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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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<strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Itinéraires</strong>, <strong>blocages</strong><br />

testait contre la promotion non satisfaisante <strong>du</strong> matériau à Athènes. Kirjazovski <strong>de</strong>manda<br />

à Papapanagiotou d’envoyer un message à son parti, en <strong>Grèce</strong> (ce qui fut fait), en informant<br />

que le travail <strong>de</strong>s <strong>archives</strong> avançait sans heurts. Qu’ils viennent sur place, pour voir<br />

la situation et pour qu’ils en soient convaincus. Papapanagiotou rédigeait, alors, l’œuvre<br />

La guerre patriotique <strong>de</strong> 1940-1941, qui fut jugée comme annulant les opinions exposées<br />

dans le passé – avec la participation <strong>de</strong> Papapanagiotou – <strong>de</strong> l’Institut d’histoire nationale<br />

en tant qu’opinion historique slavomacédonienne officielle. <strong>Les</strong> questions en suspens exigèrent<br />

<strong>de</strong>s discussions au niveau suprême <strong>de</strong>s partis. En avril 1982, Kostas Filinis, membre<br />

<strong>du</strong> bureau politique <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur), se rendit à Skopje pour<br />

participer à un échange <strong>de</strong> vues. Le contact <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux partis fut normal et<br />

cordial. Filinis s’entendit avec les slavomacédoniens pour que l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Papapanagiotou<br />

ne soit pas publiée et s’engagea, pour le compte <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, en ce qui concernait sa participation<br />

aux travaux <strong>de</strong>s <strong>archives</strong>, qu’il abandonnerait son activité sur les recherches<br />

concernant la question nationale.<br />

Papapanagiotou continua à prendre ses distances par rapport à la pro<strong>du</strong>ction idéologique<br />

<strong>de</strong> l’Institut et à se quereller avec ses collègues slavomacédoniens, <strong>de</strong> manière<br />

plus en plus intense. Il écrivait sans divulguer, comme antérieurement, le pro<strong>du</strong>it.<br />

L’appareil <strong>de</strong> surveillance <strong>de</strong> l’Etat slavomacédonien avait les indications pour intercepter<br />

les messages <strong>de</strong> ce changement <strong>de</strong> comportement. <strong>Les</strong> visites <strong>de</strong> Papapanagiotou<br />

en <strong>Grèce</strong>, sa fréquentation avec les Grecs, était un nouvel élément. <strong>Les</strong> textes qu’il présentait<br />

aux collaborateurs étaient ré<strong>du</strong>its. Le climat dans le domaine <strong>du</strong> travail s’était<br />

alourdi.<br />

Si Papapanagiotou avait l’intention <strong>de</strong> préserver le secret <strong>de</strong> ses écrits, il sousestima<br />

Kirjazovski, personne sachant les règles (et la façon <strong>de</strong> les violer) <strong>de</strong> la conspiration.<br />

Un jour, en mai 1984, Kirjazovski saisit l’occasion appropriée, entra en cachette<br />

dans le bureau <strong>de</strong> Papapanagiotou et ouvrit les tiroirs. Là, il trouva les autres écrits –<br />

sur <strong>de</strong>s sujets différents <strong>de</strong> ceux que connaissait l’institut –, ceux compromettants,<br />

ayant pour titre La substance <strong>de</strong> la question nationale macédonienne. En jetant un coup<br />

d’œil sur le contenu, il comprit que la situation avait été renversée. Le collègue grec<br />

avait adopté, ouvertement désormais, l’opinion historique-idéologique différente,<br />

contraire à celle qu’il soutenait pendant les années précé<strong>de</strong>ntes. Dans cette étu<strong>de</strong>, qui<br />

concernait l’histoire <strong>du</strong> mouvement <strong>communiste</strong> balkanique pendant l’entre-<strong>de</strong>uxguerres,<br />

Papapanagiotou, conformément à la conception <strong>de</strong> Kirjazovski, imputait aux<br />

<strong>communiste</strong>s macédoniens la soumission <strong>du</strong> critère <strong>de</strong> classe à celui national – en peu<br />

<strong>de</strong> mots, il les appelait nationalistes –. <strong>Les</strong> Grecs se présentaient en victimes <strong>du</strong> nationalisme<br />

<strong>communiste</strong>. Dans une région grecque, l’objectif <strong>de</strong>s Soviétiques était <strong>de</strong> <strong>de</strong>scendre<br />

en Macédoine et, dans ce but, utilisèrent les Macédoniens. Le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> découvrit la nation, à l’époque où les Macédoniens voulaient occuper toute la<br />

Macédoine ; c’est pourquoi il ne pouvait pas permettre l’application <strong>de</strong> projets<br />

d’intrigues antihelléniques.<br />

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