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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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ALEXANDROS DAGKAS – GIORGOS LEONTIADIS<br />

Thessalie, dans les îles Ioniennes et <strong>de</strong> la mer Egée, ainsi que dans certains petits centres<br />

in<strong>du</strong>striels. En Macédoine et en Thrace, la situation était difficile. La police porta<br />

un grave coup aux cadres <strong>du</strong> parti et <strong>du</strong> mouvement démocratique <strong>de</strong> Thessalonique et<br />

<strong>de</strong> Kavala. Des efforts furent aussi mis en œuvre pour constituer <strong>de</strong>s organisations <strong>du</strong><br />

parti dans ces régions. Le comité central <strong>du</strong> parti <strong>communiste</strong> grec organisa la publication<br />

<strong>de</strong> journaux clan<strong>de</strong>stins, <strong>du</strong> Rizospastis [Radical], organe <strong>du</strong> comité central, et<br />

d’Odigitis, organe <strong>de</strong> la jeunesse <strong>communiste</strong>. Des imprimés clan<strong>de</strong>stins <strong>du</strong> Front Patriotique<br />

Ouvrier furent mis en circulation.<br />

Le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> bulgare jugea que la lutte <strong>du</strong> parti <strong>communiste</strong> grec contre la<br />

dictature militaire s’annonçait comme difficile et douloureuse. La police utilisait <strong>de</strong>s<br />

métho<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s moyens techniques mo<strong>de</strong>rnes contre le mouvement démocratique.<br />

Tout comme le comité central, <strong>de</strong> même les cadres <strong>du</strong> parti grec ne connaissaient pas<br />

les nouvelles métho<strong>de</strong>s policières et les formes d’action. Ils ne respectaient pas à la lettre<br />

les règles <strong>de</strong> conspiration ; la vigilance était encore à un bas niveau. L’échec <strong>de</strong> Gr.<br />

Farakos, membre <strong>du</strong> bureau politique <strong>du</strong> comité central <strong>du</strong> parti, était <strong>du</strong> à la violation<br />

<strong>de</strong>s principes <strong>de</strong> la conspiration.<br />

3.2.1.6. La lutte en vue d’attirer les Grecs <strong>de</strong> l’étranger<br />

L’effet direct <strong>de</strong> la scission – affirmaient les représentants <strong>du</strong> parti <strong>communiste</strong> grec<br />

aux Bulgares, en mai 1969 – fut la mobilisation <strong>de</strong>s cadres <strong>de</strong> la fraction <strong>de</strong> Partsalidis.<br />

Des groupes (chaque fois 10-15 personnes, ayant les mêmes idées) se réunissaient dans<br />

<strong>de</strong>s maisons à Bucarest et analysaient leurs thèses. Dans la ville, se trouvaient environ<br />

100-200 intellectuels et étudiants, qui étaient d’accord avec leurs opinions. Dans les autres<br />

villes <strong>de</strong> Roumanie où il existait <strong>de</strong>s organisations <strong>de</strong>s réfugiés politiques – générales<br />

(<strong>de</strong> masse) et <strong>du</strong> parti –, nul ne prit position en leur faveur. A Bucarest, ils parvinrent<br />

à mettre <strong>de</strong> leur côté certains réfugiés politiques. Le groupe <strong>de</strong>s « fractionnistes »,<br />

agissant souterrainement avant la session plénière, parvint à placer ses propres hommes<br />

à <strong>de</strong>s postes-clés dans les Républiques populaires et dans les pays <strong>de</strong> l’Ouest capitaliste.<br />

Par exemple, le comité <strong>de</strong> l’organisation <strong>du</strong> parti en Tchécoslovaquie, qui était<br />

con<strong>du</strong>it par Partsalidis, se plaça contre les mesures prises par le comité central à la XII e<br />

session plénière. La direction <strong>de</strong> Koligiannis obtint, jusqu’en 1969, un bon résultat en<br />

Tachkent, Roumanie, Hongrie et Bulgarie et relativement bon en République démocratique<br />

alleman<strong>de</strong> où vivaient peu <strong>de</strong> membres <strong>du</strong> parti. En Pologne, la situation était encore<br />

plus instable. Dans les pays capitalistes occi<strong>de</strong>ntaux, la faculté <strong>de</strong> persua<strong>de</strong>r était<br />

limitée, encore plus parmi les intellectuels. C’était un fait que les éléments petitbourgeois<br />

composaient la partie <strong>de</strong>s partisans <strong>de</strong> la « fraction ». A Paris, plus spécialement,<br />

il existait trois organisations, l’une d’intellectuels, l’autre d’étudiants et une autre<br />

d’ouvriers. L’organisation <strong>de</strong>s ouvriers allait <strong>de</strong> pair avec le comité central. « A Paris<br />

généralement étaient rassemblés <strong>de</strong>s hommes <strong>de</strong> diverses tendances politiques qui<br />

s’étaient enfuis après le coup d’Etat en <strong>Grèce</strong>, <strong>de</strong>s nihilistes, <strong>de</strong>s opportunistes, <strong>de</strong>s<br />

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