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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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Services grecs<br />

ALEXANDROS DAGKAS – GIORGOS LEONTIADIS<br />

Face aux organisations <strong>communiste</strong>s, se tenait le service <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong> la dictature<br />

grecque, Service <strong>de</strong> renseignements <strong>de</strong> l’Etat (KYP). A la chasse aux renseignements,<br />

il répondit avec professionnalisme, en ayant mis en place un large réseau efficace. Il<br />

achetait <strong>de</strong>s Yougoslaves, plus spécialement <strong>de</strong>s slavomacédoniens, également <strong>de</strong>s<br />

Grecs, en acquérant une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> documents, qui étaient promus en <strong>Grèce</strong> en vue<br />

<strong>de</strong> leur évaluation. Le profil <strong>de</strong>s indicateurs variait, <strong>de</strong> Yougoslaves qui étaient <strong>de</strong>s<br />

hommes <strong>de</strong>s services secrets et <strong>de</strong>s diplomates jusqu’à <strong>de</strong> simples citoyens. Pour les<br />

éléments secrets et ultrasecrets, il y avait besoin d’une attention particulière et d’une<br />

expérience <strong>de</strong> manipulation. Il était utile que soient prises <strong>de</strong>s mesures nécessaires <strong>de</strong><br />

prévoyance afin que les informateurs ne soient pas exposés, étant donné que les événements<br />

concomitants n’étaient connus que d’un nombre restreint <strong>de</strong> personnes.<br />

<strong>Les</strong> activités <strong>du</strong> service étaient orientées sur <strong>de</strong>ux fronts, l’action subversive <strong>de</strong>s<br />

forces antidictatoriales et la menace <strong>communiste</strong> plus générale. En République socialiste<br />

<strong>de</strong> Macédoine, les <strong>de</strong>ux paramètres étaient liés entre eux, avec le communisme<br />

ayant paradoxalement, pour principale caractéristique, la dimension nationale slavomacédonienne.<br />

C’est pourquoi les lignes <strong>de</strong> défense <strong>de</strong> l’appareil grec étaient correspondantes.<br />

<strong>Les</strong> services grecs se rendaient compte <strong>de</strong> nombreux événements.<br />

En 1967, la ville <strong>de</strong> Skopje jouissait d’un calme relatif. Le mouvement antidictatorial<br />

<strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s se trouvait à l’état embryonnaire. En janvier 1968, le ministère<br />

<strong>de</strong>s Affaires étrangères à Athènes reçut un signal <strong>de</strong> Tchécoslovaquie (il fut aussitôt<br />

promu à l’ambassa<strong>de</strong> grecque à Belgra<strong>de</strong>) que Konstantinos Konstantopoulos fils <strong>de</strong><br />

Georgios, provenant d’Allemagne <strong>de</strong> l’Ouest, « révisionniste bavard et arrogant », qui<br />

rencontra Ilias Alevras, ancien général <strong>de</strong> briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’« Armée démocratique <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong><br />

», en vue <strong>du</strong> commencement d’une lutte armée en <strong>Grèce</strong>, apparu à Prague. A Skopje,<br />

arrivèrent les partisans <strong>de</strong> Markos Vafeiadis, « révisionnistes », Ilias Alevras, Theodoros<br />

Kallinos - colonel, Dimitrios Palaiologou - général <strong>de</strong> division, également Sarantis<br />

Protopappas - général et autres, Grecs et slavomacédoniens.<br />

Intervint, en février 1968, la scission <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. En mars 1968,<br />

Athanasios Chatzis, ancien haut cadre (secrétaire <strong>du</strong> Front <strong>de</strong> libération nationale<br />

[EAM]) radié, vint à Skopje. Pour <strong>de</strong>s raisons d’économie, les Grecs cohabitaient. En<br />

avril 1968, sont venues 70 familles <strong>de</strong> bandits [maquisards], parmi lesquelles Athanasios<br />

Starevski, diplômé d’université. Jusqu’en août 1968, il n’avait pas encore été donné<br />

aux nouveaux venus un permis définitif <strong>de</strong> séjour. Tous ceux qui n’étaient pas slavomacédoniens<br />

(approximativement 10 personnes) parvinrent à recevoir un permis<br />

provisoire d’installation dans la ville. Au début <strong>de</strong> juin 1968, furent repérés à Belgra<strong>de</strong><br />

la présence <strong>de</strong> Partsalidis et ses contacts avec la Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Yougoslavie.<br />

C’était une évolution qui promettait <strong>de</strong>s problèmes. Après une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> calme, le<br />

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