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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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<strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Itinéraires</strong>, <strong>blocages</strong><br />

viétique, et commencèrent à souligner les points qui les unissaient. Dans un discours à<br />

Athènes, sous l’initiative <strong>de</strong>s correspondants <strong>de</strong> la presse étrangère, l’ambassa<strong>de</strong>ur<br />

roumain insista sur le principe <strong>de</strong> non ingérence dans les affaires intérieures <strong>de</strong>s autres<br />

pays (le message, double, concernait le régime en <strong>Grèce</strong> mais aussi l’intervention en<br />

Tchécoslovaquie). Ceausescu proclama son intérêt accru pour les rapports avec les minorités<br />

<strong>de</strong> Transylvanie, les Hongrois, les Allemands, les Ukrainiens et les Serbes. <strong>Les</strong><br />

conseils <strong>de</strong>s nationalités offrirent un appui au régime, en échange <strong>de</strong><br />

l’institutionnalisation <strong>de</strong> leur fonctionnement.<br />

La nouvelle situation en Europe <strong>de</strong> l’Est eut d’importants effets sur le domaine intérieur.<br />

<strong>Les</strong> Roumains recherchaient un appui dans la population en relâchant la politique<br />

intérieure, le contrôle et l’action <strong>de</strong> la police secrète (Securitate), par <strong>de</strong>s mesures<br />

d’auto-administration en faveur <strong>de</strong>s minorités nationales, par la création <strong>de</strong> conseils périphériques<br />

ou même centraux. La politique étrangère fut aussi influencée, par une activité<br />

qui ne se trouvait pas en accord avec leur communisme national, espérant que, « ...<br />

s’ils relâchent leurs voiles pour un peu, ils parviendront à surmonter la tempête ». <strong>Les</strong><br />

rumeurs sur l’invasion en Roumanie, le cas échéant, émanaient <strong>de</strong>s Soviétiques.<br />

L’estimation <strong>de</strong>s analystes américains était que les Soviétiques recherchaient à tirer<br />

tous les avantages possibles <strong>de</strong> l’invasion, en exerçant une pression directe par le biais<br />

<strong>de</strong> la manifestation <strong>de</strong> la volonté d’utiliser la force en Europe <strong>de</strong> l’Est pour imposer leur<br />

politique. <strong>Les</strong> spécialistes américains ne s’étonneraient pas s’ils constataient que les<br />

rumeurs sur une intervention en Roumanie provenaient <strong>de</strong>s Soviétiques eux-mêmes,<br />

pour la raison supplémentaire <strong>de</strong> l’imposition d’un régime <strong>de</strong> terreur aux insoumis au<br />

sein <strong>du</strong> mouvement <strong>communiste</strong>.<br />

Le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> roumain se lia au <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> italien (comme aussi à<br />

d’autres partis <strong>de</strong> la gauche italienne). Il prit soin, à toute occasion, <strong>de</strong> souligner cette<br />

préférence. Un contact privilégié fut également établi avec le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong><br />

d’Espagne, Santiago Carrillo soulignant l’indépendance <strong>de</strong> chaque parti et la condamnation<br />

<strong>du</strong> centralisme démocratique au sein <strong>du</strong> mouvement <strong>communiste</strong> international.<br />

<strong>Les</strong> relations avec le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> français étaient froi<strong>de</strong>s. <strong>Les</strong> ententes avec le<br />

<strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> d’Australie (parti antisoviétique) furent particulièrement cordiales.<br />

Ceausescu avait reçu le secrétaire général <strong>du</strong> parti australien, Laurie Aarons, en mai<br />

1969 ; le vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> parti, Eric Jones, avait participé, en août 1969, au X e<br />

congrès <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> roumain. En mars 1970, dans un message <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong><br />

roumain au ΧΧΙΙ e congrès <strong>du</strong> parti australien, fut souligné le sentiment <strong>de</strong> fraternité<br />

entre les <strong>de</strong>ux partis, sur la base <strong>de</strong>s principes <strong>du</strong> « marxisme-léninisme » et <strong>de</strong><br />

l’« internationalisme prolétarien », dans le respect <strong>de</strong> l’indépendance et <strong>de</strong> l’égalité <strong>de</strong>s<br />

droits <strong>de</strong> chaque parti.<br />

En 1970, fut noté le développement <strong>de</strong> relations bilatérales entre la <strong>Grèce</strong> et la<br />

Roumanie (la politique grecque <strong>de</strong> détente en Europe, ainsi que les relations économiques<br />

avec les Etats <strong>communiste</strong>s, furent proclamées – en accord avec <strong>de</strong>s sources <strong>de</strong><br />

l’Ouest capitaliste – en version <strong>de</strong> l’Ostpolitik alleman<strong>de</strong>). Suite à la visite <strong>de</strong> Marin –<br />

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