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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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<strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Itinéraires</strong>, <strong>blocages</strong><br />

5.1.6. Transfert <strong>de</strong>s <strong>archives</strong> en <strong>Grèce</strong><br />

Papapanagiotou jugea que la question <strong>du</strong> déplacement <strong>du</strong> matériau d’<strong>archives</strong> <strong>de</strong><br />

Skopje en <strong>Grèce</strong> était mûre. <strong>Les</strong> <strong>communiste</strong>s slavomacédoniens ne parurent pas<br />

contents. L’objection était que le côté grec ne pouvait pas se retirer en laissant précaire<br />

l’investissement économique <strong>de</strong> l’autre partie. Ils rendaient compte, eux aussi, à une<br />

autorité supérieure – aux organes <strong>de</strong> l’Etat fédéral –, face auquel ils restaient exposés.<br />

Ils se livrèrent à l’obstruction. Parmi les entraves était celle <strong>de</strong> leur désir que Papapanagiotou<br />

ne soit pas désigné comme médiateur. Cependant la présence <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier était<br />

indispensable, s’ils voulaient éviter la probabilité que s’égare par erreur une certaine<br />

masse <strong>de</strong> matière, gran<strong>de</strong> ou petite. Finalement, cependant, ils cédèrent. Après un marathon<br />

<strong>de</strong> consultations, ils arrivèrent à un accord sur la procé<strong>du</strong>re pratique. N. Kentros,<br />

qui expédierait les problèmes <strong>de</strong> chargement, partirait d’Athènes, en camion. La question<br />

<strong>de</strong> la présence, au cours <strong>de</strong> la livraison, <strong>de</strong> Papapanagiotou restait pendante. Le 12<br />

avril 1988, fut rédigée une lettre <strong>du</strong> parti <strong>de</strong> la Gauche grecque (EAR), nouveau possesseur<br />

<strong>de</strong> la propriété <strong>de</strong>s Archives <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur), par laquelle<br />

il adressait aux Yougoslaves <strong>de</strong>s remerciements pour leur ai<strong>de</strong>, dans le passé, et pour<br />

leur compréhension dans le présent. Ils avaient mandaté N. Kentros, comme responsable<br />

<strong>de</strong>s <strong>archives</strong>, pour signer l’« acte <strong>de</strong> livraison - <strong>de</strong> remise » et pour transférer les <strong>archives</strong><br />

et la bibliothèque au siège à Athènes. La date <strong>de</strong> livraison <strong>de</strong>vrait être fixée à<br />

Skopje. « Nous vous prions cependant, pendant la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> la livraison, que le camara<strong>de</strong><br />

Theodoros Papapanagiotou ai<strong>de</strong> aussi ».<br />

En effet, N. Kentros expédia l’affaire. La matière originale, d’un volume incroyable<br />

(305.000 feuilles) exigea un effort intensif d’emballage (plus <strong>de</strong> 400 gran<strong>de</strong>s caisses,<br />

contenant plus <strong>de</strong> 700 feuilles par caisse) et l’utilisation d’un camion à trois axes<br />

pour le transfert <strong>de</strong> Skopje, via Thessalonique, à Athènes. Une petite partie <strong>du</strong> matériau<br />

fut laissée entre les mains <strong>de</strong> Papapanagiotou, à Thessalonique – son nouveau lieu <strong>de</strong><br />

séjour –, pour l’utiliser dans ses recherches ; le reste fut stocké au siège <strong>de</strong> la Gauche<br />

grecque (EAR).<br />

<strong>Les</strong> pertes <strong>de</strong> documents étaient importantes. <strong>Les</strong> slavomacédoniens, pendant les<br />

enregistrements périodiques <strong>de</strong>s <strong>archives</strong>, avaient soustrait <strong>de</strong>s preuves au contenu sensible,<br />

qui, selon leur jugement, ne <strong>de</strong>vaient pas rester exposées. La matière contestée fut<br />

protégée même face au <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur). Avec la nouvelle évolution,<br />

pendant la liquidation ils la gardèrent.<br />

A Skopje, les copies <strong>de</strong>s documents restèrent, après le transfert <strong>de</strong>s <strong>archives</strong> <strong>du</strong><br />

parti en <strong>Grèce</strong>, dans l’entrepôt <strong>de</strong>s Archives <strong>de</strong> Macédoine. Elles furent gardées là, inutiles,<br />

après le renversement politique et social dans le pays, l’intérêt pour leur emploi<br />

idéologique ayant expiré.<br />

Le rôle <strong>de</strong> Papapanagiotou à Skopje avait pris fin. Lorsqu’il fut rapatrié, il n’avait<br />

pas laissé <strong>de</strong> questions en suspens. En <strong>Grèce</strong>, il collabora avec les milieux académiques<br />

qui appuyaient la position grecque sur la question macédonienne. Evangelos Kofos<br />

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