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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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ALEXANDROS DAGKAS – GIORGOS LEONTIADIS<br />

ce point <strong>de</strong> vue. Ils revinrent à Bucarest et rédigèrent un rapport qui fut approuvé par le<br />

bureau politique. Une telle procé<strong>du</strong>re fut renouvelée après la X e session plénière <strong>de</strong><br />

janvier 1967. C’est alors que L. Strigos et Partsalidis se rendirent à Moscou. Ensuite, en<br />

1968, Koligiannis et Zographos y allèrent. Après être revenus, ils firent un rapport à<br />

l’intention <strong>du</strong> bureau politique, qui approuva leur activité. Il n’y avait pas <strong>de</strong> désaccords.<br />

<strong>Les</strong> camara<strong>de</strong>s <strong>du</strong> comité central <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> l’Union soviétique décidèrent<br />

que le point <strong>de</strong> vue sur la création d’organisations <strong>du</strong> parti et le maintien <strong>du</strong><br />

nom <strong>du</strong> parti était juste. Le parti pouvait procé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s actions et, à toute ai<strong>de</strong> qui serait<br />

nécessaire, ceux-ci la leur procureraient. Après un certain temps, Partsalidis envoya<br />

au bureau politique une lettre, dans laquelle il écrivait qu’il se pro<strong>du</strong>isit que les Soviétiques<br />

avaient été informés <strong>de</strong> sa position différente. Il insista <strong>de</strong>vant le bureau politique<br />

à s’adresser au comité central <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> l’Union soviétique et à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

<strong>de</strong>s explications, pour que soit clarifiée la question <strong>de</strong> savoir d’où ils tenaient que luimême<br />

avait une opinion opposée. « Nous, avec la pertinence qui convient entre camara<strong>de</strong>s,<br />

nous lui avons <strong>de</strong>mandé s’il considère comme sérieuse sa prétention <strong>de</strong> nous présenter<br />

<strong>de</strong>vant le comité central <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> l’Union soviétique pour qu’ils<br />

nous disent qui les avait informés et qui les avait avertis que Partsalidis est d’opinion<br />

contraire ». Assez rapi<strong>de</strong>ment, Partsalidis revint sur la question : « Je voudrais éclaircir<br />

d’où le comité central <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> l’Union soviétique connaît mon point <strong>de</strong><br />

vue ». C’était une pointe lancée contre le secrétaire <strong>du</strong> parti, parce qu’il considérait que<br />

Koligiannis avait mis au courant les Soviétiques <strong>de</strong>s travaux <strong>du</strong> bureau politique. «<br />

C’est alors que nous, nous avons décidé et lui avons dit : Nous sommes d’accord pour<br />

que tu te ren<strong>de</strong>s au comité central <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> l’Union soviétique pour expliquer<br />

ta position et pour tirer les conclusions si dans ce cas tu as raison ». A la X e session<br />

plénière, en 1967, Partsalidis fit valoir la même prétention. Après que les personnes<br />

présentes eurent discuté <strong>de</strong> l’affaire, celui-ci procéda finalement à une déclaration<br />

en affirmant qu’il considérait le sujet comme ayant pris fin. En quinze jours, cependant,<br />

il le posa à nouveau, en déclarant que cela désormais ne constituait plus une question<br />

<strong>de</strong> personne mais était une question qui renvoyait aux relations entre le parti <strong>communiste</strong><br />

grec et le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> l’Union soviétique. « Nous lui avons attiré<br />

l’attention sur le fait qu’il est très audacieux <strong>de</strong> sa part <strong>de</strong> soulever un problème sur les<br />

relations <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> l’Union soviétique et <strong>du</strong> parti <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> ».<br />

Zographos et Dimitriou, apparaissant comme » compagnons <strong>de</strong> route » <strong>de</strong> Partsalidis,<br />

proposèrent que tout le bureau politique comparaisse <strong>de</strong>vant le comité central <strong>du</strong> <strong>Parti</strong><br />

<strong>communiste</strong> <strong>de</strong> l’Union soviétique pour déci<strong>de</strong>r en commun <strong>de</strong> la question <strong>de</strong> Partsalidis,<br />

étant par ailleurs un sujet qui touchait les relations entre le parti grec et le parti soviétique.<br />

Le bureau politique rejeta la proposition, il ne la discuta même pas. C’est alors<br />

que Zographos déclara : « Moi, j’irai <strong>de</strong>vant le comité central <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong><br />

l’Union soviétique ». Le bureau politique lui répondit qu’il n’était pas d’accord avec sa<br />

décision. <strong>Les</strong> <strong>de</strong>ux restants le soutinrent. A la question : « Que ferez-vous là ? », ceuxci<br />

répondirent : « Nous irons informer le comité central <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong><br />

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