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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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ALEXANDROS DAGKAS – GIORGOS LEONTIADIS<br />

sujets <strong>de</strong> principe –, les partis qui soutinrent les adversaires <strong>de</strong> la direction <strong>de</strong> Koligiannis<br />

avaient, chacun, ses propres attentes, qui eurent l’occasion <strong>de</strong> trouver, dans le cas <strong>de</strong><br />

l’entreprise « rénovatrice » grecque, <strong>de</strong>s points ayant un intérêt pour promouvoir leurs<br />

propres buts. L’originalité résidait dans la variété <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong>. Le parti roumain offrit un<br />

soutien politique couvert, en argumentant <strong>de</strong> sa non ingérence dans les affaires intérieures<br />

d’un parti frère. De cette manière, il évitait le défi direct contre les Soviétiques. Le<br />

soutien économique était cependant évi<strong>de</strong>nt, dans le cadre <strong>de</strong> la même argumentation.<br />

Le parti italien était le <strong>de</strong>uxième, après celui roumain, qui, dès le début, appuya politiquement<br />

et matériellement le groupe <strong>de</strong> Partsalidis. L’ai<strong>de</strong>, conforme aux choix idéologiques<br />

et politiques proclamés, alors, <strong>du</strong> parti italien, était manifeste – bien que non officielle<br />

– dans toute son ampleur, provocatrice, sans recherche <strong>de</strong> justification. Le parti<br />

yougoslave trouva l’occasion propice pour intervenir sur la scène internationale et balkanique<br />

contre les Soviétiques, les Grecs, les Bulgares et autres, en reconnaissant manifestement<br />

le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur) et en ignorant le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. L’affaire économique prit la forme d’énormes sommes d’argent, qui, comme<br />

nous le verrons, furent dépensées à Skopje pour valoriser les <strong>archives</strong> <strong>du</strong> parti. Cette<br />

action correspondait à une affaire bien gardée et donc n’était pas sujette à communication.<br />

La confi<strong>de</strong>ntialité, que souhaitait protéger le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur),<br />

était liée aux circonstances <strong>de</strong> la lutte contre la dictature, à l’effort pour la non<br />

fuite d’informations sur le parti <strong>communiste</strong> grec (le parti unique – avant la scission –)<br />

qui étaient contenues dans les documents d’<strong>archives</strong>. La confi<strong>de</strong>ntialité, que souhaitait<br />

préserver le parti yougoslave, était liée à <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> la consignation politique,<br />

idéologique et autre à laquelle correspondaient les documents d’<strong>archives</strong>, <strong>de</strong>puis<br />

l’époque <strong>de</strong> la guerre civile grecque, qui nuiraient à la propagan<strong>de</strong> sur la question nationale<br />

(macédonienne). Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ces trois principaux partis (roumain, italien, yougoslave)<br />

qui furent mêlés à l’affaire <strong>du</strong> parti <strong>communiste</strong> grec, dans ceux restants (par<br />

exemple, dans le parti français) prévalurent, <strong>de</strong> temps à autre, différentes optiques, qui<br />

apportèrent <strong>de</strong>s gestions correspondantes <strong>du</strong> problème grec.<br />

La plate-forme commune, sur laquelle se rencontraient les partis qui soutenaient le<br />

<strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> (intérieur), était l’antisoviétisme. Nous rechercherons, ensuite,<br />

<strong>de</strong>s aspects <strong>de</strong>s phénomènes relatifs au parti, qui se réfèrent dans les questions citées<br />

ci-<strong>de</strong>ssus.<br />

3.2.2.1. L’appareil <strong>de</strong>s adversaires <strong>de</strong>s décisions <strong>de</strong> la XII e<br />

session plénière <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong><br />

Après les événements <strong>du</strong> samedi 17 et <strong>du</strong> dimanche 18 février 1968, les défenseurs <strong>de</strong>s<br />

trois cadres, qui furent radiés <strong>du</strong> bureau politique par la direction <strong>de</strong> Koligiannis, commencèrent<br />

à organiser leur défense. <strong>Les</strong> Roumains, invisibles, prétendaient ne rien savoir<br />

et s’en lavaient les mains, en trompant le prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> parti <strong>communiste</strong> grec, Gro-<br />

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