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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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ALEXANDROS DAGKAS – GIORGOS LEONTIADIS<br />

attaque <strong>de</strong> cette ampleur <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> la fraction <strong>de</strong> Partsalidis, que son projet d’étatmajor<br />

était ingénieux (les <strong>archives</strong> étaient immenses, non transportables, si bien que les<br />

assaillants choisirent une meilleure solution, en préparant et en prenant les documents<br />

les plus importants), que la position <strong>de</strong>s cadres tels que Ganios qui avaient déserté était<br />

impossible à déceler – autrement ils auraient pris soin <strong>de</strong> les éloigner –.<br />

<strong>Les</strong> événements, qui constituèrent la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> crise dans le parti <strong>communiste</strong><br />

grec, en février et en mars 1968, avaient un enchainement que les dispositions difficilement<br />

perceptibles révélèrent. Une gran<strong>de</strong> imagination était nécessaire pour prévoir<br />

que cette phase incroyable, pro<strong>du</strong>it <strong>de</strong> la collusion <strong>de</strong> la fraction <strong>de</strong> Partsalidis et <strong>du</strong><br />

parti roumain, se déroulerait à Bucarest et à Sibiu. Faute d’une juste appréciation <strong>de</strong> la<br />

position <strong>de</strong>s Roumains, on ne pouvait pas par conséquent prévoir les réactions <strong>de</strong> la<br />

fraction <strong>de</strong> Partsalidis. La direction <strong>de</strong> Koligiannis comptait, par rapport à la programmation<br />

<strong>de</strong>s mouvements politiques à la XII e session plénière, que la mise à l’écart <strong>de</strong><br />

cadres ne provoquerait pas <strong>de</strong> réactions au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> réprobations platoniques. On ne<br />

comprit pas que les adversaires, sous exhortation <strong>de</strong>s Roumains, étaient prêts à <strong>de</strong>s solutions<br />

extrémistes, à savoir à la scission <strong>du</strong> parti. Etaient non prévisibles les intentions<br />

<strong>de</strong> la direction <strong>de</strong> Ceausescu, le fait que les Roumains arrivèrent aussi loin, à une action<br />

hostile à l’égard <strong>de</strong> la partie <strong>de</strong> la direction <strong>du</strong> parti grec qui matérialisait la ligne soviétique<br />

– à savoir contre le parti soviétique lui-même –.<br />

La direction <strong>de</strong> Koligiannis, en raison <strong>de</strong> l’intervention roumaine immédiate, sortit<br />

<strong>du</strong> conflit ensanglantée. Ceux qui n’étaient pas d’accord avec les décisions <strong>de</strong> la XIIe<br />

session plénière prirent d’assaut les postes <strong>du</strong> parti, « ... subtilisèrent les <strong>archives</strong> et<br />

l’argent <strong>du</strong> parti », retinrent les <strong>archives</strong> <strong>du</strong> comité d’instruction [« éclaircissement »]<br />

(travaux <strong>de</strong> propagan<strong>de</strong> et historiques) et <strong>de</strong> la station <strong>de</strong> radio, la bibliothèque <strong>du</strong> comité<br />

central.<br />

3.2.1.4. Action en vue <strong>de</strong> l’organisation dans les <strong>de</strong>ux camps<br />

Un an et <strong>de</strong>mi après la XII e session plénière – en mai 1969 –, la situation dans le parti<br />

<strong>communiste</strong> grec, selon une information à l’égard <strong>du</strong> parti bulgare, restait indéterminée.<br />

Dans le bilan <strong>de</strong>s évolutions, furent inclus les événements qui étaient liés à la position<br />

<strong>de</strong>s cadres <strong>du</strong> parti à l’intérieur <strong>de</strong> la <strong>Grèce</strong>. Le bureau <strong>du</strong> parti à l’intérieur, qui fut<br />

nommé par le comité central en 1967, était composé <strong>de</strong> sept personnes. « Il arriva ainsi<br />

que trois <strong>de</strong>s membres qui avaient soutenu les décisions <strong>de</strong> la XII e session plénière<br />

soient arrêtés, alors que les quatre, parmi lesquels Antonis Brillakis et Babis Drakopoulos,<br />

partisans <strong>de</strong> la “ fraction [groupe <strong>de</strong> Partsalidis] ” ne soient pas pris ». Le Bureau<br />

<strong>de</strong> l’intérieur adressa une lettre ouverte, par laquelle il n’accepta pas les décisions <strong>de</strong> la<br />

XII e session plénière <strong>du</strong> comité central et s’autoproclama organe dirigeant <strong>du</strong> <strong>Parti</strong><br />

<strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> dans le pays. Son représentant, Brillakis, qui bientôt se rendit en<br />

Italie, « s’autoproclama » représentant <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>, <strong>du</strong> parti <strong>de</strong> la<br />

Gauche Démocratique Unique (EDA) et <strong>du</strong> front patriotique antidictatorial (PAM).<br />

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