17 janvier 1995 / page 1 de 14 N U M É R O 1 ... - Ville de Gatineau

Nous vous présenterons une position qui peut, dans certains cas, différer de la position
personnelle des conseillères et des conseillers qui sont libres, il faut le dire, d'exprimer leur
point de vue sur cet avant-projet de loi sans revêtir leur chapeau d'élu. Nous devons
respecter ce droit fondamental et comprendre également que la position que nous
exprimons ici ne reflète pas nécessairement en tout point la position personnelle d'un
individu. Que ce soit clair et de cette façon, nous éviterons des ambigüités qui pourraient
survenir si des membres du Conseil choisissent d'exprimer leur position personnelle au
cours des semaines à venir.
Alors, comme nous vous le mentionnions, les Hullois et les Hulloises, jeunes et moins
jeunes, sont nombreux à s'interroger sur divers éléments de l'avant-projet de loi qui nous
est soumis et pour cause. En effet, si l'avant-projet qui nous est proposé aujourd'hui
devenait loi, aucune ville de notre province ne subirait plus que la Ville de Hull les
effets de la souveraineté. Dans tout le Québec, il n'y a pas une ville dont un pourcentage
aussi important de la population et de son territoire serait touché par l'impact socioéconomique
que produirait la souveraineté. Vous comprenez donc notre intérêt à participer
à cet exercice.
La Ville de Hull est la voisine immédiate de la Capitale nationale, la ville d'Ottawa, le siège
du parlement fédéral ainsi que de nombreux ministères et organismes qui y sont reliés dont
plusieurs sont localisés à Hull. Cette réalité géographique a grandement influencé la
structure économique de notre ville qui repose en grande partie sur les activités du
gouvernement fédéral. C'est une réalité qui nous est familière, mais nous croyons qu'il est
quand même important d'en rappeler les principaux éléments.
À Hull, la présence de la fonction publique fédérale est sans équivoque. Notre territoire
accueille plusieurs organismes fédéraux et de nombreux ministères y sont installés. Notre
centre-ville héberge des complexes importants destinés à loger des employés de la
fonction publique fédérale. La Place du Portage, un complexe immobilier de quatre
édifices, accueille approximativement 10 695 fonctionnaires fédéraux. Les Terrasses de la
Chaudière en logent plus ou moins 4 129. Le Musée canadien des civilisations et d'autres
édifices importants comme l'édifice Louis-Saint-Laurent, l'édifice Fontaine et l'édifice
Vincent-Massé logent approximativement 8 610 personnes. Nous pourrions poursuivre
cette énumération, mais nous avons déjà identifié les immobilisations les plus importantes
qui constituent le milieu de travail des fonctionnaires fédéraux dans notre ville.
Bref, on retrouve 23 434 employés du gouvernement fédéral à Hull. Plusieurs sont des
résidants et des résidantes de Hull. Le gouvernement fédéral constitue alors, et de
loin, l'employeur le plus important à Hull puisque c'est le Centre hospitalier régional de
l'Outaouais qui est le second employeur en importance sur notre territoire avec 1 700
employé(e)s.
Les employés de la fonction publique fédérale qui ne sont pas citoyens hullois sont donc
nombreux et ils proviennent essentiellement de la rive ontarienne. La mobilité de la maind'oeuvre
gouvernementale est donc importante entre les villes de Hull et Ottawa et cette
mobilité n'est pas limitée au déplacement des fonctionnaires fédéraux. En effet, on a
évalué dans le rapport "L'Outaouais et son avenir économique" qu'en 1990, des 110 000
travailleurs habitant le territoire Aylmer-Hull-Gatineau, 41 500 travaillaient à Ottawa. De ce
nombre, 23 735 travaillent dans des entreprises privées d'Ottawa et 17 765 au
gouvernement fédéral. On estime qu'environ 50 % de l'économie de la région repose sur la
fonction publique fédérale en considérant les emplois connexes des secteurs commerciaux
et des services. En revanche, seulement 3 316 Ontariens travaillent dans le secteur privé
au Québec, et 15 080 Ontariens et Ontariennes occupent un poste dans la fonction
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