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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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ALEXANDROS DAGKAS – GIORGOS LEONTIADIS<br />

Le problème se situait dans le rejet <strong>de</strong> la position slavomacédonienne sur la question<br />

macédonienne (« ... concernant ta position sur notre propre nation que tu considères<br />

comme inventée... »). « Nous considérons que toi, en agissant ainsi par tes propres travaux<br />

soi-disant scientifiques, tu violes... » (Aleksiev énuméra les règles <strong>du</strong> comportement<br />

civilisé, les discussions qu’il mena avec <strong>de</strong>s personnes, les offenses au parti slavomacédonien<br />

et à l’Etat, les accords avec le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) et<br />

Filinis, l’esprit <strong>de</strong> la collaboration jusqu’alors). La Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Macédoine<br />

reprendrait le sujet à discuter entre les <strong>de</strong>ux partis. « Ton manuscrit, nous ne le<br />

photocopierons pas, ni nous ne le leur enverrons, ni nous te le retournerons. Nous le<br />

gar<strong>de</strong>rons jusqu’à ce que nous le montrions à ton propre parti. <strong>Les</strong> <strong>de</strong>ux partis déci<strong>de</strong>ront<br />

<strong>de</strong> ton sort... », dit Aleksiev à Papapanagiotou, non pas parce qu’ils craignaient ses<br />

opinions pseudo-scientifiques mais parce que « ... <strong>de</strong> tels cas banals, pour ne pas dire<br />

pire... » ne <strong>de</strong>vaient pas ruiner les relations <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux partis. La remise <strong>de</strong> la note verbale<br />

prit fin en conviant Papapanagiotou à une discussion ultérieure sous forme <strong>de</strong> dialogue.<br />

Papapanagiotou, au cours <strong>de</strong> la rencontre, gardait <strong>de</strong>s notes, <strong>de</strong> même que Kirjazovski.<br />

A la fin <strong>de</strong> la discussion, Papapanagiotou <strong>de</strong>manda qu’on lui donne enregistrée<br />

la communication verbale, pour la remettre à son parti. Il compara ses notes avec celles<br />

<strong>de</strong> Kirjazovski ; ils se mirent d’accord sur la justesse <strong>de</strong> l’enregistrement et le texte fut<br />

remis pour être dactylographié.<br />

Le texte complet <strong>de</strong> la communication verbale fut donné à Papapanagiotou le len<strong>de</strong>main,<br />

le 7 juin 1984. Le 8 juin 1984, à 10 h, ils lui donnèrent le texte final « qui fut<br />

envoyé “d’en haut” (comité central) ». Le document (la version provisoire, au premier<br />

enregistrement le 7 juin 1984, et celle officielle, le 8 juin 1984), en tant que communication<br />

verbale, ne portait ni sceau ni signature.<br />

Papapanagiotou répondit aux <strong>communiste</strong>s slavomacédoniens officiellement, par<br />

écrit, le lundi 11 juin 1984, à 9 h 30 (le samedi 9 juin et dimanche 10 juin, les personnes<br />

aux Archives <strong>de</strong> Macédoine ne travaillaient pas). <strong>Les</strong> arguments dans le document<br />

se tournaient vers le scénario que le parti grec était irréprochable face à l’autre partie,<br />

tandis qu’au contraire, la réciprocité était discutable. Sur les envois <strong>de</strong> documents, il<br />

était noté que, tout d’abord, après sollicitation, les Yougoslaves en effet les exécutaient.<br />

Ensuite, ils imposèrent l’exclusivité dans les transferts, <strong>de</strong> leurs propres manières, pour<br />

aboutir à imposer un contrôle, en violant le secret <strong>de</strong>s Archives <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Grèce</strong> (intérieur), pour lequel ils s’étaient portés garants à maintes reprises. Sur les discussions<br />

en 1982, il était précisé que Filinis était d’accord que l’œuvre La guerre patriotique<br />

<strong>de</strong> 1940-1941 ne soit pas publiée. Le livre fut placé dans les <strong>archives</strong>, sans<br />

même qu’il soit soumis à discussion à la Commission d’histoire <strong>du</strong> Comité central <strong>du</strong><br />

<strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur). Lui-même (Papapanagiotou) cessa toute discussion<br />

sur la question nationale, travailla sur le nouveau sujet que lui fixa la Commission<br />

d’histoire, sous le régime que déterminèrent les partenaires à Skopje. Ceux-ci, au<br />

contraire, selon Papapanagiotou, n’y répondirent pas, parce qu’ils transférèrent à Athènes<br />

la plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la matière (photocopies), comme ils le disaient, mais pas<br />

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