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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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<strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Itinéraires</strong>, <strong>blocages</strong><br />

qui <strong>de</strong>vaient ne pas être doubles, partagés en <strong>de</strong>ux appareils différents et <strong>de</strong>sservant<br />

<strong>de</strong>ux lignes différentes d’idéologie et d’action. La solution choisie pour les étrangers<br />

était <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s membres <strong>du</strong> parti <strong>communiste</strong> local et <strong>de</strong> se disperser dans les organisations<br />

<strong>de</strong> base <strong>de</strong> celui-ci. C’était seulement dans <strong>de</strong>s cas exceptionnels<br />

d’irrégularité (violation <strong>de</strong> la démocratie bourgeoise), telle que la déviation dictatoriale<br />

<strong>de</strong> 1967 en <strong>Grèce</strong>, qu’était justifiée la tolérance <strong>du</strong> parti local, ainsi que <strong>de</strong> l’Etat <strong>du</strong><br />

pays-hôte, pour constituer et activer <strong>de</strong>s organisations séparées <strong>du</strong> parti étranger. Dans<br />

les démocraties populaires, le problème avec l’Etat, même si <strong>de</strong> contexte différent –<br />

soutien et non érosion <strong>du</strong> régime social que celui-ci garantissait –, était semblable en ce<br />

qui concernait l’exercice <strong>de</strong> sa souveraineté. De même, pour le fonctionnement <strong>du</strong> <strong>Parti</strong><br />

<strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>, existait-il une hiérarchie (comité central et bureau politique) et<br />

un appareil (cadres professionnels, sections <strong>de</strong> travail, comités), ayant leur siège à Bucarest,<br />

cependant la directive sur la forme d’organisation se référait à une intégration<br />

<strong>de</strong>s réfugiés politiques en tant que membres dans les organisations <strong>de</strong> chaque parti local.<br />

On avait à l’esprit l’argument, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> la finalité d’accomplir les tâches <strong>de</strong><br />

l’organisation à un niveau local, que le parti frère, <strong>de</strong> par sa composition (autochtones)<br />

mais aussi <strong>de</strong> par sa place en tant que détenteur <strong>du</strong> pouvoir <strong>de</strong> l’Etat, connaissait – donc<br />

décidait mieux – les problèmes <strong>de</strong> l’édification socialiste. Pour les sujets <strong>de</strong> contenu<br />

grec, la solution était <strong>de</strong> diffuser l’information aux <strong>communiste</strong>s grecs par le biais <strong>de</strong><br />

groupes nationaux. Par cette disposition, le parti grec à l’étranger disposait d’une structure<br />

seulement au sommet, privé <strong>de</strong> base, et se limitait à <strong>de</strong>s fonctionnements disséminés<br />

comme par exemple le développement <strong>de</strong> l’action idéologique sur place. La règle<br />

avait, dans les démocraties populaires, par pays ou ville, ses exceptions, en raison <strong>de</strong><br />

ses spécificités, comprenant la création occasionnelle d’organisations <strong>du</strong> parti grecques.<br />

Après 1967, fut créé à l’étranger, dans les pays <strong>communiste</strong>s et dans l’Ouest capitaliste,<br />

un appareil pour développer l’action <strong>communiste</strong> en <strong>Grèce</strong>, lié au réseau clan<strong>de</strong>stin à<br />

l’intérieur <strong>du</strong> pays.<br />

Par toutes ces spécificités – les restrictions, le poids <strong>de</strong>s situations <strong>du</strong> passé –, les<br />

opposants à la direction <strong>de</strong> Koligiannis recherchaient à Skopje à conclure une alliance,<br />

qui, dès le début, remettait en doute l’égalité <strong>de</strong>s parties signataires.<br />

La délégation grecque, dans les rencontres avec les slavomacédoniens provenant<br />

<strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>, constata qu’il existait, parmi les interlocuteurs, un niveau d’information, <strong>du</strong><br />

moins à un <strong>de</strong>gré élémentaire, sur les évolutions dans le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>.<br />

Elle compléta l’information par <strong>de</strong>s éléments détaillés et jugea que la plupart d’entre<br />

eux envisageaient positivement l’action <strong>du</strong> groupe <strong>de</strong> Partsalidis pour renverser les décisions<br />

<strong>de</strong> la XII e session plénière. La corrélation qui fut constatée dans le corps <strong>de</strong>s<br />

slavomacédoniens – <strong>de</strong> nombreux <strong>communiste</strong>s étaient d’accord, mais pas tous – montre,<br />

parallèlement, la portée limitée <strong>de</strong> l’innovation yougoslave dans le conflit avec le<br />

centre <strong>communiste</strong>, l’Union soviétique. Il n’était pas possible que les conceptions <strong>de</strong>s<br />

vétérans slavomacédoniens (parmi lesquels, <strong>de</strong>s membres <strong>du</strong> parti, <strong>de</strong>s partisans <strong>de</strong> la<br />

lutte antifasciste, <strong>de</strong>s invali<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s parents <strong>de</strong> combattants morts) sur le cadre <strong>de</strong><br />

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