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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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<strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Itinéraires</strong>, <strong>blocages</strong><br />

cée par le bureau politique ayant son siège à Bucarest, alors qu’en <strong>Grèce</strong> serait créé un<br />

bureau d’organisation <strong>du</strong> parti composé <strong>de</strong> cadres dirigeants <strong>de</strong> l’EDA, <strong>de</strong> membres <strong>du</strong><br />

comité central et <strong>de</strong> certains détenus politiques qui avaient alors été libérés. Bien que la<br />

X e session plénière rejeta à nouveau comme préjudiciable le point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> Partsalidis<br />

selon lequel il fallait que soit annulée la décision <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s organisations <strong>du</strong> parti,<br />

parce qu’elles ne promettaient que <strong>de</strong>s difficultés, celui-ci continua son action pour imposer<br />

ses vues. Pendant cette même pério<strong>de</strong>, l’« appareil militaire réactionnaire » grec<br />

prépara et fit un coup d’Etat <strong>de</strong>s colonels le 21 avril 1967. Le parti <strong>communiste</strong> grec, en<br />

raison <strong>de</strong> l’absolutisme précé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s formes légales <strong>de</strong> lutte, se révéla complètement<br />

non préparé – sur le plan <strong>de</strong> l’organisation, idéologiquement, techniquement – pour<br />

faire face à la situation créée par le coup d’Etat. La paralysie <strong>du</strong> parti procura à la junte<br />

militaire la possibilité d’imposer le coup d’Etat avec une relative facilité et <strong>de</strong> porter un<br />

lourd coup à tout le mouvement. En juin 1967, se déroula la XI e session plénière <strong>du</strong><br />

comité central <strong>du</strong> parti <strong>communiste</strong> grec. Dans ses travaux, les membres <strong>du</strong> comité central<br />

et <strong>du</strong> bureau politique procédèrent à une autocritique selon laquelle ils n’étudièrent<br />

pas avec l’attention nécessaire et n’évaluèrent pas l’« intérêt militaire <strong>de</strong> l’impérialisme<br />

pour la <strong>Grèce</strong>, pendant cette <strong>de</strong>rnière pério<strong>de</strong> », la « dépendance intensifiée <strong>de</strong> l’armée<br />

grecque par les impérialistes et l’OTAN », ainsi que le rôle particulier <strong>de</strong>s milieux militaires<br />

dans le pays. Le comité central <strong>du</strong> parti <strong>communiste</strong> grec ne put complètement<br />

estimer tous les indices qui concouraient pour prévoir que la « réaction » préparait un<br />

coup d’Etat. L’impuissance <strong>du</strong> comité central <strong>du</strong> parti <strong>communiste</strong> grec à se préoccuper,<br />

même <strong>de</strong> façon élémentaire, <strong>de</strong> la question <strong>de</strong> l’armée et <strong>de</strong> la police pour réussir<br />

une pénétration dans l’appareil <strong>de</strong> l’Etat était substantielle.<br />

La crise dans la situation politique grecque se déplaça en intensité à l’intérieur <strong>du</strong><br />

parti. <strong>Les</strong> frictions avec Partsalidis s’amplifièrent et finalement le conflit avec ses idées<br />

attint son comble. Selon une opinion transmise par Grozos – à chaud (en mars 1968,<br />

quinze jours après la XII e session plénière) – à <strong>de</strong>s cadres <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> bulgare<br />

au cours d’une discussion d’information sur le parti <strong>communiste</strong> grec, le parti, après le<br />

coup d’Etat militaire et l’imposition <strong>de</strong> la dictature, prit certes à la XI e session plénière<br />

la résolution décisive <strong>de</strong> former <strong>de</strong>s organisations <strong>du</strong> parti, toutefois Partsalidis commença<br />

à s’efforcer <strong>de</strong> créer <strong>de</strong>s problèmes dans les relations entre le parti <strong>communiste</strong><br />

grec et le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> l’Union soviétique.<br />

Selon Grozos, les Grecs, habituellement, lorsqu’ils convoquaient la session plénière<br />

<strong>du</strong> comité central, informaient les partis frères en ce qui concernait ses travaux.<br />

Après la VIII e session plénière (1958), lorsque fut prise la décision sur les thèmes<br />

d’organisation (dissolution <strong>de</strong>s organisations <strong>du</strong> parti en <strong>Grèce</strong>), Partsalidis et Koligiannis<br />

rendirent visite et informèrent le comité central <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> l’Union<br />

soviétique. Ils déclarèrent aux camara<strong>de</strong>s <strong>du</strong> parti soviétique que, par référence aux<br />

thèmes discutés à la VIII e session plénière, qu’il existait d’autres idées, concernant la<br />

création d’un parti sous un nouveau nom et la constitution consécutive d’organisations<br />

<strong>du</strong> parti, sans faire mention nominativement <strong>de</strong> ceux qui prenaient position en faveur <strong>de</strong><br />

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