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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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ALEXANDROS DAGKAS – GIORGOS LEONTIADIS<br />

blème serait possible, par <strong>de</strong>s preuves historiques irréfutables, par un rationalisme et un<br />

consensus idéologique. Son esprit, dans les gran<strong>de</strong>s lignes, était <strong>de</strong> soutenir la proposition<br />

idéologique <strong>du</strong> respect <strong>de</strong> l’i<strong>de</strong>ntité culturelle et <strong>de</strong>s sentiments <strong>de</strong>s slavomacédoniens.<br />

Il soutenait, <strong>de</strong> cette manière, une position centriste dans les oppositions – scientifiques<br />

et, en même temps, idéologiques – <strong>de</strong>s historiens grecs sur l’i<strong>de</strong>ntité nationale<br />

<strong>de</strong>s slavomacédoniens.<br />

Une activité professionnelle parallèle <strong>de</strong> Papapanagiotou se déroulait à l’Agence<br />

macédonienne <strong>de</strong> presse. Là, il mit en valeur sa connaissance sur la question nationale,<br />

en suivant les nouvelles <strong>de</strong>s moyens d’information <strong>de</strong> Skopje, en analysant les éléments<br />

qui étaient liés au problème macédonien et en formulant les prévisions sur les évolutions<br />

correspondantes.<br />

L’activité politique <strong>de</strong> Papapanagiotou était limitée. La situation s’équilibra au niveau<br />

<strong>de</strong>s discussions politiques avec les vétérans (avec P. Dimitriou, Mira Getker-<br />

Dimitriou et d’autres cadres <strong>du</strong> parti) et <strong>du</strong> contact avec les Archives ASKI à Athènes.<br />

Dans l’organisation <strong>de</strong> Thessalonique <strong>de</strong> la Coalition <strong>de</strong> la gauche, le savoir <strong>de</strong> Papapanagiotou<br />

fut utilisé une seule fois, au cours <strong>de</strong>s événements <strong>de</strong> 1992 sur la question<br />

macédonienne, dans une réunion qui concernait l’analyse <strong>de</strong> la situation. Des auditeurs<br />

expérimentés, provenant <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>, furent étonnés <strong>de</strong> la portée <strong>de</strong><br />

son discours, ainsi que <strong>de</strong> la précision <strong>de</strong> la détermination <strong>du</strong> contour théorique, social<br />

et politique <strong>du</strong> problème et <strong>de</strong>s issues probables sur la base <strong>de</strong>s principes, et recherchaient<br />

<strong>de</strong>s informations sur l’orateur.<br />

Sa vie personnelle était tranquille. La famille se trouva propriétaire d’un logement<br />

privé (elle acquit, avec un emprunt, un appartement). Papapanagiotou voyagea en famille<br />

à Skopje, pour rendre visite aux parents <strong>de</strong> son épouse slavomacédonienne et rencontrer<br />

Galabov (il les accueillit chez lui).<br />

Le décès <strong>de</strong> Papapanagiotou fut soudain, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la perte <strong>de</strong> la personne, également<br />

en ce qui concernait la question en suspens <strong>de</strong>s documents d’<strong>archives</strong> qui se<br />

trouvaient entre ses mains.<br />

Le retour <strong>de</strong>s <strong>archives</strong> <strong>de</strong> Thessalonique fut considéré comme une affaire délicate.<br />

Une partie était gardée dans son appartement, dans le quartier d’Ano Toumba, et un<br />

nombre suffisant <strong>de</strong> documents dans le bâtiment <strong>de</strong> l’IMHA, dans la Nouvelle avenue<br />

<strong>du</strong> quai. Une partie était restée, stockée – avec <strong>de</strong>s livres <strong>de</strong> la section d’histoire <strong>du</strong> <strong>Parti</strong><br />

<strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> à Bucarest – à une autre adresse. Dimitris Tsitas entra chez lui<br />

et n’en ressortit qu’avec seulement les <strong>archives</strong> <strong>du</strong> parti en sa possession. Il était expérimenté<br />

– en temps <strong>de</strong> guerre mais aussi <strong>de</strong> paix –, donc suspicieux dans toutes les directions<br />

et prêt à toute éventualité. Papapanagiotou lui parlait, comme à un ancien ami,<br />

co-combattant dans le parti, <strong>de</strong> toutes les questions, <strong>de</strong>s collègues collaborateurs <strong>du</strong><br />

IMHA, <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux amis camara<strong>de</strong>s <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>, <strong>du</strong> service <strong>de</strong> sécurité<br />

qui suivait ses activités. Pour les tiers – parents, amis <strong>de</strong> Papapanagiotou –, les précautions<br />

exceptionnelles que prit Tsitas pour protéger les matériaux étaient paradoxales,<br />

voire pittoresques. Un observateur qui connaissait le fond <strong>de</strong> l’affaire aurait cependant<br />

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