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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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<strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Itinéraires</strong>, <strong>blocages</strong><br />

tion, en contournant le sujet <strong>de</strong> principe (l’illégalité <strong>de</strong> la saisie) et en insistant sur la<br />

substance <strong>de</strong> l’affaire. Ils refusèrent <strong>de</strong> rendre les écrits (l’original) ou une photocopie<br />

<strong>de</strong> ceux-ci. Ils l’exclurent <strong>de</strong> son bureau à l’Institut d’histoire nationale. Celui-ci<br />

s’installa dans la salle où étaient placés les documents <strong>du</strong> parti grec, à l’intérieur <strong>de</strong><br />

l’aile <strong>de</strong>s Archives <strong>de</strong> Macédoine (elle faisait partie <strong>du</strong> bâtiment <strong>de</strong> l’Institut). Papapanagiotou<br />

les informa qu’il irait à Athènes, pour s’entendre avec son parti sur la coopération<br />

ultérieure avec les Archives <strong>de</strong> Macédoine. Il <strong>de</strong>manda que lui soient procurées<br />

<strong>de</strong>s copies <strong>de</strong> son écrit Le Quartier général balkanique, constitué d’un texte <strong>de</strong> 153 pages<br />

et <strong>de</strong> 80 pages d’annexe <strong>de</strong> documents, pour le prendre avec lui. <strong>Les</strong> slavomacédoniens<br />

n’acceptèrent pas, en rappelant que l’accord prévoyait <strong>de</strong>s transferts effectués<br />

seulement par les Yougoslaves, et <strong>de</strong>mandèrent <strong>de</strong> le leur rendre. Il refusa, en <strong>de</strong>mandant<br />

<strong>de</strong> le traiter comme matériel confi<strong>de</strong>ntiel.<br />

Dans la querelle, Papapanagiotou convint qu’il n’existait pas <strong>de</strong> problèmes en ce<br />

qui concernait l’avancée <strong>du</strong> travail sur les <strong>archives</strong>, mais seulement dans sa coopération<br />

avec les slavomacédoniens à cause <strong>de</strong> sa position sur la non reconnaissance <strong>de</strong> la nation<br />

macédonienne, <strong>du</strong> comportement <strong>de</strong>s slavomacédoniens dont il était le <strong>de</strong>stinataire et<br />

d’autres problèmes concomitants <strong>de</strong> moindre importance (expulsion <strong>de</strong> son bureau,<br />

etc.) qui avaient un impact à son détriment. Il les accusa <strong>de</strong> ne pas avoir envoyé à<br />

Athènes l’ensemble <strong>de</strong>s copies <strong>du</strong> matériau, mais seulement une partie <strong>de</strong> celles-ci,<br />

après sélection.<br />

Le 6 juin 1984, le directeur <strong>de</strong>s Archives <strong>de</strong> Macédoine, Aleksandar Aleksiev,<br />

convoqua officiellement Papapanagiotou, « ... en présence <strong>du</strong> docteur Risto Kirjazovski<br />

», pour lui remettre une note verbale. En parlant pour le compte <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s slavomacédoniens,<br />

sur un ton réprobateur très aigu, il le dénonça pour sa position et ses<br />

actions. Au lieu <strong>de</strong> travailler pour le rapprochement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux partis, il accomplissait<br />

l’inverse. Au contraire, eux-mêmes travaillaient pour réhabiliter les <strong>archives</strong> grecques,<br />

en leur donnant la priorité et en laissant inexploitées leurs propres <strong>archives</strong>. Pour les<br />

documents, aucun tri n’était fait, ni une certaine restriction n’était imposée, comme il<br />

les accusa. Ils envoyèrent <strong>de</strong>s matériaux en <strong>Grèce</strong> (plusieurs milliers <strong>de</strong> photocopies)<br />

dans la mesure <strong>de</strong> leurs possibilités ; ils comptaient faire la même chose à l’avenir, jusqu’à<br />

ce que le travail soit achevé et toutes les <strong>archives</strong>, sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>du</strong> parti grec, pouvaient<br />

être envoyées à Athènes. Le problème se localisait exclusivement dans ses écrits,<br />

comme le texte La substance <strong>de</strong> la question nationale macédonienne. Aleksiev rappela<br />

à Papapanagiotou l’engagement <strong>de</strong> K. Filinis, en 1982, selon lequel ils le gui<strong>de</strong>raient,<br />

afin que la partie yougoslave ne se trouve pas dans la situation paradoxale et déraisonnable<br />

d’offrir une ai<strong>de</strong> au <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur), <strong>de</strong> dépenser <strong>de</strong>s sommes<br />

et <strong>de</strong>s moyens matériels énormes, d’offrir une hospitalité au représentant <strong>de</strong>s Archives<br />

<strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) à Skopje, <strong>de</strong> promouvoir le travail <strong>de</strong><br />

valorisation <strong>de</strong>s <strong>archives</strong>, et, contre ces sacrifices, <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong>s « libelles » [les textes<br />

<strong>de</strong> Papapanagiotou] qui n’offraient pas à la science et rendaient re<strong>de</strong>vables, face au parti,<br />

au peuple et à leur conscience, les responsables <strong>de</strong>s concessions ci-<strong>de</strong>ssus aux Grecs.<br />

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