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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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<strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Itinéraires</strong>, <strong>blocages</strong><br />

invitation <strong>du</strong> comité central <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> roumain, une délégation constituée <strong>de</strong><br />

Dimitris Despotidis et Nikos Solomos, membres <strong>du</strong> comité d’administration <strong>de</strong> la Gauche<br />

démocratique unifiée (EDA), rencontra Paul Niculescu-Mizil, membre <strong>du</strong> comité<br />

exécutif <strong>du</strong> présidium permanent et secrétaire <strong>du</strong> comité central <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong><br />

roumain, et Mihai Dalea, secrétaire <strong>du</strong> comité central <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> roumain. Ils<br />

discutèrent <strong>de</strong> sujets concernant la démocratie en <strong>Grèce</strong>, le régime militaire-fasciste, la<br />

solidarité <strong>du</strong> parti roumain. Un accord eut lieu sur la collaboration <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux partis dans<br />

l’avenir. L’échange <strong>de</strong> vues se déroula dans une atmosphère cordiale. En réalité, les<br />

<strong>de</strong>ux délégués <strong>de</strong> l’EDA – cadres dirigeants <strong>du</strong> parti <strong>communiste</strong> grec –, en représentant<br />

les « unionistes », posèrent les problèmes <strong>de</strong> la scission <strong>du</strong> parti grec et reçurent<br />

<strong>de</strong>s directives sur le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> soutien roumain.<br />

Avec un conflit continu au sein <strong>du</strong> mouvement <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>, le parti roumain,<br />

en fournissant une ai<strong>de</strong> dissimulée mais manifeste au <strong>de</strong>uxième parti grec fondé<br />

(<strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> [intérieur]), se trouva, en 1969, confronté à <strong>de</strong>ux défis internationaux,<br />

la conférence <strong>de</strong>s partis <strong>communiste</strong>s à Moscou, en juin 1969, et son propre<br />

congrès en août 1969. A la conférence <strong>de</strong> Moscou, les Roumains soutinrent<br />

l’opinion qu’il faudrait que soient invités les <strong>de</strong>ux partis <strong>communiste</strong>s rivaux <strong>de</strong>s pays<br />

dans lesquels il arriva une évolution semblable. Un <strong>de</strong>s cas qui était sous-enten<strong>du</strong> était<br />

celui grec. Au cours <strong>de</strong> l’avancée <strong>de</strong>s travaux, ils n’osèrent pas insister sur leur proposition.<br />

Pendant la préparation, ensuite, <strong>du</strong> X e congrès <strong>du</strong> parti roumain, il exista un blocage,<br />

lorsque furent adressées <strong>de</strong>s invitations d’envoi <strong>de</strong> délégation à <strong>de</strong>s partis <strong>communiste</strong>s<br />

hostiles aux Soviétiques, qui constituèrent une offense pour le parti soviétique.<br />

<strong>Les</strong> Roumains, pour soutenir leur position neutre dans le conflit <strong>de</strong> l’Union soviétique<br />

et <strong>de</strong> la Chine, n’invitèrent pas les partis prochinois. Ils invitèrent seulement les<br />

<strong>de</strong>ux partis israéliens (Maki et Rakah) et indiens, dont la scission n’était pas <strong>du</strong>e à<br />

l’antagonisme sino-soviétique. Le défi était direct, puisque les Soviétiques avaient<br />

condamné les <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Maki en tant que « traîtres sionistes ». Face à<br />

l’invitation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux partis israéliens, celui prosoviétique, Rakah, dénonça l’acte. <strong>Les</strong><br />

Roumains retirèrent diplomatiquement les <strong>de</strong>ux invitations, mais invitèrent les dirigeants<br />

<strong>de</strong> Maki « sioniste » à leur rendre visite ultérieurement à Bucarest. Le <strong>Parti</strong><br />

<strong>communiste</strong> d’In<strong>de</strong> prosoviétique sous la direction <strong>de</strong> Sadashi A. Dange envoya une<br />

excuse non convaincante sur sa non participation – sans dénoncer la participation <strong>de</strong><br />

l’autre –, le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> d’In<strong>de</strong> (marxiste), ancien prochinois et ensuite indépendant<br />

non-aligné, envoya son secrétaire général, Puchalapalli Sundarayya. Dans le cas<br />

grec, le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> reconnu par les Soviétiques boycotta le congrès<br />

parce que fut invité le parti concurrent non pas comme représentation directe mais en<br />

tant qu’organisation <strong>de</strong> front (Gauche démocratique unifiée [EDA]). La direction <strong>de</strong><br />

Koligiannis, dans une émission à la station <strong>de</strong> radio La Voix <strong>de</strong> la vérité, le 11 août<br />

1969, fournit une information selon laquelle, par une lettre <strong>du</strong> 3 juin 1969, le <strong>Parti</strong><br />

<strong>communiste</strong> roumain invita la délégation <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> à suivre le X e<br />

congrès <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> roumain, qui aurait lieu à Bucarest. Le comité central <strong>du</strong><br />

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