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Les archives du Parti communiste de Grèce. Itinéraires, blocages ...

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ALEXANDROS DAGKAS – GIORGOS LEONTIADIS<br />

nés, étaient connues <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s slavomacédoniens. Toutefois, les slavomacédoniens<br />

estimaient que, <strong>de</strong> 1974 à 1983, le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> ne prit pas publiquement<br />

position sur la minorité nationale macédonienne. Au cours <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong>, le<br />

<strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> garda une position silencieuse, dans l’esprit d’un consensus<br />

auquel étaient parvenus les partis politiques en <strong>Grèce</strong> sur les questions nationales (le<br />

problème chypriote, les relations avec la Turquie, la question macédonienne).<br />

En 1980, le parti exerça une critique contre le ministre <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>nce <strong>du</strong> gouvernement<br />

<strong>de</strong> la Nouvelle Démocratie, K. Stefanopoulos, sur le refus <strong>de</strong> l’autorisation <strong>du</strong> retour<br />

<strong>de</strong>s réfugiés politiques. En janvier 1983, lorsque le gouvernement <strong>du</strong> parti socialdémocrate<br />

PASOK, interprétant sa décision sur le retour <strong>de</strong>s réfugiés politiques qui partirent<br />

au cours <strong>de</strong> la guerre civile 1946-1949 et pour cette raison – même si on leur avait retiré<br />

la nationalité –, insista sur le point que ceux qui n’étaient pas inclus dans l’esprit <strong>de</strong> la<br />

décision [les slavomacédoniens] n’auraient pas le droit d’être rapatriés, Ch. Florakis déclara<br />

que, dans la disposition, <strong>de</strong>vaient être inclus « tous les réfugiés politiques ressortissants<br />

grecs sans exception ni engagement ». Le mot interdit <strong>de</strong> « slavomacédoniens »<br />

n’était mentionné nulle part. Dans les discussions à la direction <strong>de</strong> la Ligue <strong>de</strong>s <strong>communiste</strong>s<br />

<strong>de</strong> Macédoine, on estima que, face à la politique d’exclusion <strong>de</strong>s réfugiés slavomacédoniens<br />

qu’observaient les sociaux-démocrates (PASOK), le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Grèce</strong> ne réagissait pas, avec pour seule exception le discours <strong>de</strong> Kostas Tsolakis à Ioannina,<br />

le 1 er octobre 1983, pendant lequel celui-ci se référa à <strong>de</strong>s camara<strong>de</strong>s qui ne recevaient<br />

pas <strong>de</strong> passeport <strong>de</strong> retour en <strong>Grèce</strong> parce qu’ils appartenaient à une minorité<br />

inexistante. Le résultat fut que le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> soit accusé par la droite <strong>de</strong><br />

trahison nationale. En septembre 1983, le Conseil municipal <strong>de</strong> Giannitsa décida <strong>de</strong> renommer<br />

la rue Svoronos en rue <strong>de</strong> l’Héroïne Gini et, en une année, l’organisation <strong>du</strong> parti<br />

d’E<strong>de</strong>ssa honora l’anniversaire <strong>de</strong> l’exécution <strong>de</strong> la même personne. Le ministre <strong>de</strong><br />

l’Ordre public Giannis Skoularikis prit la décision <strong>de</strong> réhabiliter Ilias Dimakis (Ilija Dimovski<br />

- Goce), commandant <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’Egée. <strong>Les</strong> <strong>de</strong>ux personnes avaient une<br />

action politique dans le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>. <strong>Les</strong> <strong>communiste</strong>s slavomacédoniens<br />

supposaient que tout cela eut lieu sous l’influence <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong>, en opposition<br />

avec la droite. L’appareil <strong>du</strong> <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong> ne communiquait pas les<br />

faits, ni même dans les colonnes <strong>du</strong> journal Rizospastis [Radical]. En mars 1985, la<br />

Bourse <strong>du</strong> travail <strong>de</strong> Thessalonique signa un protocole <strong>de</strong> collaboration avec les syndicats<br />

<strong>de</strong> Skopje, face à la réaction <strong>de</strong> la droite qui suggérait que le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong><br />

se trouvait <strong>de</strong>rrière ces actions. Le 4 mars 1985, sous le prétexte <strong>de</strong> la discussion au Parlement<br />

grec sur les biens <strong>de</strong>s réfugiés, Loules et Kostas Kappos, selon l’estimation <strong>de</strong>s<br />

<strong>communiste</strong>s slavomacédoniens, touchèrent <strong>de</strong> nombreux points concernant la minorité<br />

nationale macédonienne en <strong>Grèce</strong>. Loules développa la position selon laquelle il existait<br />

<strong>de</strong>s personnes en Macédoine et en Thrace qui n’étaient pas Grecs d’origine et il fallait restituer<br />

les biens <strong>de</strong>s réfugiés indépendamment <strong>de</strong> la nationalité. Kappos conclut – après <strong>de</strong>s<br />

attaques <strong>de</strong> députés <strong>de</strong> la droite que, dans la région, vivaient seulement <strong>de</strong>s Grecs – qu’il<br />

existait <strong>de</strong>s musulmans, <strong>de</strong>s Arméniens et <strong>de</strong>s Slaves et que le <strong>Parti</strong> <strong>communiste</strong> <strong>de</strong> <strong>Grèce</strong><br />

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