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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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<strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Itinéraires</strong>, <strong>blocages</strong><br />

en <strong>de</strong>ux ans dénicha les <strong>archives</strong> <strong>du</strong> parti. Toutefois, il était dans l’impossibilité, jusqu’alors,<br />

<strong>de</strong> relier la personne d’Alékos à celle <strong>de</strong> Theodoros Papapanagiotou.<br />

Il était peu plausible que les rencontres <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s grecs, à Belgra<strong>de</strong>, avec<br />

les dirigeants <strong>du</strong> pays n’aient pas engendré <strong>de</strong> doutes au KYP sur l’implication <strong>de</strong>s<br />

Yougoslaves dans l’activité antidictatoriale <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) et<br />

sur l’offre d’un soutien à son appareil clan<strong>de</strong>stin en <strong>Grèce</strong>. En janvier 1971, furent rapportées<br />

au service grec l’arrivée <strong>de</strong> Drakopoulos pour s’entretenir avec Stane Dolanc et<br />

la mise au courant officielle selon laquelle furent échangées <strong>de</strong>s informations sur les activités<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux partis. En octobre 1971, vint Mavroeidis, ancien correspondant <strong>du</strong><br />

journal I Avgi [L’aurore]. Au début <strong>de</strong> novembre 1971, fut enregistrée l’information <strong>du</strong><br />

contact <strong>de</strong> Nikos Karras avec Dolanc.<br />

Certaines actions antidictatoriales <strong>communiste</strong>s étaient flagrantes. <strong>Les</strong> services<br />

grecs concernés les enregistraient simplement et les commentaient. En octobre 1971, à<br />

Skopje, existait un « Bureau <strong>de</strong> l’intérieur <strong>du</strong> comité central <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Grèce</strong> ». En novembre 1970, l’ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong> Belgra<strong>de</strong> conclut que le journal <strong>du</strong> <strong>Parti</strong><br />

<strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) Eleftheri Ellada [La <strong>Grèce</strong> libre] déclarait Rome<br />

comme son siège, mais l’impression, après entente <strong>de</strong> Theodorakis, <strong>de</strong> Brillakis et <strong>de</strong><br />

Drakopoulos avec Cervenkovski le 5 septembre 1970, était réalisée à Zagreb, aux imprimeries<br />

Vjesnik. Il fut précisé, un mois plus tard, qu’y furent imprimés les cinq premiers<br />

numéros, jusqu’à ce que se trouvent <strong>de</strong>s installations typographiques à Rome. Le<br />

consulat <strong>de</strong> la République socialiste <strong>de</strong> Macédoine avisa Athènes, en novembre 1971,<br />

que la station <strong>de</strong> radio <strong>de</strong> Skopje émettait, en langue grecque, <strong>de</strong>s messages sur la libération<br />

<strong>de</strong> Partsalidis et Drakopoulos qui avaient été arrêtés. Il les informa <strong>de</strong> même, en<br />

décembre 1971, que le journal d’Etat Nova Makedonija commença à importer le journal<br />

antidictatorial <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) Eleftheri Ellada [La <strong>Grèce</strong><br />

libre]. Il était ven<strong>du</strong> dans la région <strong>de</strong> Skopje connue sous le nom d’Autokomanda, «<br />

qui fourmille <strong>de</strong> bandits <strong>communiste</strong>s ».<br />

Sur d’autres actions <strong>de</strong> l’Etat yougoslave, les services grecs critiquaient la note nationale<br />

insinuée. En 1971, « le film antihellénique » La semence noire, par son sujet (un<br />

camp militaire dans les îles <strong>de</strong> la mer Egée, en 1946, où se déroulaient <strong>de</strong>s tortures horribles<br />

contre <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s d’origine macédonienne, en vue <strong>de</strong> leur arracher <strong>de</strong>s<br />

aveux comme quoi ils cessaient d’être <strong>communiste</strong>s et qu’ils n’étaient pas Macédoniens),<br />

« provoque chez le spectateur un sentiment <strong>de</strong> dégoût et <strong>de</strong> haine ». En avril<br />

1972, Petros Galoupis [Pero Galabov] (l’ami le plus proche <strong>de</strong> Papapanagiotou, collaborateur<br />

dans le travail <strong>de</strong> classement <strong>de</strong>s <strong>archives</strong> <strong>du</strong> parti grec) se rendit à la station<br />

<strong>de</strong> radio <strong>de</strong> Belgra<strong>de</strong> et <strong>de</strong>manda une copro<strong>du</strong>ction sur la rédaction <strong>de</strong> reportages qui<br />

émaneraient <strong>de</strong> la radio <strong>de</strong> Skopje. Il proposa <strong>de</strong>ux émissions, pour que cette station<br />

<strong>de</strong>vienne encore une tribune <strong>de</strong> la propagan<strong>de</strong>. <strong>Les</strong> Serbes n’y consentirent pas. <strong>Les</strong><br />

hypothèses concernant la cause <strong>du</strong> refus pouvaient comprendre la probabilité qu’elle<br />

avait un contenu essentiel, dans la mesure où les slavomacédoniens s’étaient faits pressants<br />

sur l’intensification <strong>de</strong> la propagan<strong>de</strong> nationale.<br />

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