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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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ALEXANDROS DAGKAS – GIORGOS LEONTIADIS<br />

mais aussi <strong>de</strong> la « Macédoine <strong>de</strong> l’Egée ». Une opposition se développa dans les organisations<br />

<strong>du</strong> parti grec et parmi les réfugiés à l’étranger.<br />

En mai 1998 – après les renversements et la dissolution <strong>de</strong> la Yougoslavie socialiste<br />

–, fut convenu, comme nous l’avons dit, l’envoi d’une délégation <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (Florakis et autres) à Skopje. Une rencontre avec <strong>de</strong>s dignitaires gouvernementaux<br />

eut lieu ; suivit, « dans un climat <strong>de</strong> cordialité », la rencontre <strong>de</strong> Florakis<br />

avec le prési<strong>de</strong>nt Kiro Gligorov. Florakis s’attaqua à l’impérialisme international, qui<br />

exploitait les questions minoritaires et les renforçait, mais aussi aux milieux nationalistes<br />

dans les <strong>de</strong>ux pays. Il précisa que le parti <strong>communiste</strong> grec prit position, dès le début,<br />

contre le nationalisme, cultivé par le biais <strong>de</strong> la dispute sur la dénomination <strong>de</strong><br />

l’Ancienne République yougoslave <strong>de</strong> Macédoine, en soulignant que la question <strong>du</strong><br />

nom était d’importance mineure et qu’elle <strong>de</strong>vait définitivement prendre fin, pour cesser<br />

<strong>de</strong> donner prise aux projets impérialistes <strong>de</strong> division <strong>de</strong>s peuples balkaniques. Gligorov<br />

se référa à la création historique <strong>de</strong> la République socialiste <strong>de</strong> Macédoine,<br />

membre <strong>de</strong> la fédération yougoslave, et précisa que le terme <strong>de</strong> « République <strong>de</strong> Macédoine<br />

» correspondait aux limites <strong>de</strong> l’Etat, sur le territoire considéré, et non à la Macédoine<br />

dans son ensemble dans sa signification géographique. Il mit l’accent sur le fait<br />

que son pays, n’ayant aucune revendication au détriment <strong>de</strong> la <strong>Grèce</strong>, était respectueux<br />

<strong>de</strong>s frontières, <strong>de</strong> l’indépendance, <strong>de</strong> l’intégrité territoriale et <strong>du</strong> principe <strong>de</strong> la non ingérence<br />

dans les affaires intérieures d’un autre Etat. Une déclaration <strong>de</strong> Florakis à la télévision<br />

<strong>de</strong> Skopje s’ensuivit selon laquelle l’objectif <strong>du</strong> voyage était le rapprochement<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux peuples ; il ajouta que les commentaires <strong>de</strong> Gligorov sur l’appellation « République<br />

<strong>de</strong> Macédoine », en combinaison avec la position <strong>du</strong> respect <strong>de</strong>s frontières,<br />

sans visées expansionnistes contre la <strong>Grèce</strong>, étaient satisfaisantes et que la rencontre ai<strong>de</strong>rait<br />

dans les relations <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux pays. Jusqu’en 2008, le parti <strong>communiste</strong> grec posa<br />

clairement son soutien à la position sur le « rapatriement libre et sans conditions <strong>de</strong> tous<br />

ceux qui veulent être rapatriés ».<br />

5.1.7.3. La guerre <strong>de</strong> l’information<br />

Dans l’espace <strong>de</strong> la Macédoine, qui constituait, pendant toute la <strong>du</strong>rée <strong>du</strong> XX e siècle,<br />

une composante géopolitique importante et un facteur <strong>de</strong> déstabilisation dans la région<br />

balkanique, l’enjeu pour les services <strong>de</strong> renseignements était la collecte d’éléments et la<br />

mise au courant <strong>de</strong>s leurs organismes politiques, <strong>de</strong> manière à assumer ensuite une action<br />

pour atteindre les objectifs atten<strong>du</strong>s.<br />

Dans la République socialiste <strong>de</strong> Macédoine, en ce qui concernait les affaires<br />

grecques, l’activité <strong>de</strong>s structures <strong>de</strong> vigilance <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur)<br />

et <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>, <strong>du</strong> service local <strong>de</strong> sécurité et <strong>de</strong>s services étrangers<br />

d’informations aurait pu – en prenant en compte la petite échelle <strong>du</strong> pays – être jugée<br />

comme éten<strong>du</strong>e. <strong>Les</strong> visées <strong>de</strong> la Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Macédoine, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux partis<br />

grecs, <strong>de</strong> l’Etat grec et <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong>rrière ceux-ci se heurtaient, dans ce domaine.<br />

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