26.06.2013 Views

Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

ALEXANDROS DAGKAS – GIORGOS LEONTIADIS<br />

3.2.2.3.6. Travail théorique et idéologique <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Grèce</strong> (intérieur)<br />

En juillet 1969, le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) commença à publier l’organe<br />

théorique Revue <strong>communiste</strong>. Il était imprimé en Allemagne <strong>de</strong> l’Ouest. La matière<br />

était davantage politique que scientifique. Dès le premier numéro, l’attaque contre la<br />

direction <strong>de</strong> Koligiannis était pointue. La décision <strong>de</strong> la session plénière extraordinaire<br />

<strong>du</strong> comité central <strong>du</strong> parti, en avril 1969 [l’entente qui aboutit à l’institutionnalisation<br />

<strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur)], qui se tournait avec véhémence contre le «<br />

groupe <strong>de</strong> Koligiannis », fut enregistrée. « Pour <strong>de</strong>sservir <strong>de</strong>s préoccupations intéressées,<br />

il provoque l’ingérence dans les affaires intérieures <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong><br />

<strong>de</strong> certains partis frères, tandis qu’il en dénigre et calomnie d’autres ». <strong>Les</strong> insultes<br />

contre le « groupe scissionniste <strong>de</strong> Koligiannis » étaient recouvertes <strong>de</strong> rancœur sur « la<br />

position <strong>de</strong> certains partis frères qui le soutiennent ». <strong>Les</strong> accusations contre la direction<br />

<strong>de</strong> Koligiannis pour son attitu<strong>de</strong> marquée par <strong>de</strong>s convoitises intéressées pourraient être<br />

qualifiées <strong>de</strong> grave crise, qui tendait à imputer aux opposants la qualité d’employé. Le<br />

commentaire sur l’ingérence dans les affaires intérieures <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong><br />

<strong>de</strong> certains partis frères (on entendait le parti soviétique ou même bulgare) était inexact,<br />

dans le sens où, en réalité, tout le camp <strong>communiste</strong> s’était mis à pied d’œuvre. En ce<br />

qui concernait les calomnies, vaut la remarque selon laquelle la politique exige, très<br />

souvent, <strong>de</strong>s capacités talentueuses. Le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) savait<br />

que les accusations <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> contre les Roumains – il s’agissait<br />

d’eux – étaient vraies.<br />

Après avoir précisé la question intérieure, le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur)<br />

s’avança dans la clarification <strong>de</strong> sa position idéologique sur le point vital, qui délimitait<br />

l’évolution <strong>de</strong>s relations <strong>de</strong>s partis <strong>communiste</strong>s : « Le bureau <strong>du</strong> comité central <strong>du</strong> <strong>Parti</strong><br />

<strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> [était enten<strong>du</strong> le bureau <strong>du</strong> comité central <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur)] n’était pas d’accord sur l’intervention militaire <strong>de</strong>s 5 pays <strong>du</strong> pacte<br />

<strong>de</strong> Varsovie en Tchécoslovaquie. Il continue d’avoir le même avis aujourd’hui aussi ».<br />

La franchise, par laquelle fut posé par le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) le problème,<br />

était liée aux évolutions <strong>communiste</strong>s internationales. Le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Grèce</strong> (intérieur) avait envoyé <strong>de</strong>s lettres, à plusieurs reprises, au <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong><br />

l’Union soviétique, en <strong>de</strong>mandant <strong>de</strong> participer en tant que « délégation <strong>du</strong> bureau <strong>du</strong><br />

comité central <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> » à la conférence <strong>communiste</strong> à Moscou,<br />

en juin 1969, qui <strong>de</strong>meurèrent sans réponse. De même, il avait distribué une lettre aux<br />

partis frères, sans atteindre <strong>de</strong> résultat recherché. Restait, comme vengeance, la critique<br />

contre la conférence. La première mise au courant était neutre, informative. En un<br />

mois, cependant, fut canalisée une observation commentée, selon laquelle 16 partis,<br />

dont 5 au pouvoir, étaient absents, marque <strong>de</strong> difficultés et d’absence d’unité. « Le discours<br />

<strong>de</strong> Koligiannis se distinguait par son vi<strong>de</strong> et son manque <strong>de</strong> propos responsables...<br />

». L’orateur n’hésita pas à caractériser d’anti-internationalistes et<br />

[750]

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!