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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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<strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Itinéraires</strong>, <strong>blocages</strong><br />

à un niveau <strong>de</strong> cessez-le-feu tacite. Cet objectif fut finalement atteint, en janvier 1976,<br />

après invitation officielle <strong>de</strong> la Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Yougoslavie, en dépit <strong>de</strong>s réactions<br />

et <strong>de</strong>s interprétations pleines d’animosité <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur).<br />

Dans la même planification s’intégra le rapprochement avec le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong><br />

italien. <strong>Les</strong> Yougoslaves répondirent à l’invitation correspondante <strong>du</strong> comité central <strong>du</strong><br />

<strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> par une visite <strong>du</strong> 17 au 21 décembre 1979. Des déclarations,<br />

se référant à un échange <strong>de</strong> points <strong>de</strong> vue entre les <strong>de</strong>ux partis, furent faites. Il ne<br />

fut pas écrit dans l’organe <strong>du</strong> parti grec Rizospastis [Radical] que la délégation yougoslave<br />

avait également rencontré le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur).<br />

<strong>Les</strong> services secrets, organe <strong>de</strong> tout temps <strong>de</strong> l’Etat, continuaient leur travail ingrat.<br />

La vérité était qu’ils disposaient d’un professionnalisme irréprochable. Des amis et <strong>de</strong>s<br />

concurrents <strong>de</strong>vaient s’incliner <strong>de</strong>vant eux, reconnaissant leurs succès, puisque<br />

l’obtention d’informations était parvenue au point d’être réalisée au sommet <strong>de</strong> la pyrami<strong>de</strong><br />

<strong>du</strong> parti. Le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>, adversaire difficile, localisait <strong>de</strong>s fuites<br />

et se défendait. Une prestation délibérée d’informations vers <strong>de</strong>s directions choisies<br />

con<strong>du</strong>isait à <strong>de</strong>s hypothèses – indémontrables – sur le rôle double <strong>de</strong> cadres.<br />

La collaboration électorale, en 1989, détermina la position <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Grèce</strong> contre le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) aux limites <strong>du</strong> pragmatisme.<br />

Dans le but <strong>de</strong> soutenir l’unité dans l’action – choix qui fut qualifié en tant que tactique<br />

en 1989 –, les différends furent repoussés ; la propriété <strong>de</strong>s <strong>archives</strong> fut envisagée, si<br />

non comme un fait accompli, <strong>du</strong> moins comme étant une situation <strong>de</strong> facto. La question<br />

ne fut pas ouvertement posée. Elle fut seulement soulevée une fois, discrètement, par<br />

une allusion sur le retour <strong>de</strong>s documents ; la réponse était par politesse négative et le<br />

sujet en resta là. La direction <strong>de</strong> Florakis négligea l’affaire <strong>de</strong>s <strong>archives</strong> en faveur <strong>de</strong> la<br />

tactique. Une expression <strong>de</strong> l’action <strong>de</strong> promotion <strong>de</strong> la politique <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>, qui resta lors <strong>de</strong>s maniements ultérieurs, était le désir <strong>de</strong> Florakis <strong>de</strong> voir son<br />

dossier personnel, qui se trouvait à Athènes, aux Archives ASKI. Des membres <strong>du</strong> <strong>Parti</strong><br />

<strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> menèrent <strong>de</strong>s enquêtes auprès <strong>de</strong>s Archives ASKI.<br />

<strong>Les</strong> documents d’Ivanovo, comme nous en discuterons plus loin, furent rapatriées à<br />

Athènes, la question en suspens (les <strong>archives</strong> <strong>du</strong> parti coupées en <strong>de</strong>ux, selon les parties<br />

<strong>du</strong> parti après la scission en 1968) restant insoluble. Le 4 mai 1998, Ch. Florakis, prési<strong>de</strong>nt<br />

honoraire <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>, se trouvant à Skopje à la tête d’une délégation<br />

<strong>du</strong> parti pour rencontrer le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Ancienne République yougoslave <strong>de</strong><br />

Macédoine, Kiro Gligorov, fit face à <strong>de</strong>s questions d’un diplomate grec, historien professionnel,<br />

sur l’inefficacité <strong>de</strong> la confi<strong>de</strong>ntialité <strong>de</strong>s <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Grèce</strong> au moment où, comme il fut commenté, les historiens <strong>de</strong> Skopje avaient plein<br />

accès à la partie <strong>de</strong>s <strong>archives</strong> à leur disposition et publiaient plusieurs volumes <strong>de</strong> documents.<br />

Le commentaire fonctionna sur Florakis comme un stimulus, pour qu’il mette<br />

sur le tapis, la fois suivante, lors <strong>de</strong>s discussions avec Gligorov, la question <strong>de</strong>s <strong>archives</strong><br />

<strong>du</strong> parti trouvées à Skopje et pour qu’il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un accès égal aux matériaux et la<br />

remise <strong>de</strong> copies. Gligorov fut immédiatement d’accord. <strong>Les</strong> membres <strong>de</strong> la délégation<br />

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