec sarcasme que leurs amis à Skopje jetèrent <strong>de</strong>s peaux <strong>de</strong> bananes sur lesquelles<br />

ils marchèrent eux-mêmes. <strong>Les</strong> évolutions, cependant, laissaient trouble le<br />

contenu politique <strong>de</strong> ce conflit. <strong>Les</strong> slavomacédoniens n’avaient pas d’autre choix que<br />

<strong>de</strong> soulever le problème <strong>du</strong> revirement <strong>de</strong> Papapanagiotou, qu’ils voyaient <strong>de</strong>vant eux.<br />

D’autre part, même <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> personnes ayant une expérience politique élémentaire,<br />

il pourrait être perceptible que Papapanagiotou n’agissait pas seul. L’estimation selon<br />

laquelle le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) disposait <strong>de</strong> la possibilité, désormais,<br />

<strong>de</strong> se mouvoir libéré <strong>de</strong> l’engagement tacite face à Skopje et <strong>de</strong> régler sa position en<br />

accord avec la politique gouvernementale grecque en cours, pourrait être valable.<br />

<strong>Les</strong> <strong>communiste</strong>s slavomacédoniens s’étaient engagés par <strong>de</strong>s accords écrits, <strong>de</strong>s<br />

signatures qu’ils ne pouvaient pas violer ; c’est pourquoi ils recherchèrent la neutralisation<br />

scientifique et idéologique <strong>de</strong> Papapanagiotou par la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong>s pressions contre<br />

lui. Le climat dans le lieu <strong>de</strong> travail fut ren<strong>du</strong> insupportable. En 1985, Papapanagiotou<br />

interdit aux slavomacédoniens l’accès aux <strong>archives</strong> <strong>du</strong> parti. En appliquant <strong>de</strong>s subterfuges,<br />

il changea les étiquettes sur les boîtes <strong>de</strong>s documents, afin que, en son absence,<br />

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