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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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ALEXANDROS DAGKAS – GIORGOS LEONTIADIS<br />

qui voudraient retourner en <strong>Grèce</strong> et la révision <strong>de</strong> la tactique grecque concernant la<br />

fourniture d’un titre <strong>de</strong> transport (<strong>de</strong>s discriminations au détriment <strong>de</strong>s citoyens <strong>de</strong> la<br />

République socialiste <strong>de</strong> Macédoine étaient en vigueur et le consulat grec <strong>de</strong> Skopje, à<br />

l’opposé d’autres consulats <strong>de</strong> la Yougoslavie qui allouaient un visa, créait continuellement<br />

<strong>de</strong>s problèmes).<br />

Le 7 mai 1975, la Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Macédoine se réunit pour examiner<br />

les questions <strong>de</strong>s partis <strong>communiste</strong>s grecs, <strong>de</strong> la question macédonienne et <strong>du</strong> retour<br />

<strong>de</strong>s réfugiés. <strong>Les</strong> orateurs s’entendirent sur le fait que, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux partis <strong>communiste</strong>s<br />

grecs, ils s’intéressaient en outre aux forces <strong>de</strong>s réfugiés dans la coalition<br />

bourgeoise, dans l’Union <strong>du</strong> centre mais aussi dans la Nouvelle Démocratie. Une partie<br />

<strong>de</strong> la Nouvelle Démocratie, obligée d’adopter une position favorisant les mesures<br />

d’épuration <strong>de</strong> l’appareil <strong>de</strong> l’Etat <strong>de</strong> ceux qui avaient offert un appui à la dictature,<br />

prêtait un caractère humaniste, non politique. Le ministre <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>nce Kostis Stefanopoulos<br />

ne souhaitait pas le retour <strong>de</strong>s Macédoniens. Le problème à discuter était<br />

dans quelle mesure la politique extérieure <strong>de</strong> la Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Macédoine<br />

et <strong>de</strong> la République socialiste <strong>de</strong> Macédoine <strong>de</strong>vait être agressive par rapport à la minorité<br />

macédonienne ; la position fut soutenue qu’il n’était pas logique <strong>de</strong> vendre à vil<br />

prix la minorité macédonienne <strong>de</strong> la <strong>Grèce</strong>, tandis que toute différente était la position<br />

mise en avant par la Yougoslavie face à l’Autriche sur la Slovénie et les populations<br />

slovènes minoritaires, que la question <strong>de</strong>vait être soulevée <strong>de</strong> façon pressante dans les<br />

négociations avec le gouvernement grec. Inhérent était le problème, rappelé par les informations<br />

ultrasecrètes qui parvenaient à la direction <strong>du</strong> parti, qu’il existait 100.000 réfugiés<br />

slavomacédoniens, la moitié en Macédoine yougoslave, cependant beaucoup ne<br />

voulaient pas retourner en <strong>Grèce</strong> – ils avaient servi dans l’armée yougoslave et avaient<br />

pris la citoyenneté yougoslave, ou avaient fait un mariage mixte (ils s’étaient mariés<br />

avec <strong>de</strong>s femmes locales), ou étaient influencés par <strong>de</strong>s situations connexes –.<br />

La session <strong>de</strong> la direction <strong>du</strong> parti le 15 mai 1975 avait, on le supposait, pour sujet<br />

le mouvement ouvrier, la question macédonienne et <strong>de</strong>s problèmes similaires, en réalité<br />

cependant c’était une préparation à la visite Caramanlis. Tout ce qui serait décidé à<br />

Skopje <strong>de</strong>vait être promu à Belgra<strong>de</strong>, afin d’être inclus dans le programme <strong>de</strong>s entretiens<br />

<strong>de</strong> la rencontre imminente avec Caramanlis, les 4 et 5 juin 1975.<br />

Après le décès <strong>de</strong> Tito, en 1980, le rappel <strong>de</strong> la question macédonienne était dû<br />

éventuellement à l’effort <strong>de</strong> la direction yougoslave <strong>de</strong> renverser les tendances centrifuges.<br />

En 1981, fut projeté le film Le cheval rouge, qui était fondé sur le travail homonyme<br />

<strong>de</strong> Tasko Georgievski. Le spectateur suivait le retour d’un réfugié politique slavomacédonien<br />

dans sa patrie, comme l’avait imaginé l’homme <strong>de</strong> lettres, né lui-même<br />

dans un village <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Vo<strong>de</strong>n [E<strong>de</strong>ssa]. Le thème <strong>du</strong> film repro<strong>du</strong>isait<br />

l’argument idéologique <strong>de</strong> la combinaison <strong>de</strong> la lutte <strong>de</strong>s classes contre le régime monarchiste-fasciste<br />

<strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> avec divers aspects <strong>de</strong> la question macédonienne.<br />

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