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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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<strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Itinéraires</strong>, <strong>blocages</strong><br />

bilatérale – un échange <strong>de</strong> renseignements était prévu, alors que, dans le cas <strong>de</strong> grave<br />

menace militaire, les Grecs pouvaient se mettre en mouvement dans la partie sud <strong>de</strong> la<br />

Yougoslavie –.<br />

Dans les calculs <strong>de</strong>s services américains <strong>de</strong>vait être incluse une appréciation générale<br />

sur le dogme soviétique <strong>de</strong> défense <strong>du</strong> système <strong>communiste</strong> international, tel que<br />

ce <strong>de</strong>rnier se constitua, en septembre 1968, par le biais <strong>du</strong> journal <strong>du</strong> parti Pravda.<br />

Dans les paragraphes <strong>du</strong> dogme soviétique, étaient justifiées les actions relatives aux<br />

événements <strong>de</strong> la Tchécoslovaquie, alors qu’étaient accusés ceux qui les avaient critiquées<br />

d’une « étroitesse d’esprit » et d’une petitesse provoquée par le nationalisme.<br />

L’argument idéologique <strong>de</strong>s Soviétiques était que les tâches internationalistes précédaient<br />

les intérêts nationaux. <strong>Les</strong> questions intérieures d’un Etat <strong>communiste</strong> <strong>de</strong>venaient<br />

l’affaire <strong>de</strong> tous lorsque le camp <strong>communiste</strong> subissait une menace. La conclusion<br />

tirée par les Américains selon laquelle l’Union soviétique, comme membre le plus<br />

fort <strong>du</strong> camp, était le juge final, celui qui déterminait qui avait dévié, dans le but<br />

d’imposer <strong>de</strong>s sanctions ou d’offrir une ai<strong>de</strong>. Sur l’échiquier politique, bien qu’ils aient<br />

voulu interrompre un mouvement contre la Roumanie, les intérêts vitaux <strong>de</strong> l’OTAN ne<br />

seraient pas lésés par une invasion et son occupation. Une réponse militaire contre les<br />

Soviétiques servirait <strong>de</strong> prétexte pour le début <strong>de</strong> la Troisième Guerre mondiale. Ni les<br />

performances <strong>de</strong> l’armée roumaine ni l’expérience <strong>de</strong> l’histoire roumaine montraient<br />

qu’il existait une possibilité <strong>de</strong> riposte militaire, <strong>de</strong> résistance <strong>de</strong>s partisans ou même<br />

d’actions <strong>du</strong> type qui se développèrent en Tchécoslovaquie au cours <strong>de</strong> la phase précoce<br />

<strong>de</strong> l’invasion <strong>de</strong>s forces <strong>du</strong> pacte <strong>de</strong> Varsovie. La question était complètement différente<br />

pour la Yougoslavie. Un soutien politique et une ai<strong>de</strong> en matériel militaire pouvaient<br />

être prévus, si une telle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> était soumise. A l’opposé <strong>de</strong> la Roumanie, pour<br />

laquelle l’estimation américaine <strong>de</strong>s indices sur les intentions d’une action militaire soviétique<br />

était pru<strong>de</strong>nte, le risque pour la Yougoslavie fut considéré comme entièrement<br />

improbable, parce que la capacité <strong>du</strong> pays à résister était historiquement prouvée. La<br />

CIA et la Defense Intelligence Agency (DIA) furent chargées <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s possibilités<br />

<strong>de</strong> la Yougoslavie <strong>de</strong> s’opposer à une invasion soviétique. Pour Berlin, le déroulement<br />

d’un mouvement soviétique serait un problème pointu qui exigerait une réponse politique<br />

et militaire tout à fait différente.<br />

Une estimation suivante <strong>de</strong> la CIA était que les répercussions stratégiques et politiques<br />

d’un socialisme libéral en Tchécoslovaquie (ce que les Soviétiques appelaient «<br />

contre-révolution pacifique ») auraient <strong>de</strong>s effets sur la position <strong>de</strong> l’Union soviétique<br />

parmi les autres Etats <strong>communiste</strong>s, alors que <strong>de</strong>s problèmes difficiles à résoudre seraient<br />

créés également dans la population soviétique. Au sein <strong>de</strong> l’Union soviétique,<br />

dans les minorités nationales, surtout en Ukraine, existait un intérêt accru pour les évolutions<br />

en Tchécoslovaquie, en particulier par rapport aux implications que créerait en<br />

Union soviétique la tactique <strong>de</strong> tolérance <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> la Tchécoslovaquie à l’égard <strong>de</strong><br />

ses minorités nationales. <strong>Les</strong> intellectuels, également, posaient le sujet <strong>de</strong> la démocratie.<br />

En effet, les sentiments démocratiques et nationalistes en Europe <strong>de</strong> l’Est provoquè-<br />

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