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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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ALEXANDROS DAGKAS – GIORGOS LEONTIADIS<br />

que Papandréou ne parut pas dans la ville et que les dirigeants <strong>de</strong>s bandits [maquisards]<br />

sur place étaient très mécontents <strong>du</strong> fait <strong>de</strong> la non réalisation <strong>de</strong> la visite. Le premier<br />

volet <strong>de</strong> la correction correspondait à <strong>de</strong>s événements, le second était, pour un œil expérimenté,<br />

une diffusion <strong>de</strong> nouvelles peu fiables sur <strong>de</strong>s réactions anonymes <strong>de</strong>s dirigeants<br />

slavomacédoniens, dans le but <strong>de</strong> démontrer le soutien, <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s réfugiés<br />

politiques slavomacédoniens, <strong>de</strong> la République socialiste <strong>de</strong> Macédoine et l’opposition<br />

contre la <strong>Grèce</strong>. Cette <strong>de</strong>uxième mise au courant, <strong>de</strong> la part <strong>du</strong> consulat grec, qui ne<br />

couvrit pas la rumeur fabriquée en <strong>Grèce</strong>, coïncida avec l’arrivée <strong>de</strong> Papapanagiotou à<br />

Skopje et son intégration à l’Institut d’histoire nationale, soulignant au <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) la nécessité <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> protection accrues,<br />

afin que <strong>de</strong>s provocations ne soient pas renouvelées, à une prochaine occasion, au détriment<br />

<strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s.<br />

Le 14 mai 1970, Theodorakis, lors <strong>de</strong> sa visite à Belgra<strong>de</strong>, pendant laquelle il rencontra<br />

le maréchal Tito, eut <strong>de</strong>s discussions avec le même slavomacédonien, membre<br />

<strong>du</strong> bureau exécutif <strong>de</strong> la Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Yougoslavie, Krsto Cervenkovski,<br />

et donna une série d’interviews qui se tournèrent vers la question <strong>du</strong> renversement <strong>du</strong><br />

régime en <strong>Grèce</strong>.<br />

En juin 1970, lorsque Kikitsas revint à Skopje, à l’Institut d’histoire nationale, pour<br />

publier ses « mémoires », Simovski l’accompagna dans ses vacances en Dalmatie aux<br />

frais <strong>de</strong> l’institut. Au cours <strong>de</strong>s mois – jusqu’en avril 1971 – où, collaborant avec Papapanagiotou<br />

à l’Institut, il resta à Skopje, Kikitsas ne fut pas inquiété par les autorités<br />

bien que n’ayant pas <strong>de</strong> permis <strong>de</strong> séjour. En juillet 1970, vint à nouveau Kartsounis,<br />

membre <strong>du</strong> « comité central <strong>du</strong> groupe <strong>de</strong> Partsalidis », et fut accueilli chez Chatzis.<br />

En septembre 1970, la présence <strong>de</strong> Papapanagiotou fut remarquée à Skopje. Récemment<br />

installé, selon les renseignements, il travaillait à l’Institut d’histoire nationale.<br />

Nous voyons que les mesures <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>archives</strong> <strong>du</strong> parti s’avérèrent rentables<br />

dans une certaine mesure et que les agents tardèrent à repérer le représentant <strong>du</strong> <strong>Parti</strong><br />

<strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur), <strong>de</strong>puis janvier 1970 où il s’était installé en ville.<br />

De nouvelles présences furent enregistrées en 1971 et en 1972 à Skopje.<br />

En juin 1971, vint, <strong>de</strong> Tachkent, Ioannis Patsiouras, accompagné <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux filles,<br />

avec un permis <strong>de</strong> séjour permanent. Le même mois, <strong>de</strong>s rumeurs coururent en ville selon<br />

lesquelles Partsalidis était venu et circulait sous un pseudonyme. A l’école polytechnique<br />

<strong>de</strong> Skopje étudiait le fils adoptif <strong>de</strong> Partsalidis, Panagiotis Iordanidis. Provenant<br />

<strong>de</strong> Tachkent, où il avait fini ses étu<strong>de</strong>s à la faculté <strong>de</strong> radioélectricité, il était alcoolique,<br />

sans aucune action.<br />

Après 1971, Andreas Tzimas, <strong>du</strong> « groupe <strong>de</strong> Partsalidis », se trouvait à Skopje et<br />

travaillait à l’Institut d’histoire nationale, où il écrivait <strong>de</strong>s « articles antihelléniques ».<br />

« A l’institut concerné travaille aussi un dénommé Alékos (autres éléments inconnus),<br />

qui avait soustrait une partie <strong>de</strong>s <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> et les avait remises<br />

au groupe <strong>de</strong> Partsalidis ». Le service grec <strong>de</strong> renseignements (KYP), finalement,<br />

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