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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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<strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Itinéraires</strong>, <strong>blocages</strong><br />

au bord <strong>de</strong> la dissolution, en mentionnant que, le samedi 17 février 1968, ceux qui soutenaient<br />

les trois membres mis à l’écart occupèrent la station <strong>de</strong> radio La Voix <strong>de</strong> la vérité,<br />

tandis qu’une émission <strong>de</strong> la station <strong>de</strong> Radio Moscou précéda, avec l’information<br />

<strong>de</strong> la <strong>de</strong>stitution <strong>de</strong>s trois membres pour « opportunisme et déviationnisme <strong>de</strong> droite »,<br />

et s’ensuivit une autre, informant <strong>de</strong> la radiation parce qu’ils avaient arbitrairement utilisé<br />

la station et avaient commis <strong>de</strong>s provocations. En correspondance d’Athènes<br />

(correspondant Kontoulis), la scission était décrite comme « une guerre radiophonique<br />

» avec le gouvernement roumain, en conflit avec Moscou. La station La Voix <strong>de</strong> la vérité<br />

fonctionnait en Allemagne <strong>de</strong> l’Est. En correspondance <strong>de</strong> Paris, sans que la source<br />

soit citée, on affirma que « il n’était pas exclu que <strong>de</strong>s protestations aient lieu <strong>de</strong>s pays<br />

<strong>communiste</strong>s qui suivent une ligne neutre et notamment <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> roumain<br />

». Le 23 et 24 février 1968, le comité exécutif <strong>de</strong> la Gauche démocratique unifiée<br />

(EDA) d’Europe occi<strong>de</strong>ntale, par une rencontre à Francfort, soutint à l’unanimité le<br />

mouvement <strong>de</strong> Partsalidis contre la fraction <strong>de</strong> Koligiannis. Prirent position en faveur le<br />

<strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> italien, la Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Yougoslavie et le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong><br />

roumain, contre le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> l’Union soviétique, les partis au noyau<br />

<strong>du</strong>r <strong>de</strong> l’Europe <strong>de</strong> l’Est et, <strong>de</strong> façon plus réticente, le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> français. <strong>Les</strong><br />

membres radiés, opposés aux décisions <strong>de</strong> la XII e session plénière, étaient en faveur<br />

d’un communisme national et <strong>de</strong> l’autonomie <strong>du</strong> parti, tandis que Koligiannis était en<br />

faveur d’un soutien inconditionnel au régime soviétique. Le journal Le Mon<strong>de</strong>, par sa<br />

nouvelle correspondance, informa que les dissi<strong>de</strong>nts aux décisions <strong>de</strong> la XII e session<br />

plénière avaient formé le Comité central unitaire, qui publia un communiqué (il l’édita<br />

en entier) et exprima l’appréciation qu’« il a le soutien <strong>de</strong> la moitié <strong>du</strong> comité central,<br />

d’une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s réfugiés <strong>communiste</strong>s et <strong>de</strong> presque tous les <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong><br />

l’Ouest ».<br />

<strong>Les</strong> nouvelles <strong>de</strong> la presse continuèrent. <strong>Les</strong> sources britanniques mentionnèrent<br />

que la station La Voix <strong>de</strong> la vérité avait <strong>de</strong>s émissions jusqu’au 8 mars 1968, avec <strong>de</strong>s<br />

déclarations <strong>de</strong> Koligiannis et d’autres contre « le mouvement aventureux et scissionniste<br />

<strong>de</strong>s membres radiés », tandis que le 10 mars 1968 Strigos déclara que ceux qui<br />

avaient été renvoyés voulaient remplacer le parti <strong>communiste</strong> par la Gauche démocratique<br />

unifiée (EDA). En Tchécoslovaquie, au début <strong>de</strong> mars 1968, les organisations <strong>du</strong><br />

parti grec à Brno rejetèrent à l’unanimité le pouvoir <strong>du</strong> groupe <strong>de</strong> Koligiannis ; ensuite,<br />

l’assemblée <strong>du</strong> parti <strong>de</strong> tout le pays prit la même décision avec peu d’exceptions. Le<br />

<strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> italien, par <strong>de</strong>s articles dans le journal L’Unità, fit clairement savoir<br />

qu’il soutenait les adversaires <strong>de</strong>s décisions <strong>de</strong> la XII e session plénière et Rome <strong>de</strong>vint<br />

le bastion <strong>de</strong>s anti-koligiannistes.<br />

Indépendamment <strong>de</strong> leur volonté, les dissi<strong>de</strong>nts aux décisions <strong>de</strong> la XII e session<br />

plénière fournirent une bonne occasion à la propagan<strong>de</strong> antisoviétique.<br />

La situation, qui se forma par rapport au groupe <strong>de</strong> Partsalidis – et, ensuite, dans le<br />

<strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) –, dans l’espace <strong>du</strong> communisme était particulière.<br />

En parlant en termes politiques – la politique ne va pas toujours <strong>de</strong> pair avec les<br />

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