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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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ALEXANDROS DAGKAS – GIORGOS LEONTIADIS<br />

5.1.7.2.3. <strong>Les</strong> Yougoslaves face au <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> : <strong>de</strong><br />

l’hostilité au rapprochement<br />

<strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> et question macédonienne<br />

Pour rendre perceptible la situation, dans laquelle furent coincés, à Skopje, les administrateurs<br />

<strong>de</strong>s <strong>archives</strong> <strong>du</strong> parti grec, une rétrospective sur le passé <strong>de</strong> la relation <strong>du</strong> <strong>Parti</strong><br />

<strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> avec la masse <strong>de</strong>s réfugiés slavomacédoniens, <strong>de</strong> ceux qui constituaient<br />

l’environnement humain et social et formaient les conditions <strong>de</strong> succès <strong>de</strong> la<br />

collaboration <strong>de</strong>s Yougoslaves et <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur), est nécessaire.<br />

La répercussion <strong>de</strong> la question macédonienne sur l’image <strong>du</strong> mouvement <strong>communiste</strong><br />

grec était un problème politique et idéologique. Le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> se<br />

trouvait historiquement entre le marteau et l’enclume, puisque les nationalistes grecs<br />

l’accusaient <strong>de</strong> mise en danger <strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong> la patrie. Le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong><br />

ne voulait pas être reconnu en tant qu’organisation nationale – dans le sens <strong>de</strong><br />

l’idéologie nationale (nationaliste) –, néanmoins il s’intéressait à son profil en tant<br />

qu’organisation patriotique. De ce côté, il était exposé pour sa position, <strong>de</strong> 1924 jusqu’à<br />

1935, au sujet <strong>de</strong> la « Macédoine et Thrace unifiées et indépendantes » et sur la réintro<strong>du</strong>ction<br />

<strong>de</strong> la question le 31 janvier 1949.<br />

En face, les <strong>communiste</strong>s slavomacédoniens l’accusaient <strong>de</strong> les avoir abandonnés.<br />

L’Institut d’histoire nationale, dont les thèses étaient exprimées par Kirjazovski, prit en<br />

charge la formulation <strong>de</strong> la position officielle slavomacédonienne sur la guerre civile<br />

grecque et sur l’inconséquence <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> à l’égard <strong>de</strong>s combattants<br />

slavomacédoniens.<br />

La version slavomacédonienne, sur une rétrospective <strong>de</strong> l’action <strong>du</strong> mouvement<br />

slavomacédonien <strong>de</strong> libération nationale et <strong>de</strong> son conflit avec le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Grèce</strong>, montra que les slavomacédoniens <strong>de</strong> la Macédoine grecque et leurs organisations<br />

observèrent, après la fin <strong>de</strong> la résistance nationale contre l’occupation fasciste<br />

(1945-1946), une attitu<strong>de</strong> malléable ayant pour critère le succès <strong>de</strong> la lutte contre le régime<br />

monarchiste-fasciste, tandis qu’ils se distinguèrent également pour leur participation<br />

au mouvement social. Au cours <strong>de</strong> la guerre civile grecque (1947-1949), les Macédoniens<br />

constituèrent – selon Kirjazovski – le noyau <strong>de</strong> l’Armée démocratique <strong>de</strong><br />

<strong>Grèce</strong> (DSE) ; beaucoup se révélèrent <strong>de</strong> glorieux commandants et combattants. Après<br />

le retrait, les slavomacédoniens <strong>de</strong> la DSE se trouvèrent dans une position exceptionnellement<br />

difficile. <strong>Les</strong> cadres dirigeants <strong>de</strong> leurs organisations furent accusés d’agents<br />

<strong>de</strong> Tito, responsables <strong>de</strong> la défaite, et subirent <strong>de</strong>s poursuites <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Grèce</strong> et <strong>de</strong> l’appareil d’Etat <strong>de</strong>s pays <strong>communiste</strong>s. Ceux restants furent transférés,<br />

contre leur volonté, loin <strong>de</strong> leur patrie et se répartirent, en qualité <strong>de</strong> réfugiés politiques,<br />

en Union soviétique principalement et dans d’autres démocraties <strong>de</strong> l’Est.<br />

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