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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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ALEXANDROS DAGKAS – GIORGOS LEONTIADIS<br />

sistants <strong>de</strong> Yougoslavie). En mars 1972, commença une discussion sur les « camara<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> la Macédoine <strong>de</strong> l’Egée » qui souhaitaient – tardivement – s’intégrer à la Ligue <strong>de</strong>s<br />

<strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Macédoine ; les notes biographiques correspondantes furent admises.<br />

La position <strong>du</strong> parti par rapport à ceux qui voudraient retourner en <strong>Grèce</strong> (pour <strong>de</strong>s raisons<br />

matérielles – pour la récupération <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong>s réfugiés –) était le rapatriement<br />

sans discrimination sur la base <strong>de</strong> la détermination nationale volontaire.<br />

Concernant la politique en cours, le comportement <strong>de</strong> la Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong><br />

Macédoine était agressive, irritante. <strong>Les</strong> réponses <strong>de</strong>s Yougoslaves aux protestations<br />

<strong>de</strong>s diplomates étrangers sur <strong>de</strong>s déclarations agressives <strong>de</strong>s slavomacédoniens (question<br />

macédonienne, revendication <strong>de</strong> la région <strong>du</strong> Pirin et <strong>de</strong> la Macédoine grecque) qui<br />

s’éloignaient <strong>de</strong>s accords interétatiques d’apaisement se tournaient vers la justification<br />

que Belgra<strong>de</strong> était dans l’impossibilité <strong>de</strong> les contrôler. Cependant le soupçon <strong>de</strong>s interlocuteurs<br />

selon lequel il s’agissait <strong>de</strong> jeux politiques pointant visiblement la République<br />

socialiste <strong>de</strong> Macédoine tandis que la direction yougoslave était dissimulée <strong>de</strong>rrière ne<br />

semblait pas correspondre entièrement aux événements. <strong>Les</strong> <strong>communiste</strong>s slavomacédoniens,<br />

d’une part, répondaient à la concrétisation <strong>de</strong>s décisions centrales <strong>du</strong> parti,<br />

dans un contexte multinational sensible, celui <strong>de</strong> la Yougoslavie, qui exigeait <strong>de</strong> la sagesse.<br />

Une directive centrale était, par exemple, <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire une bibliographie non spécialement<br />

pour chaque parti fédéré mais seulement pour le parti fédéral, puisque tous<br />

les éléments (politique, théorie, idéologie) étaient contenus dans les matières générales<br />

<strong>de</strong> la Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Yougoslavie – <strong>de</strong> cette manière, la probabilité qu’un<br />

parti fédéré soit accusé <strong>de</strong> séparatisme était écartée –. D’autre part, l’occasion n’était<br />

pas per<strong>du</strong>e <strong>de</strong> rappeler à l’égard <strong>de</strong> Belgra<strong>de</strong> que la promotion <strong>du</strong> dialogue au sein <strong>du</strong><br />

parti sur certaines questions était pro<strong>du</strong>ctive. Fatale, s’ensuivait la différenciation dans<br />

la forme <strong>de</strong>s réactions, qui, dans un environnement d’absence <strong>de</strong> tradition diplomatique,<br />

pouvait prendre un caractère brutal, sans que <strong>de</strong>s exceptions soient faites ni même<br />

pour ceux partageant la même idéologie. Un cas, par exemple, dans lequel <strong>de</strong>s représentants<br />

<strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur), s’adressant à la Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s<br />

<strong>de</strong> Yougoslavie, en octobre 1974 (après la chute <strong>de</strong> la dictature), <strong>de</strong>mandèrent à<br />

s’informer sur la position <strong>du</strong> parti en ce qui concernait le retour <strong>de</strong>s réfugiés politiques<br />

slavomacédoniens en <strong>Grèce</strong> est caractéristique. Alors, le parti yougoslave renvoya la<br />

question à la Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Macédoine. Cemerski, dans la discussion<br />

correspondante à Skopje, déclara <strong>de</strong> manière agressive qu’une réponse <strong>de</strong> principes<br />

convenait à la question <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) et que la Ligue <strong>de</strong>s<br />

<strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Macédoine ne <strong>de</strong>vait pas être i<strong>de</strong>ntifiée à Belgra<strong>de</strong> mais <strong>de</strong>vait exprimer<br />

son opinion. Kolisevski, exaspéré, rappela que le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur)<br />

<strong>de</strong>mandait <strong>de</strong>s éléments statistiques en ayant pour but d’enregistrer les réfugiés<br />

politiques slavomacédoniens en tant que Grecs. Un désaccord avec les camara<strong>de</strong>s<br />

grecs, en ce qui concernait le terme « réfugié » (pour la Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Macédoine,<br />

les slavomacédoniens étaient considérés comme réfugiés seulement par rapport<br />

à la <strong>Grèce</strong> et dans les discussions avec la <strong>Grèce</strong>, tandis qu’à Skopje on ne les<br />

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