26.06.2013 Views

Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

ALEXANDROS DAGKAS – GIORGOS LEONTIADIS<br />

reines, sans nuages. Papapanagiotou affichait une pleine confiance en ses partenaires.<br />

Lui-même avait d’excellents rapports avec Atso Gianevski, responsable <strong>de</strong> la section<br />

<strong>de</strong>s relations internationales, grâce à laquelle le contact <strong>de</strong>s partis était rétabli. <strong>Les</strong> formulations<br />

<strong>de</strong> Papapanagiotou sur le « peuple macédonien » et sur sa contribution aux<br />

combats en <strong>Grèce</strong> ne faisaient pas présager <strong>de</strong> son tournant – apparemment soudain –<br />

et, ensuite, <strong>du</strong> conflit avec les slavomacédoniens.<br />

5.1.5. Rupture entre Papapanagiotou et la Ligue<br />

<strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Macédoine<br />

Le travail à Skopje, par le respect inébranlable <strong>de</strong>s règles <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong>, se développait<br />

sans heurts. Une matière élaborée était promue à Athènes, pour sa valorisation dans les<br />

colonnes <strong>du</strong> journal I Avgi [L’aurore] et dans les revues, tout comme également dans<br />

les étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s historiens, <strong>de</strong>s membres et <strong>de</strong>s partisans <strong>du</strong> parti. Même pour les documents<br />

non classés, <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> sécurité imposaient leur mise en circulation vers la<br />

<strong>Grèce</strong> non directement <strong>de</strong> Skopje à Athènes mais par Bucarest. Papapanagiotou prenait<br />

toujours soin <strong>de</strong> rédiger <strong>de</strong>s procès verbaux <strong>de</strong>s discussions avec ses homologues slavomacédoniens,<br />

afin d’être politiquement couvert. Du fait <strong>de</strong> ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> collaboration,<br />

il n’était pas non plus possible qu’il existe <strong>de</strong> mauvaises interprétations <strong>de</strong> ce qui était<br />

convenu.<br />

En 1980, <strong>de</strong>s signes, invisibles pour un observateur extérieur, cachaient l’évolution<br />

d’une réflexion, apparue dans le jugement <strong>de</strong> Papapanagiotou, sur l’avancée future <strong>de</strong><br />

la collaboration ayant comme sujet les <strong>archives</strong> et sur leur valorisation, également – le<br />

plus important – sur le contenu <strong>de</strong> la collaboration. En mars 1980, après un rapport intro<strong>du</strong>ctif<br />

<strong>de</strong> Papapanagiotou, un cadre plus étroit <strong>de</strong> travail fut imposé. Dans les documents<br />

décrivant la collaboration avec les slavomacédoniens, apparut une formulation<br />

rigi<strong>de</strong> <strong>de</strong> la détermination <strong>du</strong> régime <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong>s <strong>archives</strong> grecques et <strong>de</strong> la<br />

procé<strong>du</strong>re d’accès aux matériaux, selon laquelle la base <strong>de</strong>s <strong>archives</strong> <strong>de</strong> réserve <strong>du</strong> <strong>Parti</strong><br />

<strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) à Skopje était strictement fermée. Toute utilisation <strong>de</strong>s<br />

documents, pour n’importe quels besoins en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ceux <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Grèce</strong> (intérieur), serait satisfaite seulement après approbation et décision <strong>de</strong> son propriétaire<br />

(le parti) et <strong>de</strong> son représentant, Papapanagiotou. Ce <strong>de</strong>rnier avait commencé à<br />

comprendre que, dans l’évolution <strong>de</strong>s relations, <strong>de</strong>s questions théoriques, idéologiques<br />

et politiques s’étaient formées, auxquelles il fallait faire face.<br />

En 1981, avec l’alternance gouvernementale (avènement <strong>de</strong>s sociaux-démocrates<br />

[PASOK] aux portes <strong>du</strong> pouvoir en <strong>Grèce</strong>), Papapanagiotou promut <strong>de</strong>s projets différents.<br />

<strong>Les</strong> slavomacédoniens commencèrent à subir <strong>de</strong>s pressions d’Athènes (en réalité, <strong>de</strong> Papapanagiotou)<br />

sur l’envoi <strong>de</strong> copies <strong>de</strong>s <strong>archives</strong> <strong>de</strong> Skopje. En décembre 1981 (<strong>de</strong>ux<br />

mois après la victoire électorale <strong>de</strong>s sociaux-démocrates), il existait une tension dans les<br />

Archives <strong>de</strong> Macédoine, à cause <strong>du</strong> fait que le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) pro-<br />

[800]

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!