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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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ALEXANDROS DAGKAS – GIORGOS LEONTIADIS<br />

<strong>du</strong>re <strong>de</strong> la correspondance protégée, par courrier (« ... <strong>de</strong> la même manière que nous<br />

vous envoyons notre lettre ») –.<br />

En tant que mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> reconnaissance <strong>de</strong> facto <strong>du</strong> groupe <strong>de</strong> Partsalidis fut choisi le<br />

développement <strong>de</strong> relations avec les organisations <strong>de</strong> front qui le soutenaient. En juillet<br />

1968, la rencontre <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> italien avec Brillakis fut qualifiée <strong>de</strong> contact<br />

avec un représentant <strong>de</strong> l’organisation <strong>de</strong> front PAM. Le journal L’Unità publia une déclaration<br />

<strong>de</strong> Brillakis <strong>du</strong> 3 août 1968 sur la position calomnieuse <strong>du</strong> bureau politique <strong>du</strong><br />

<strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> et <strong>de</strong> la station <strong>de</strong> radio La Voix <strong>de</strong> la vérité contre l’accord<br />

Brillakis-Papandréou et leurs organisations <strong>de</strong> front, PAM-PAK, en Italie.<br />

Dans les événements <strong>de</strong> Tchécoslovaquie, en trois jours, fut publiée dans le journal<br />

L’Unità une communication <strong>de</strong> Partsalidis, en date <strong>du</strong> 24 août 1968, que le bureau <strong>de</strong><br />

l’EDA à Rome – ayant à sa tête Brillakis – la promut. Partsalidis proclama « le plein<br />

soutien <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> et <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s grecs au peuple <strong>de</strong> la Tchécoslovaquie<br />

socialiste, aux <strong>communiste</strong>s tchèques et à leurs dirigeants légaux ». La déclaration<br />

grecque était un coup d’avertissement italien. Il précéda la décision <strong>du</strong> <strong>Parti</strong><br />

<strong>communiste</strong> italien, le 28 août 1968, après <strong>de</strong>s consultations <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux jours, <strong>de</strong> condamnation<br />

<strong>de</strong> l’intervention. <strong>Les</strong> Italiens les utilisèrent. Ils les placèrent à l’avant-gar<strong>de</strong>,<br />

pour faire passer leurs propres positions. Avec la crise <strong>de</strong> la Tchécoslovaquie, sur les<br />

dizaines <strong>de</strong> partis <strong>de</strong> gauche qui s’étaient opposés à l’intervention, seules les protestations<br />

<strong>de</strong> Partsalidis trouvèrent une issue dans les colonnes <strong>du</strong> journal L’Unità, parce<br />

qu’il représentait – on le supposait – l’opinion rénovatrice dans le mouvement <strong>communiste</strong>.<br />

Au sein <strong>de</strong> l’ampleur mondiale <strong>de</strong>s mouvements géopolitiques <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s puissances,<br />

la projection d’un petit parti <strong>communiste</strong> se trouvant dans la clan<strong>de</strong>stinité, tout<br />

comme également d’une union <strong>de</strong> partisans <strong>de</strong> la gauche (EDA), et la mise en valeur <strong>de</strong><br />

leurs positions pourrait être jugée pittoresque.<br />

En automne 1968 et ultérieurement, dans <strong>de</strong>s articles par excellence politiques dans<br />

le journal Eleftheri Ellada [La <strong>Grèce</strong> libre], était déclarée par le groupe opposé à la direction<br />

<strong>de</strong> Koligiannis sa reconnaissance par les organisations <strong>de</strong> masse <strong>de</strong>s immigrés<br />

grecs et par <strong>de</strong>s détenus politiques. La <strong>de</strong>uxième rencontre Brillakis-Papandréou fut<br />

ren<strong>du</strong>e publique, le 3 septembre 1969, à Stockholm. En février 1969, le même parti<br />

participa, en tant que Gauche démocratique unifiée (EDA), au XII e congrès <strong>du</strong> <strong>Parti</strong><br />

<strong>communiste</strong> italien. La position d’Enrico Berlinguer, exprimée, au congrès, sur le droit<br />

d’autonomie dans les estimations sur la réalité <strong>de</strong> l’Union soviétique et <strong>de</strong>s autres pays<br />

socialistes, fut mise en avant dans les documents <strong>du</strong> groupe <strong>de</strong> Partsalidis. Le 10 mai<br />

1969, le journal L’Unità mentionna que, en avril 1969, fut formé à Rome un nouveau<br />

corps dirigeant (création <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> [intérieur]).<br />

Le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> italien (tout comme également le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> roumain)<br />

ne rétablit pas <strong>de</strong> relations officielles avec les opposants aux décisions <strong>de</strong> la XII e session<br />

plénière, radiés <strong>du</strong> parti. La direction <strong>de</strong> Koligiannis, l’occasion lui étant donnée,<br />

se plaignit aux Bulgares <strong>de</strong> l’offre d’un plein soutien à la « fraction » par le comité central<br />

<strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> italien, qui continuait <strong>de</strong> se mêler aux affaires intérieures <strong>du</strong><br />

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