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XXXe CONFÉRENCE INTERNATIONALE DE LA CROIX-ROUGE ET ...

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XXX e Conférence internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge<br />

pour la réduction du danger que représentent pour<br />

les civils, après un conflit, toutes les munitions non<br />

explosées et toutes les munitions abandonnées. À ce<br />

jour, 35 États ont ratifié le Protocole. À la première<br />

réunion des États parties au Protocole relatif aux restes<br />

explosifs de guerre, le 5 novembre 2007, les États ont<br />

adopté plusieurs mesures pour en promouvoir la<br />

mise en œuvre pratique. Les travaux futurs des États<br />

parties engloberont le renforcement de l’assistance<br />

aux pays déjà infestés de restes explosifs de guerre<br />

datant de conflits passés. Promouvoir l’adhésion au<br />

nouveau Protocole et la mise en œuvre de ce traité<br />

devrait être une priorité du Mouvement durant la<br />

période à venir.<br />

Parallèlement, le Mouvement devrait continuer et, si<br />

possible, intensifier les activités opérationnelles qu’il<br />

s’est engagé à mener dans le cadre de la Stratégie du<br />

Mouvement concernant les mines, qui a été adoptée<br />

en 1999 et élargie aux restes explosifs de guerre en<br />

2003. Ces activités comprennent un soutien dans le<br />

domaine des soins et de la réadaptation physique<br />

des victimes, ainsi que des efforts visant à réduire<br />

l’impact des mines terrestres et des restes explosifs<br />

de guerre sur la population civile. En 2005, le CICR a<br />

mis au point un cadre de référence novateur destiné à<br />

élargir la portée et l’efficacité des activités entreprises<br />

par le Mouvement pour réduire les effets, sur le plan<br />

humanitaire, de la contamination par les armes. Le<br />

CICR est maintenant en mesure de mener dans les<br />

situations d’urgence des activités de déminage, de<br />

sensibilisation d’urgence et de collecte de données,<br />

en plus des activités de protection et d’assistance. Les<br />

capacités des Sociétés nationales sont aussi renforcées à<br />

travers, entre autres mesures, des approches novatrices<br />

de la réduction des risques, telles que la fourniture de<br />

moyens d’existence de remplacement sûrs par le biais<br />

de programmes de microcrédit. Le rôle d’auxiliaire<br />

que les Sociétés nationales jouent auprès des autorités<br />

nationales de la lutte contre les mines est essentiel<br />

pour pérenniser l’engagement dans ce domaine.<br />

Les civils continuent de payer un lourd tribut à<br />

l’absence persistante de contrôle des transferts<br />

d’armes et à la disponibilité non réglementée des<br />

armes, un problème qui doit être traité de toute<br />

urgence. La Conférence d’examen du Programme<br />

d’action des Nations Unies sur le commerce illicite<br />

des armes légères, en 2006, n’a pas intensifié les efforts<br />

déployés dans le monde pour réduire la disponibilité<br />

non réglementée des armes légères. Néanmoins, il<br />

faut poursuivre la mise en œuvre du Programme<br />

d’action existant, et veiller à ce que les accords sur<br />

le contrôle des armes légères établis aux échelons<br />

régional et sous-régional soient signés et ratifiés doit<br />

être une priorité.<br />

En 2008, des discussions débuteront au sein des<br />

Nations Unies sur un traité international relatif au<br />

commerce des armes, traité qui couvrira toutes les<br />

armes classiques. Le CICR a exprimé son soutien<br />

à ce nouvel instrument et souligné qu’il devrait<br />

interdire le transfert d’armes susceptibles d’être<br />

utilisées pour commettre des violations graves<br />

du droit international humanitaire. Il faudrait<br />

encourager les gouvernements à appuyer un tel<br />

traité. Des contrôles plus stricts de la disponibilité<br />

des armes sont essentiels pour en réduire l’emploi<br />

abusif. Néanmoins, des efforts supplémentaires<br />

sont nécessaires pour prévenir la violence armée<br />

au sein des communautés : les Sociétés nationales<br />

peuvent apporter une contribution importante à la<br />

réduction de la violence, notamment en s’attachant<br />

à promouvoir les valeurs humanitaires, le respect de<br />

la diversité et la tolérance.<br />

Il est urgent aussi de veiller à ce que les progrès rapides<br />

dans les domaines des sciences de la vie et de la<br />

biotechnologie ne soient pas utilisés à des fins hostiles.<br />

En 2002, l’appel du CICR intitulé « Biotechnologie,<br />

armes et humanité » demandait aux gouvernements,<br />

à la communauté scientifique et à l’industrie de<br />

prendre une série de mesures préventives. Depuis,<br />

de plus en plus de gouvernements et d’autres acteurs<br />

ont reconnu que seule une action multidisciplinaire<br />

peut réduire efficacement le danger que représentent<br />

l’empoisonnement et la propagation délibérée des<br />

maladies. À la Conférence d’examen de la Convention<br />

sur les armes biologiques, en 2006, les États ont<br />

réaffirmé leur attachement aux objectifs du traité et se<br />

sont prononcés pour la tenue d’une série de réunions<br />

d’experts qui se concentreront sur l’élaboration de<br />

mesures de prévention. Le Mouvement continuera<br />

à promouvoir une « culture de la responsabilité » à<br />

l’égard des nouvelles avancées dans le domaine des<br />

sciences de la vie, ainsi que des mesures spécifiques<br />

telles que l’adoption de législations nationales pour<br />

la mise en œuvre de la Convention sur les armes<br />

biologiques.<br />

Le CICR et les Sociétés nationales ont un rôle<br />

important à jouer en encourageant les États à mettre<br />

en place des procédures nationales d’examen, dans<br />

le but de déterminer la licéité des armes nouvelles et<br />

des moyens et méthodes de guerre nouveaux. Bien<br />

que les États parties au Protocole I additionnel aux<br />

Conventions de Genève y soient tenus et que tous<br />

les États aient intérêt à évaluer la licéité des armes<br />

nouvelles, seuls quelques États ont établi de telles<br />

procédures. L’examen de la licéité des armes nouvelles<br />

revêt une importance particulière à la lumière de<br />

l’évolution rapide de la technologie des armes, et des<br />

efforts accrus doivent être faits pour le réaliser.<br />

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