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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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<strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Itinéraires</strong>, <strong>blocages</strong><br />

L’opposition aiguë au sein <strong>du</strong> mouvement <strong>communiste</strong> grec faisait transparaître<br />

<strong>de</strong>s hypothèses sur les arrestations <strong>de</strong>s cadres en <strong>Grèce</strong>. A Athènes l’histoire circula –<br />

et fut repro<strong>du</strong>ite par les Britanniques – selon laquelle Partsalidis avait été trahi aux autorités<br />

grecques par Koligiannis par le biais <strong>de</strong> ses agents locaux, scénario que Vyron<br />

Stamatopoulos, ministre auprès <strong>du</strong> Premier ministre, décrivit comme un cas qui ne<br />

pouvait pas être exclu. En outre, circulait la version que cette dénonciation constituait<br />

une vengeance pour l’arrestation, sur dénonciation <strong>du</strong> groupe <strong>de</strong> Partsalidis, <strong>de</strong> l’agent<br />

<strong>de</strong> Koligiannis, Grigoris Farakos (il avait été condamné, en mai 1969, à perpétuité pour<br />

<strong>de</strong>s activités <strong>communiste</strong>s).<br />

Le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) et ses partisans percevaient que leurs attaques<br />

politiques contre le système dans lequel était intégré le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Grèce</strong> [direction <strong>de</strong> Koligiannis] <strong>de</strong>vaient, pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> tactique, se tourner seulement<br />

contre ceux qui avaient la même taille et que <strong>de</strong>s normalisations étaient exigées<br />

face au grand frère – le parti soviétique –. Ils n’étaient pas adroits dans cette technique.<br />

Dans un cas, <strong>de</strong>s commentaires contre les Soviétiques et le mouvement <strong>communiste</strong> international<br />

furent exprimées, en mai 1972, dans le journal clan<strong>de</strong>stin Rizospastis (Machitis)<br />

[Radical (Combattant)]. I. Iliou, ancien membre <strong>du</strong> comité central <strong>du</strong> <strong>Parti</strong><br />

<strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (avant la scission), se justifiant <strong>de</strong>vant l’ambassa<strong>de</strong>ur soviétique<br />

à Athènes M. D. Levitskin, le 25 mai 1972, s’exprima par une vive critique et par un<br />

chapelet <strong>de</strong> <strong>du</strong>res injures contre la direction <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> et contre la<br />

personne <strong>de</strong> Koligiannis, en soulignant qu’il était ami <strong>de</strong> l’Union soviétique et, en tant<br />

qu’ami, considérait <strong>de</strong> son <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> déclarer directement ce qu’il croyait – il voulait<br />

dire, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s procé<strong>du</strong>res <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s éléments liés à l’action <strong>du</strong> parti et en<br />

<strong>de</strong>hors <strong>du</strong> centralisme démocratique –. Il ajouta que la critique contre l’intervention en<br />

Tchécoslovaquie, qui avait été formulée par le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur),<br />

était la même que celle d’autres partis <strong>communiste</strong>s, confirmant au fond la persévérance<br />

dans l’opposition à la politique soviétique. Leonidas Kyrkos intercéda <strong>de</strong> manière<br />

plus réussie, en déclarant à l’ambassa<strong>de</strong>ur soviétique, dans une discussion le 5 juin<br />

1972, que tous les <strong>communiste</strong>s grecs étaient favorables à l’Union soviétique et que la<br />

rédaction <strong>de</strong>s commentaires antisoviétiques provint d’un malenten<strong>du</strong>.<br />

L’aspect <strong>de</strong> l’action antidictatoriale <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) qui<br />

présentait un intérêt pour Papapanagiotou, au cours <strong>de</strong> son travail sur les <strong>archives</strong> à<br />

Skopje, était les déclarations <strong>de</strong> Drakopoulos, dans son apologie au procès en janvier<br />

1973, sous-entendant la question macédonienne, selon laquelle le parti ne contestait pas<br />

les frontières grecques. Papapanagiotou, comme nous le verrons ci-<strong>de</strong>ssous, régla avec<br />

les <strong>communiste</strong>s slavomacédoniens son intégration personnelle, en février 1970, dans<br />

le potentiel scientifique <strong>de</strong> l’Institut d’histoire nationale, en connaissance <strong>du</strong> fait que la<br />

recherche <strong>de</strong> la Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Macédoine <strong>de</strong>vait promouvoir, par une justification<br />

historique (valorisation <strong>de</strong>s <strong>archives</strong> <strong>du</strong> parti <strong>communiste</strong> grec), le thème <strong>de</strong> la<br />

reconnaissance <strong>de</strong>s droits <strong>du</strong> peuple macédonien. <strong>Les</strong> évolutions en 1973 n’étaient pas<br />

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