26.06.2013 Views

Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

<strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Itinéraires</strong>, <strong>blocages</strong><br />

ne le savons pas. Il existe là <strong>de</strong>s magnétophones, <strong>de</strong>s appareils. Maintenant ces <strong>de</strong>rniers<br />

possè<strong>de</strong>nt une partie <strong>de</strong>s <strong>archives</strong>, <strong>de</strong>s procès-verbaux, <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s magnétiques ».<br />

3.2.1.3.3. <strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> comité central<br />

A Sibiu, petite ville (en 1967, il y avait environ 100.000 habitants), en Transylvanie (à<br />

une distance <strong>de</strong> 282 kilomètres au nord-ouest <strong>de</strong> Bucarest), un bâtiment néo-classique,<br />

partie <strong>de</strong> l’espace bâti intouché – alors – par le temps et l’homme, servait au fonctionnement<br />

<strong>de</strong>s <strong>archives</strong> <strong>du</strong> parti.<br />

Aux <strong>archives</strong>, travaillaient Vasilis Ganios et trois autres personnes. En mars 1968,<br />

tant que se poursuivaient les discussions <strong>de</strong>s Roumains avec la direction <strong>de</strong> Koligiannis<br />

et les partisans <strong>de</strong>s trois membres radiés <strong>du</strong> bureau politique, Partsalidis, Zographos et<br />

Dimitriou – agissaient comme intermédiaires <strong>de</strong>s membres <strong>du</strong> comité central <strong>du</strong> parti<br />

roumain (Ghizela Vass, Nicolae Ionescu, Lidia Lazarescu) et d’autres cadres –, survint<br />

l’inimaginable : un raid inopiné eut lieu contre le bâtiment <strong>de</strong>s <strong>archives</strong>, après un plan<br />

d’état-major <strong>de</strong> Stavros Karras, ainsi que la soustraction d’une partie <strong>de</strong>s <strong>archives</strong>. Ganios,<br />

dans le bâtiment <strong>de</strong>s <strong>archives</strong>, après entente avec les assaillants, avait emballé les<br />

matériaux sélectionnés. <strong>Les</strong> membres <strong>de</strong> la force <strong>de</strong> frappe violèrent les lieux, attachèrent<br />

les travailleurs – bien qu’handicapés –, chargèrent les caisses dans un camion et se<br />

retirèrent sans être dérangés. Sur la date <strong>du</strong> choix <strong>de</strong> l’intervention, le 19 mars 1968, il<br />

y avait l’information préalable que le responsable <strong>de</strong>s <strong>archives</strong> <strong>de</strong> la part <strong>du</strong> comité central<br />

<strong>du</strong> parti <strong>communiste</strong> grec, Ilias Karras (il était dangereux – il portait une arme –)<br />

serait absent à Bucarest et donc il y aurait toute liberté <strong>de</strong> mouvement. L’appareil <strong>de</strong> la<br />

direction <strong>de</strong> Koligiannis, réagit avec retard, le 20 mars 1968, en vain. Quarante personnes<br />

environ se déplacèrent en bus à Sibiu, pour constater que le mal avait déjà été fait et<br />

était irréparable. Le matériau soustrait par les partisans <strong>de</strong> Partsalidis <strong>de</strong>s <strong>archives</strong> <strong>de</strong><br />

Sibiu fut transféré à Bucarest, dans un local dans la région <strong>de</strong> Balta Alba. C’est en vain<br />

qu’une plainte écrite fut adressée par le comité central <strong>du</strong> parti <strong>communiste</strong> grec au parti<br />

roumain, ainsi qu’une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’intervention et <strong>de</strong> retour <strong>de</strong>s documents volés au titulaire<br />

– ceux qui détenaient le sceau <strong>du</strong> parti –.<br />

Le scénario auquel on recourut dans les milieux <strong>de</strong>s réfugiés politiques, pour justifier<br />

cette action se trouvant hors <strong>de</strong> l’éthos habituel <strong>du</strong> parti, était que la direction <strong>de</strong><br />

Koligiannis visait à soustraire les documents les plus essentiels et à les faire partir en<br />

Union soviétique. La mise en paquets <strong>de</strong>s documents qui aboutirent entre les mains <strong>de</strong><br />

la fraction <strong>de</strong> Partsalidis était exactement une partie <strong>de</strong>s mesures qui avaient été prises<br />

auparavant par la direction <strong>de</strong> Koligiannis dans le cas où les choses à la XII e session<br />

plénière n’auraient pas évolué comme elle-même le souhaitait.<br />

La direction <strong>de</strong> Koligiannis révéla un manque <strong>de</strong> prévoyance. Beaucoup plus tard –<br />

un mois après les événements <strong>de</strong>s occupations <strong>de</strong> la station <strong>de</strong> radio et <strong>du</strong> bâtiment <strong>de</strong><br />

l’appareil d’instruction (« éclaircissement ») –, le nouvel inci<strong>de</strong>nt à Sibiu trouva le bâtiment<br />

<strong>de</strong>s <strong>archives</strong> <strong>du</strong> parti sans mesures élémentaires <strong>de</strong> protection. <strong>Les</strong> circonstances<br />

atténuantes pour les responsables étaient qu’ils ne s’attendaient pas à une contre-<br />

[723]

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!