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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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<strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Itinéraires</strong>, <strong>blocages</strong><br />

La tâche <strong>de</strong> l’Institut d’histoire nationale n’évolua pas sans heurts. Dans les milieux<br />

<strong>de</strong>s réfugiés politiques, s’était développée une dissension concernant l’histoire <strong>de</strong><br />

la participation slavomacédonienne à la guerre civile grecque. Après 1956 (XX e<br />

congrès <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> l’Union soviétique et changement <strong>de</strong> direction dans le<br />

<strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>), lorsque les réfugiés politiques slavomacédoniens commencèrent<br />

peu à peu à se déplacer en République socialiste <strong>de</strong> Macédoine, revinrent<br />

également <strong>de</strong>s cadres, qui créèrent un nouveau pôle, contraire à ceux préexistants.<br />

Nombreuses parmi les opinions (elles furent justifiées par un enregistrement <strong>de</strong> souvenirs<br />

<strong>de</strong> membres <strong>du</strong> front slavomacédonien <strong>de</strong> libération nationale [NOF] et par <strong>de</strong>s recherches<br />

historiques), sur la base <strong>de</strong>squels furent constituées <strong>de</strong>s factions, furent assimilées<br />

au sein <strong>de</strong> l’Institut d’histoire nationale, d’autres furent ignorées. A l’époque <strong>de</strong><br />

l’immixtion <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) dans les affaires <strong>de</strong> l’institut à<br />

Skopje, le groupe <strong>de</strong> Paskal Mitrevski se heurtait à celui <strong>de</strong> Naum Pejov, Pavle Rakovski<br />

et Vangel Ajanovski-Oce, d’une part en raison <strong>de</strong> conditions matérielles (lutte<br />

<strong>de</strong> prédominance selon la participation à la structure <strong>du</strong> pouvoir – dans les postes <strong>du</strong><br />

parti et <strong>de</strong> l’Etat –), d’autre part pour <strong>de</strong>s différences idéologiques (l’attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> chacun<br />

face au mouvement <strong>de</strong> classe et national). Le noyau <strong>du</strong> conflit idéologique était<br />

l’attitu<strong>de</strong> face au <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. Le <strong>de</strong>uxième groupe soutenait que les<br />

<strong>communiste</strong>s grecs avaient dès le début trahi le mouvement macédonien et c’était à tort<br />

que la direction <strong>du</strong> front slavomacédonien <strong>de</strong> libération nationale (NOF) s’annexa au<br />

parti <strong>communiste</strong> grec, ayant pour effet la dislocation et l’exo<strong>de</strong> subséquent <strong>de</strong>s Macédoniens.<br />

Mitrevski, en prenant position qui pourrait être qualifiée <strong>de</strong> « davantage <strong>communiste</strong><br />

», rétorquait que le sujet était <strong>de</strong> classe. <strong>Les</strong> slavomacédoniens proclamèrent la<br />

libération nationale et sociale, objectif qui ne pouvait être atteint que par <strong>de</strong>s alliances.<br />

Seuls les <strong>communiste</strong>s grecs se présentaient comme disposés, le front avec eux étant la<br />

voie unique. <strong>Les</strong> Macédoniens – en dépit <strong>de</strong> leurs oppositions avec les Grecs – tentèrent<br />

<strong>de</strong> maintenir la coalition jusqu’à la fin.<br />

<strong>Les</strong> informations et les opinions qui étaient canalisées par les slavomacédoniens,<br />

anciens partisans <strong>de</strong> la guerre civile grecque, reflet <strong>de</strong>s positions idéologiques sur la<br />

question <strong>de</strong> classe, sur le problème national et sur les autres paramètres <strong>de</strong>s luttes antérieures,<br />

différaient <strong>de</strong> la construction qui, s’appuyant sur <strong>de</strong>s sources historiques<br />

d’origine différente, prédomina en tant que principale estimation idéologique <strong>de</strong>s détracteurs<br />

<strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. C’est une ironie <strong>de</strong>s circonstances, que la critique<br />

slavomacédonienne contre le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> l’exposait en tant<br />

qu’organisation sociale (abandon, après la défaite, <strong>de</strong>s partisans qui l’avaient suivi dans<br />

la lutte <strong>de</strong> classe) mais l’innocentait <strong>du</strong> point <strong>de</strong> vue <strong>du</strong> grécocentrisme (respect <strong>de</strong> la<br />

politique nationale contre les Macédoniens). L’épicentre <strong>de</strong> la critique était l’axiome<br />

selon lequel les Macédoniens luttèrent pour la Macédoine, non pour une <strong>Grèce</strong> socialiste.<br />

Avec pour exception les slavomacédoniens qui avaient développé une conscience<br />

socialiste, ceux restants obéissaient à l’incitation <strong>de</strong> lutter pour leur patrie, la Macédoine,<br />

tandis que, ensuite, ils ne virent pas s’accomplir ni même le minimum, leur désir<br />

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