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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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<strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Itinéraires</strong>, <strong>blocages</strong><br />

ments mettaient à jour <strong>de</strong>s documents fabriqués, tirés <strong>de</strong>s dossiers <strong>de</strong> la honte, pour<br />

faire chanter, museler et corro<strong>de</strong>r ceux qui avaient lutté pour le progrès, et que la position<br />

<strong>du</strong> parti était <strong>de</strong>puis toujours claire : que les dossiers personnels soient donnés à<br />

ceux qui le souhaitaient ; ceux restants <strong>de</strong>vaient être brûlés. La même opinion fut soutenue<br />

par le parti lors <strong>de</strong> la discussion sur la <strong>de</strong>struction <strong>de</strong>s dossiers par le PASOK, en<br />

1985, tout en <strong>de</strong>mandant à ce qu’on lui restitue certains dossiers à valeur historique.<br />

Sur le sujet <strong>de</strong> la recherche historique, le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> estima que, en<br />

<strong>de</strong>hors <strong>du</strong> problème <strong>de</strong> l’inexistence <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>, sur la base <strong>de</strong> laquelle pouvaient être<br />

étudiés tant <strong>de</strong> millions <strong>de</strong> dossiers en vue <strong>de</strong> la constitution d’un fond d’<strong>archives</strong> historiques,<br />

la perte <strong>de</strong>s informations <strong>de</strong>s dossiers personnels était d’importance mineure. Si<br />

les chercheurs souhaitaient abor<strong>de</strong>r les sources primaires, ils pourraient valoriser les<br />

preuves <strong>de</strong>s dossiers qui étaient conservés auprès <strong>de</strong>s tribunaux. Dans les <strong>archives</strong> judiciaires,<br />

étaient inclus <strong>de</strong>s matériaux plus volumineux que celui <strong>de</strong>s dossiers qui<br />

s’appuya sur « <strong>de</strong>s mouchards ».<br />

Le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>, exploitant la conjoncture <strong>de</strong> 1989, trouva la possibilité<br />

<strong>de</strong> répondre simultanément à l’obligation morale face aux réfugiés politiques slavomacédoniens,<br />

en procédant à la jonction <strong>du</strong> sujet <strong>de</strong> la levée <strong>de</strong>s conséquences <strong>de</strong> la<br />

guerre civile avec l’interdiction <strong>de</strong> retour <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers. Dans un débat au parlement,<br />

le 29 août 1989, le prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> parti, Ch. Florakis, posa la question <strong>de</strong>s personnes privées<br />

<strong>de</strong> la citoyenneté grecque, auxquelles le retour dans leur patrie était interdit, en<br />

admettant – après un défi – qu’il se référait aux non grecs d’origine slave.<br />

Le 29 août 1989 (quarantième anniversaire <strong>de</strong> la fin <strong>de</strong> la guerre civile), furent brûlés,<br />

par <strong>de</strong>s cérémonies officielles, 7,5 millions <strong>de</strong> dossiers à Athènes et 1,85 million à<br />

Thessalonique. <strong>Les</strong> dossiers restants furent détruits dans 50 sièges <strong>de</strong>s départements <strong>du</strong><br />

pays. L’impact fut <strong>de</strong>s plus favorables parmi les couches populaires. Le cauchemar <strong>de</strong>s<br />

mouchards, dont l’activité pendant <strong>de</strong>s années eut une répercussion « sur les justes et<br />

sur les injustes », cessa. Cependant le maniement politique ne trouva pas la correspondance<br />

populaire atten<strong>du</strong>e ; le « syndrome anti-droite » se révéla résistant. Très rapi<strong>de</strong>ment<br />

– en octobre 1993 –, le sujet prédomina lors <strong>de</strong>s élections et A. Papandréou revint<br />

au pouvoir gouvernemental.<br />

La recherche historique au <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> était un problème politique.<br />

Il présupposait, à ce niveau, la volonté politique. Au sein <strong>du</strong> parti, dans la pério<strong>de</strong><br />

1974-1989, pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> fonctionnement légal, furent prises <strong>de</strong>s mesures sur l’évolution<br />

normale <strong>de</strong> la vie interne au parti, qui se référaient au respect <strong>de</strong>s principes <strong>de</strong> la vie <strong>du</strong><br />

parti (<strong>du</strong> centralisme démocratique, <strong>de</strong> la participation active aux activités <strong>du</strong> parti, <strong>du</strong><br />

versement d’une cotisation financière, <strong>de</strong> la critique, <strong>de</strong> l’autocritique, etc.), avec <strong>de</strong> sévères<br />

recommandations sur le fonctionnement <strong>de</strong>s organes <strong>du</strong> parti sans violations et<br />

distorsions. La question <strong>de</strong> l’histoire surgit alors. <strong>Les</strong> causes, qui étaient responsables<br />

<strong>de</strong> la dépréciation <strong>du</strong> sujet, peuvent être recherchées, notamment dans les mentalités<br />

<strong>de</strong>s membres. <strong>Les</strong> cadres historiques <strong>du</strong> parti ne favorisaient pas la recherche, qui, le<br />

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