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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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<strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Itinéraires</strong>, <strong>blocages</strong><br />

5.1.2. Accord <strong>de</strong> coopération entre la Ligue <strong>de</strong>s<br />

<strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Macédoine et les membres radiés<br />

<strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong><br />

Skopje, capitale <strong>de</strong> la République socialiste <strong>de</strong> Macédoine, petite ville (228.000 habitants,<br />

en 1967) sur les rives <strong>du</strong> Vardar [Axios], à 105 kilomètres au nord <strong>de</strong>s frontières<br />

grecques, se trouvait dans une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> reconstruction, pour se remettre <strong>du</strong> séisme catastrophique<br />

<strong>de</strong> 1963. <strong>Les</strong> visiteurs grecs, Mitsopoulos et Papapanagiotou, trouvèrent<br />

l’Institut d’histoire nationale sans-abri, après que son propre bâtiment fut ren<strong>du</strong> inutile,<br />

comme il arriva avec la quasi-totalité <strong>de</strong>s bâtiments <strong>de</strong> la ville. <strong>Les</strong> matériaux <strong>de</strong>s <strong>archives</strong><br />

étaient épars – entassés dans <strong>de</strong>s dépôts – et le personnel essayait <strong>de</strong> maintenir<br />

en fonctionnement l’institution, dans <strong>de</strong>s baraquements, jusqu’à l’achèvement <strong>de</strong>s nouvelles<br />

installations, prévues en 1968.<br />

Imitant la tactique <strong>de</strong>s Roumains, le parti <strong>communiste</strong> yougoslave et sa partie locale<br />

en République socialiste <strong>de</strong> Macédoine (Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Macédoine) restait,<br />

comme nous l’avons dit, formellement indifférent face au conflit au sein <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>, d’un parti frère, en organisant invisiblement le soutien aux opposants<br />

aux décisions <strong>de</strong> la XII e session plénière. Dans ce cadre, le contact <strong>de</strong> la délégation grecque<br />

était couvert par une institution scientifique, non politique. D’autre part, l’accueil se<br />

fit avec un soin particulier. <strong>Les</strong> discussions se déroulèrent initialement avec le général<br />

Apostolski, qui se montra fervent partisan d’une coopération scientifique avec le groupe<br />

<strong>de</strong> Partsalidis. Il fut convenu que Todor Simovski, en tant que représentant <strong>de</strong> l’Institut,<br />

ren<strong>de</strong> immédiatement visite à Bucarest, pour continuer les discussions.<br />

La délégation grecque s’assura, <strong>du</strong> comportement <strong>de</strong>s cadres, que la direction <strong>du</strong><br />

parti local n’avait pas d’objection à les rencontrer <strong>de</strong> manière informelle et soumit une<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> visite en <strong>de</strong>hors <strong>du</strong> protocole. Au siège <strong>de</strong> la Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong><br />

Macédoine, Zivko Cingo, cadre dirigeant ayant compétence en matière <strong>de</strong> la question<br />

nationale, les accueillit, <strong>de</strong> la part <strong>du</strong> comité central.<br />

La spécialité <strong>de</strong> l’interlocuteur sous-entendait déjà clairement aux visiteurs<br />

l’ampleur <strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong>s slavomacédoniens. En effet, en dépit <strong>de</strong>s délicatesses diplomatiques,<br />

le côté slavomacédonien prit soin <strong>de</strong> rendre clair aux visiteurs que le soutien<br />

sans réserve à l’égard <strong>de</strong> l’aile « progressiste » – comme ils l’ont appelée – <strong>du</strong> parti<br />

grec avait pour pré-requis la précision <strong>de</strong> la position <strong>de</strong>s opposants à la direction <strong>de</strong> Koligiannis<br />

sur la question nationale, en d’autres termes l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s positions <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux parties sur la question macédonienne (et bien sûr à la question <strong>de</strong> l’intégration <strong>de</strong>s<br />

slavomacédoniens à la nationalité bulgare ou macédonienne). Ils exigeaient, donc, une<br />

ingérence dans le conflit <strong>de</strong> la Yougoslavie avec la Bulgarie et la <strong>Grèce</strong>.<br />

Dès le premier instant, nous constatons, l’implication <strong>du</strong> groupe <strong>de</strong> Partsalidis dans<br />

le jeu <strong>de</strong>s Yougoslaves avec les autres puissances balkaniques et avec les Soviétiques<br />

(il s’agissait <strong>de</strong> cela) promettait <strong>de</strong>s difficultés et exigeait <strong>de</strong>s manœuvres.<br />

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