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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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<strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Itinéraires</strong>, <strong>blocages</strong><br />

se référa aux décisions <strong>du</strong> VIII e congrès <strong>du</strong> parti grec (en 1961) et à celles correspondantes<br />

<strong>du</strong> IX e congrès (en 1974), qui déterminaient, par rapport aux minorités nationales,<br />

la position <strong>du</strong> parti en faveur <strong>de</strong> la disparition <strong>de</strong> toute discrimination – nationale,<br />

religieuse, raciale – <strong>de</strong>s citoyens et <strong>de</strong> la reconnaissance <strong>de</strong> l’égalité <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s<br />

minorités nationales. La position slavomacédonienne face au mouvement <strong>de</strong> libération<br />

nationale en <strong>Grèce</strong> resta, <strong>de</strong> façon similaire, intacte, réitérant <strong>de</strong> plus anciennes conclusions.<br />

<strong>Les</strong> <strong>communiste</strong>s slavomacédoniens concevaient le problème politique <strong>du</strong> <strong>Parti</strong><br />

<strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>, parti <strong>de</strong> classe agissant dans un environnement d’idéologies<br />

aliénées, pour sauvegar<strong>de</strong>r son profil moral et sa dignité défendant les droits <strong>de</strong>s réfugiés<br />

politiques slavomacédoniens, anciens membres <strong>du</strong> parti, tout en ne subissant pas<br />

<strong>de</strong> dommage politique. Le recensement <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s grecs confirmait,<br />

dans le jugement <strong>de</strong> la Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Macédoine, leur digne position. <strong>Les</strong><br />

événements correspondants, en connaissance <strong>de</strong>s slavomacédoniens, étaient <strong>de</strong>s sujets à<br />

évaluer. En mai 1975, Kostas Loules, membre <strong>du</strong> bureau politique <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>, procéda à une démarche relative à la question <strong>de</strong>s slavomacédonniens envers<br />

le gouvernement. A l’occasion <strong>de</strong> la visite <strong>de</strong> Caramanlis à Belgra<strong>de</strong>, les 4 et 5 juin<br />

1975, et ses discussions avec Tito, le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> prit position, en mentionnant<br />

que, à l’ombre <strong>de</strong> l’euphorie sur une collaboration gréco-yougoslave renforcée,<br />

survivaient <strong>de</strong>s <strong>blocages</strong>. Des missions culturelles ou autres à Skopje, capitale <strong>de</strong><br />

l’une <strong>de</strong>s Républiques <strong>de</strong> la Yougoslavie fédérale, ne pouvaient pas se rendre en <strong>Grèce</strong>.<br />

La <strong>Grèce</strong> prenait <strong>de</strong>s mesures que la Yougoslavie considérait comme une ingérence<br />

dans ses affaires intérieures. Le sujet <strong>de</strong>s réfugiés politiques qui vivaient en Yougoslavie<br />

n’était pas résolu.<br />

Cette évolution allait <strong>de</strong> pair avec le rapprochement avec le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Grèce</strong>, après l’interruption d’une <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> dix ans. Tandis que, jusqu’en 1976, seul le<br />

<strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) était reconnu, les relations avec le parti furent<br />

progressivement rétablies. Elles le furent entièrement en 1979, par la visite <strong>de</strong> Vlado<br />

Jancic à Athènes, lorsque fut convenue la visite <strong>de</strong> Florakis à Belgra<strong>de</strong>. Le 8 mai 1980,<br />

Florakis était présent aux funérailles <strong>de</strong> Tito. <strong>Les</strong> 7 et 8 juillet 1983, Antonis Ambatielos,<br />

membre <strong>du</strong> bureau politique <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>, se rendit à Belgra<strong>de</strong> et<br />

fut reçu par Nikola Stojanovic. Le 24-29 octobre 1983, une délégation <strong>de</strong> trois membres<br />

<strong>du</strong> parti ayant à sa tête Mimis Androulakis visita le pays.<br />

En raison <strong>de</strong>s maniements consentis, les relations avec la Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s<br />

<strong>de</strong> Macédoine furent également renouées. En conséquence, fut mis sur le tapis le sujet<br />

<strong>de</strong> la minorité nationale slavomacédonienne. <strong>Les</strong> déclarations <strong>de</strong> Florakis selon lesquelles<br />

le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> reconnaissait l’existence <strong>de</strong> la minorité slavomacédonienne<br />

(conformément aux éléments dont disposait le parti, dans la région <strong>de</strong> Kastoria<br />

et <strong>de</strong> Florina vivaient 80.000 Macédoniens) et selon lesquelles le parti proclamait, dans<br />

son programme, l’égalité <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s minorités et admettait le droit <strong>de</strong> toutes les personnes<br />

<strong>de</strong> retourner, indépendamment d’autres conditions, dans les lieux où ils étaient<br />

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