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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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ALEXANDROS DAGKAS – GIORGOS LEONTIADIS<br />

A l’opposé <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur), qui jouissait d’un traitement<br />

préférentiel dans les relations avec les partis yougoslave et slavomacédonien, les services<br />

grecs n’eurent pas besoin <strong>de</strong> consommer trop d’énergie pour faire face au <strong>Parti</strong><br />

<strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. Exclu, ces années, le parti ne trouva pas <strong>de</strong> terrain propice pour<br />

agir en Yougoslavie. Des actions, à intervalles espacés, s’avérèrent infructueuses. En<br />

avril 1968, Ioannis Skoutelis, ayant pour lieu <strong>de</strong> séjour Novi Sad, fit <strong>de</strong>s tournées à<br />

Skopje et se livra à la propagan<strong>de</strong> en faveur <strong>de</strong> Koligiannis. En novembre 1968, arriva<br />

en ville Konstantinos Tsolakis, membre <strong>du</strong> comité central <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Grèce</strong>. « Il y fut envoyé officiellement par le service soviétique <strong>de</strong> renseignements,<br />

étant donné qu’il avait la réputation d’en être l’organe ». Lui- même revint à Skopje en<br />

avril 1969, resta cinq jours et rencontra d’anciens cadres et bandits [maquisards] ; il<br />

paraît qu’il ne trouva pas <strong>de</strong> disposition à la collaboration et retourna bredouille.<br />

L’ambassa<strong>de</strong> grecque <strong>de</strong> Belgra<strong>de</strong> apprit, le même mois, que, le 15 mars 1969, avait été<br />

publié dans le journal Néos Dromos [Nouvelle voie] <strong>de</strong> Tachkent un article qui certifiait<br />

que les slavomacédoniens en République socialiste <strong>de</strong> Macédoine étaient en faveur <strong>de</strong><br />

Koligiannis. La note selon laquelle le rédacteur <strong>de</strong> l’article était Michail Papaspyrou,<br />

personne liée à Tsolakis, sous-entendait que, par l’estimation en question, furent <strong>de</strong>sservis<br />

les projets <strong>de</strong>s services soviétiques sur la propagan<strong>de</strong> en faveur <strong>de</strong> Koligiannis et<br />

un renversement <strong>du</strong> courant en faveur <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. En avril 1970,<br />

vint <strong>de</strong> Tachkent à Skopje Christos Palamas - colonel. Il révéla que le siège <strong>du</strong> <strong>Parti</strong><br />

<strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> était à Budapest et la station <strong>de</strong> radio La Voix <strong>de</strong> la vérité en Allemagne<br />

<strong>de</strong> l’Est. En octobre 1971, Dimitrios Tzampezis ou Tsampezis, commissaire<br />

<strong>de</strong> briga<strong>de</strong>, réalisateur, agent sans doute russe, vint à Belgra<strong>de</strong>.<br />

D’autres informations relatives au <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>, auxquelles étaient<br />

mêlés les services grecs <strong>de</strong> Belgra<strong>de</strong> et <strong>de</strong> Skopje, ne concernaient pas plus spécialement<br />

la Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Macédoine. Un <strong>de</strong>s éléments qui fut enregistré par<br />

les indicateurs était indirectement intéressant : l’appareil grec <strong>de</strong> l’ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong> Belgra<strong>de</strong>,<br />

en transmettant officiellement, en août 1968, <strong>de</strong>s informations sur la revue <strong>du</strong><br />

parti Néos Kosmos [Nouveau Mon<strong>de</strong>] (elle cessa d’être publiée à Bucarest et le personnel<br />

et les installations furent transférés en Allemagne <strong>de</strong> l’Est), se référa également au<br />

fait que « ... les bureaux <strong>du</strong> service <strong>du</strong> comité central <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> se<br />

trouvant à Sibiu... » seraient transférés en Allemagne <strong>de</strong> l’Est. Ils n’étaient pas en mesure<br />

<strong>de</strong> savoir qu’il s’agissait <strong>de</strong>s <strong>archives</strong> <strong>du</strong> parti (celles qui en étaient restées, après<br />

l’attaque <strong>de</strong>s partisans <strong>de</strong> Partsalidis et l’appropriation d’une partie <strong>de</strong>s documents), qui<br />

en effet, exactement alors, <strong>de</strong>vaient être transférées (à Ivanovo), ni que la <strong>de</strong>uxième<br />

moitié (entre les mains <strong>du</strong> groupe <strong>de</strong> Partsalidis) était en train d’être négociée avec la<br />

Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Macédoine et l’Institut d’histoire nationale.<br />

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