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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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<strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Itinéraires</strong>, <strong>blocages</strong><br />

pris le risque <strong>de</strong> conclure une collaboration avec l’Institut d’histoire nationale <strong>de</strong><br />

Skopje, avec pour première victime Papapanagiotou.<br />

En 1970, la propagan<strong>de</strong> yougoslave sur les slavomacédoniens qui se trouvaient en<br />

<strong>Grèce</strong> continua. En opposition avec le journal Nova Makedonija, les journaux grecs<br />

publiaient <strong>de</strong>s articles contre les slavomacédoniens et la Yougoslavie, en assurant que<br />

la propagan<strong>de</strong> sur la question macédonienne était une manœuvre <strong>de</strong> Tito pour éviter les<br />

problèmes intérieurs. Une réaction acerbe fut marquée, en janvier 1970, à l’occasion<br />

d’un article <strong>du</strong> journal Ellinikos Vorras [La <strong>Grèce</strong> <strong>du</strong> nord] qui prétendait que la Macédoine<br />

n’existait pas et que la Yougoslavie serait dissoute après le décès <strong>de</strong> Tito.<br />

En 1971, même si, périodiquement, les tons baissaient dans les litiges <strong>de</strong>s journaux<br />

(Nova Makedonija, Ellinikos Vorras [La <strong>Grèce</strong> <strong>du</strong> nord]), Georgalas, « ancien pensionnaire<br />

d’Agitprop », porte-parole <strong>du</strong> régime dictatorial, lançait <strong>de</strong>s attaques continues<br />

contre les <strong>communiste</strong>s slavomacédoniens – en <strong>de</strong>hors d’autres sujets – sur le soulèvement,<br />

<strong>de</strong> leur part, <strong>de</strong> la question macédonienne. Un attentat à la bombe dans le<br />

jardin <strong>du</strong> consulat grec à Skopje, en janvier 1971, mobilisa l’autorité slavomacédonienne,<br />

sans pour autant en révéler les auteurs. <strong>Les</strong> enquêtes sur leur i<strong>de</strong>ntité se tournèrent<br />

dans diverses directions, examinant la possibilité éventuelle que c’étaient <strong>de</strong>s<br />

Grecs <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>, <strong>de</strong>s réfugiés grecs sur place, <strong>de</strong>s Russes ou <strong>de</strong>s Yougoslaves. <strong>Les</strong><br />

Yougoslaves pressaient, dans cette phase, la <strong>Grèce</strong> <strong>de</strong> développer <strong>de</strong>s relations directes<br />

avec les slavomacédoniens (elle reconnaissait seulement Belgra<strong>de</strong> comme personne<br />

morale internationale), cependant les mouvements diplomatiques furent annulés par les<br />

manifestations d’hostilité <strong>du</strong> gouvernement <strong>de</strong> la République socialiste <strong>de</strong> Macédoine.<br />

En septembre 1971, fut projeté dans <strong>de</strong>ux cinémas <strong>de</strong> Skopje le film ayant pour titre La<br />

semence noire, qui avait pour sujet l’oppression « <strong>de</strong>s Grecs macédoniens ». <strong>Les</strong> projections<br />

continuèrent pendant <strong>de</strong>s mois. En janvier 1972, dans un programme au contenu<br />

agressif, à la télévision <strong>de</strong> Skopje, ont été présentés <strong>de</strong>ux <strong>communiste</strong>s grecs, réfugiés<br />

<strong>de</strong> l’époque <strong>de</strong> la guerre civile, qui développèrent leur version sur la sombre situation<br />

politiques en <strong>Grèce</strong>. <strong>Les</strong> interventions diplomatiques grecques pour retirer le film<br />

et le programme télévisé tombèrent, dans les <strong>de</strong>ux cas, dans le vi<strong>de</strong> ; au contraire, le<br />

film fut promu à un concours cinématographique international en tant que participation<br />

yougoslave.<br />

Après 1974 – lors <strong>du</strong> retour à la démocratie en <strong>Grèce</strong>, la situation resta inquiétante<br />

en ce qui concernait la question nationale. En octobre 1974, à Skopje, dans une session<br />

commune <strong>du</strong> parti et <strong>de</strong> l’Etat, fut soulevé le sujet <strong>de</strong> la légalisation en <strong>Grèce</strong> – dès<br />

1962 – <strong>du</strong> retrait <strong>de</strong> la citoyenneté <strong>de</strong>s Macédoniens égéens qui avaient une « action antinationale<br />

» à l’étranger, diffusant l’information supplémentaire que, pendant la dictature<br />

<strong>de</strong> Papadopoulos, 1.200 indivi<strong>du</strong>s, qui étaient originaires <strong>de</strong> la Macédoine <strong>de</strong><br />

l’Egée, la plupart <strong>de</strong> Florina et <strong>de</strong> Kastoria, furent en outre ajoutés. En 1975, <strong>de</strong>s sujets<br />

qui recherchaient un consensus étaient, en <strong>de</strong>hors <strong>du</strong> développement ultérieur <strong>de</strong><br />

l’entente économique et <strong>de</strong> la coopération culturelle, la réhabilitation <strong>de</strong>s réfugiés <strong>de</strong> la<br />

guerre civile, par le traitement unique, sans discriminations, <strong>de</strong> tous les Macédoniens<br />

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