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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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<strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Itinéraires</strong>, <strong>blocages</strong><br />

3.2.1.3.1. La Voix <strong>de</strong> la vérité<br />

Des dires <strong>de</strong> Grozos, lors <strong>de</strong> la rencontre avec les Bulgares, en mars 1968, que nous<br />

avons précitée, résulte sa conception que les membres déchus avec le responsable <strong>de</strong> la<br />

station <strong>de</strong> radio La Voix <strong>de</strong> la vérité, Zographos, partirent plus tôt <strong>de</strong> Budapest.<br />

L’intention <strong>de</strong> Zographos était <strong>de</strong> contrôler l’émission <strong>de</strong> radio. Le jour suivant, le samedi<br />

17 février 1968, à 5 heures <strong>du</strong> matin, l’équipe régulière irait à la station <strong>de</strong> radio<br />

pour continuer le travail et retransmettre l’émission. Zographos, connu <strong>de</strong> tous les collaborateurs<br />

et <strong>du</strong> service <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong>s locaux comme membre <strong>du</strong> bureau politique<br />

ayant la responsabilité <strong>de</strong> la station <strong>de</strong> radio, prit avec lui <strong>de</strong>s hommes informés auparavant<br />

par ses soins et occupa les bâtiments. Lorsque les employés <strong>de</strong> l’équipe régulière<br />

arrivèrent, la station <strong>de</strong> radio était fermée et la gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> sécurité n’en permettait pas<br />

l’accès. <strong>Les</strong> personnes chargées <strong>de</strong> la sécurité étaient <strong>de</strong>s Roumains. Ayant pris leurs<br />

mesures, ce matin-là les membres déchus parvinrent à transmettre une lettre ouverte <strong>de</strong><br />

dénonciation <strong>de</strong>s décisions <strong>de</strong> la XII e session plénière. A midi, les partisans <strong>de</strong>s décisions<br />

<strong>de</strong> la XII e session plénière décidèrent <strong>de</strong> reconquérir la station <strong>de</strong> radio. Ils entrèrent<br />

dans le lieu et occupèrent les locaux et l’équipement, toutefois la station interrompît<br />

les émissions. Ils disposaient <strong>de</strong> l’équipement mais il n’y avait pas <strong>de</strong> spécialiste<br />

technique. Le technicien – Roumain – s’était retiré.<br />

Le même jour, le samedi 17 février 1968, ils <strong>de</strong>mandèrent une rencontre avec le<br />

comité central <strong>du</strong> parti roumain. Après plusieurs reports (« sous le prétexte que l’un est<br />

absent, que l’autre manque, que le troisième était allé je ne sais où »), finalement, le<br />

lundi 19 février 1968 le soir, Ceausescu, Paul Niculescu-Mizil et Mihai Dalea les reçurent.<br />

Entre-temps, le comité central <strong>du</strong> parti roumain leur avait retiré l’usage <strong>de</strong>s voitures.<br />

Il n’en restait qu’une qui était la leur. « Nous sommes allés à pied au comité central<br />

», racontait Grozos. « Moi, je leur ai dit : bien qu’il fasse froid et qu’il neige, je suis venu<br />

à pied <strong>du</strong> bureau jusqu’ici parce que vous nous avez pris les voitures ». A la rencontre,<br />

ils expliquèrent aux dirigeants roumains <strong>de</strong> quoi il s’agissait, comment les événements<br />

s’étaient passés, ce qu’il en était <strong>de</strong> la station <strong>de</strong> radio. Ceux-ci répondirent : «<br />

Nous ne pouvons pas recourir à <strong>de</strong>s mesures forcées. Allez et enten<strong>de</strong>z-vous avec eux<br />

». « Nous leur avons dit qu’une rencontre directe avec eux peut aboutir à <strong>de</strong>s épiso<strong>de</strong>s<br />

fâcheux, il peut arriver quelque chose d’i<strong>de</strong>ntique aux événements <strong>de</strong> Tachkent alors ».<br />

Simultanément, Partsalidis, <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s trois membres déchus, avait <strong>de</strong>mandé à être<br />

enten<strong>du</strong> par Ceausescu. Nous leur avons dit : « Ne les recevez pas parce que vous vous<br />

exposerez. Vous avez tout le droit <strong>de</strong> les recevoir ou non, cependant nous, nous considérons<br />

comme injuste <strong>de</strong> les recevoir après nous ». Ceausescu tenta <strong>de</strong> les dissua<strong>de</strong>r. Il<br />

leur déclara que <strong>de</strong>s facilités et un soutien aux partisans <strong>de</strong> Partsalidis ne seraient pas<br />

accordés, mais si une lettre circulait parmi les membres <strong>du</strong> parti <strong>communiste</strong> grec,<br />

l’autorité roumaine n’était pas à même <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s mesures contre eux. Ils lui ré-<br />

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