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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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<strong>Les</strong> <strong>archives</strong> <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Itinéraires</strong>, <strong>blocages</strong><br />

l’incapacité, sur une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> vingt ans, <strong>du</strong> parti à tirer <strong>de</strong>s conclusions correctes <strong>de</strong><br />

ses positions et <strong>de</strong> son attitu<strong>de</strong>. La direction <strong>du</strong> parti yougoslave sous le maréchal Tito<br />

montra une volonté <strong>de</strong> prendre en charge un combat, dans le but <strong>de</strong> soutenir les principes<br />

marxistes-léninistes qui furent violés par le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> l’Union soviétique<br />

– sujet reconnu par le parti soviétique lui-même au XX e congrès –. La situation évolua<br />

différemment, lorsque, en août 1968, se présentèrent <strong>de</strong>s problèmes i<strong>de</strong>ntiques à ceux<br />

<strong>de</strong> 1948. Le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> adopta une position <strong>de</strong> principe et la majorité<br />

<strong>du</strong> comité central <strong>du</strong> parti [Papapanagiotou se référait aux membres radiés après la XII e<br />

session plénière] déclara sa fidélité aux principes <strong>de</strong> l’« internationalisme prolétarien »,<br />

<strong>de</strong> l’indépendance, <strong>de</strong> l’égalité <strong>de</strong> droits et <strong>de</strong> la non ingérence dans les affaires intérieures<br />

d’un parti frère. Dans le mouvement international, apparut, dans une large mesure,<br />

une conscience d’importance décisive. Un <strong>de</strong>s éléments, qui formèrent cette conscience,<br />

était la lutte <strong>de</strong> principes que mena, <strong>de</strong>puis tant d’années, le parti yougoslave, en<br />

offrant <strong>de</strong>s services inestimables au mouvement <strong>communiste</strong> international.<br />

Papapanagiotou était pleinement couvert par son parti. Son article dans la revue<br />

Glasnik fut repro<strong>du</strong>it, en grec, dans l’organe <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur)<br />

Revue <strong>communiste</strong> (en annexe), la certitu<strong>de</strong> <strong>du</strong> parti étant déclarée qu’il contribuerait au<br />

rétablissement <strong>de</strong> la vérité sur les accusations infondées, qui avaient été alors lancées<br />

par la direction <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> contre les Yougoslaves.<br />

Cependant, progressivement, Papapanagiotou, vivant dans l’environnement <strong>de</strong><br />

Skopje et en concevant l’évolution <strong>de</strong>s conditions sur le problème national, comprit le<br />

risque, que constituait la politique <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s slavomacédoniens, et changea <strong>de</strong><br />

position sur la question macédonienne mais aussi sur la personne <strong>de</strong> Zachariadis. En<br />

constatant que la Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s <strong>de</strong> Macédoine avait acquis <strong>de</strong>s caractéristiques<br />

nationalistes et accusait le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> non <strong>de</strong> la politique <strong>de</strong> Zachariadis<br />

mais <strong>de</strong> l’attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ses membres face aux slavomacédoniens, Papapanagiotou<br />

réagit, au fur et à mesure, en faisant apparaître l’autre vérité, celle qui avait été<br />

adoptée par la <strong>Grèce</strong>. Le changement <strong>de</strong> position sur Zachariadis, qui fut mis en évi<strong>de</strong>nce<br />

par <strong>de</strong>s déclarations en mars 1980 – avant l’avènement <strong>du</strong> parti social-démocrate<br />

PASOK au pouvoir gouvernemental –, la révision <strong>du</strong> comportement antérieur contre le<br />

dirigeant <strong>de</strong>stitué, était un revirement important <strong>de</strong> l’attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Papapanagiotou. <strong>Les</strong><br />

objections théoriques sont <strong>de</strong>venues perceptibles <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s slavomacédoniens<br />

comme orientation politique <strong>du</strong> parti <strong>de</strong> Papapanagiotou, un mois après – en avril 1980<br />

–; face aux décisions <strong>du</strong> gouvernement grec sur le non rapatriement <strong>de</strong>s non Grecs, la<br />

position que garda le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) était qualifiée <strong>de</strong> plaidoyer<br />

– au fond, à la place <strong>de</strong> l’accusation – en faveur <strong>de</strong> la déclaration <strong>du</strong> ministre <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>nce,<br />

M. Stefanopoulos, que le gouvernement ne ferait pas revenir <strong>de</strong>s anti-Grecs.<br />

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